Raconte moi ta course #4 : Antoine se fait un bain de boue aux origines du Menestrail
Météo du Samedi 7 décembre 2024 à Moncontour : "maussade, quelques pluies avec une température fraiche". Vous me voyez venir ? Ca sent le Menestrail à plein nez cette affaire ! En effet, se lancer un défi, c'est parfois aller faire une classique, une course connue de tous, mais qui nous fait de l’œil depuis longtemps. C'est ce qu'Antoine a fait sur le Menestrail (25km 800D+).
Le Menestrail, c'est certes le nom du rassemblement qui a lieu à Moncontour début décembre de chaque année. Mais c'est aussi le nom de l'un des formats proposés, celui qu'à choisi Antoine. Et il a bien fait : quoi de mieux que de commencer par le format originel.
#MomentCulture : "C’est la course par laquelle tout a commencé il y a déjà 20 ans. On pourrait résumer le Menestrail ainsi : une montée de 11 km jusqu’au col du Mont Bel Air (point culminant du département), un ravito et la descente vers l’arrivée, mais ce serait trop simple… . La 2ème partie est piégeuse et technique. Il ne faut pas avoir grillé toutes ses cartouches dans la 1ère partie, sinon le retour vers la Cité va devenir un chemin de croix."
Antoine ? C'était pourtant écrit noir sur blanc "La 2ème partie est piégeuse et technique" 🤣. Allez, à toi la plume !
- D’où t’est venue l’idée de faire cette course ?
Il est réputé pour ses conditions difficiles : beaucoup de boue, du vent, de la pluie… Bref, pas forcément mon kiff !
Mais je voulais le tenter au moins une fois, juste pour voir. Grâce au groupe WhatsApp du club, j’ai vu qu’il y avait d’autres motivés, alors je me suis lancé !
- Comment l’as-tu préparé ?
Depuis la rentrée, j’ai aussi ajouté du renforcement musculaire, une nouveauté pour moi, et ça m’apporte beaucoup.
J’ai également participé aux trails de Neveztell (en octobre) et de Corps-Nuds (en novembre), ce qui m’a permis de travailler un peu le rythme [en conditions grasses, ndlr].
- Comment s’est passée ta course, quelles ont été tes sensations ?
Dans ma tête, je me disais : « Oui, oui, je cours à Nouvoitou moi, je sais ce que c’est, la boue ! »
Grosse erreur.
Bref, me voilà sur la ligne de départ, sous une pluie battante, avec un vent à décorner les bœufs et un ciel noir à l’horizon. Ça promet.
Les premiers kilomètres sont plutôt descendants et roulants. On traverse Moncontour.
C’est parti plus vite que je ne le pensais, et je me retrouve autour de la 100ème place.
Ensuite, le profil devient plus montant, avec des chemins encore « courables », jusqu’à atteindre le point culminant : la chapelle du Mont Bel-Air (km 12), qui marque la mi-parcours. Là, je prends une bonne averse de grêle et lutte contre un vent glacial. Un vrai Menestrail, comme diront certains !
À ce moment, je suis en 66ème position. J’ai plutôt bien géré cette première partie et je me sens prêt pour la suite.
Mais la deuxième partie, c’est une autre histoire. Beaucoup plus technique, et surtout… beaucoup plus boueuse. C’est du drift permanent pour rester debout, ce qui consomme pas mal d'énergie. Quelques passages dans des rivières permettent de nettoyer les chaussures, mais l’effet est très éphémère.
On enchaîne des côtes bien raides en sous-bois et des descentes ultra-glissantes, où des centaines de traileurs ont piétiné le terrain pour le transformer en un toboggan de boue.
Au bout de 18 km, je commence à saturer. Physiquement, je suis bien entamé, et mentalement, la boue devient pesante.
Les derniers kilomètres semblent interminables : 24, 25, 25.1, 25.2 … Mais où est cette fichue arrivée ?
Enfin, la voilà. Après le passage obligé dans une mare de boue (l’apothéose de ce trail !), je franchis la ligne en 76e position. [costaud !!! bravo, ndlr]
- Qu’en retiens-tu, et que dirais-tu à ceux qui voudraient tenter l’aventure ?
Est-ce que j’ai envie d’y retourner ? C’est encore trop tôt pour le dire. C’est une épreuve exigeante : beaucoup de petites relances pour franchir un talus, un rocher, une mare de boue, ou simplement rester debout et ne pas glisser.
C’est épuisant et c’est pas mon terrain de jeu préféré.
Mais parce qu’il est dur, tu vas apprendre sur toi. Tu vas te dépasser, et tu seras fier d’aller au bout. Ca va renforcer ta confiance et ta motivation, des qualités qui serviront pour les prochains défis.
Alors pour 2025 ? On verra bien !
#MomentSanté 🚑 : Pour une bonne récupération, pensez à doubler le volume de bière avalé du même volume en eau. Beaucoup auront raté ce commentaire crucial 🤣.