26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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J’aime le melsat et la poitrine farcie,
... Aveyron mon pays.
Moi j’aime le tripou et le flambadou,
Tout ça me rend fou.
J’aime la saucisse avec de l’aligot,
J’te défonce ton frigo!
Moi j’aime les boites de pâté au Roquefort,
Le 12 est hardcore!
L'aveyron, L4P
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Si vous ne connaissez pas l'Aveyron, vous avez au moins 10 occasions de découvrir ses chemins via les trails du festival des Templiers (Millau), du festival des Hospitaliers (Nant), l'hiveral des Templiers (Roquefort-sur-Soulzon), la Trans Aubrac (Bertholène) etc. Plus de doutes, l'aveyron est une terre de trail. Et quelques courreurs de l'ACHV Nouvoitou ont voulu en faire leur grand objectif 2025. Pile une semaine après Stéphane et Antoine aux Templiers, nos infirmières Mickaël, Basile, Loïc, Olivier D (dit ODA) et Olivier D (dit ODR) [et cette répétition n'est pas une erreur de frappe, nldr], ont pris la route du sud pour la 16ème édition du festival des Hospitaliers.
Historiquement, les Templiers étaient des moines-soldats, protecteurs des pèlerins en Terre sainte. Les Hospitaliers, eux, étaient leurs cousins spirituels : des moines-soignants, hébergeant les voyageurs et les malades. Le nom « Hospitaliers » fait référence aux religieux de l’époque médiévale qui recueillaient et soignaient voyageurs et malades. Dans le cas du Trail du festival des hospitaliers, l’idée est aussi portée vers une dimension « écologique, de soin de la planète ». L’événement se déroule dans un cadre naturel remarquable : entre la vallée de la Vallée de la Dourbie et le causse du Larzac, dans le sud de l’Aveyron.
La course choisie par nos traileurs sera le Trail des Hospitaliers avec au menu 75km et 3500D+ pour un départ à 5h de la ville de Nant sous le feu d'artifice et le show laser. La grosse difficulté commence au km 21 avec la montée au Mont St Guiral. Néanmoins, vous lirez dans les récits de course plus bas que la fin du parcours réserve de belles surprises. C'est aussi cela que l'ont vient chercher dans les formats trail long : plusieurs courses en une.
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Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)
Récits d'après course (car avant ça rigole pas mal, ca fait de la rando, ca boit des perriers en famille)
Basile [j'avais demandé un récit, il a respecté les consignes ! Une rédac, thèse, anti-thèse, synthèse ! ndlr]
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Cette année, c’était mon objectif trail de l’année. Nous nous sommes entraînés en équipe : avec Olivier Da, Olivier D., Mickaël et Loïc, nous avons préparé ensemble ce rendez-vous. En 2025, j’avais déjà couru le trail de 44 km de Guerlédan, le 75 km de l’Ultra-Marin et les 56 km du Trail des Légendes de Brocéliande. Ce format de course me plaît : l’allure doit rester tranquille, en aisance respiratoire, dans la durée.
Le départ : Nous nous retrouvons à Nant à 5 h du matin. La concentration se lit sur les visages. Dans le ciel encore noir, un feu d’artifice explose : le ton est donné.
Le signal retentit. C’est parti !
Un trail de ce type est une première pour moi. Mon objectif : finir, si possible, autour de 12 h 30.
Autre nouveauté : ma femme et mes filles sont présentes, et j’aurai la chance de les retrouver au ravitaillement du km 42.
La première partie de course : Le début se fait calmement, sur de larges chemins. À la frontale, nous franchissons le premier point de contrôle. Tout va bien. Je cours avec Loïc et nous attaquons une première descente ; il prend un peu d’avance, je me retrouve derrière un groupe plus lent que je finis par doubler.
Les descentes me réussissent bien pour le moment : je me sens fluide et confiant. Premier ravitaillement : Sauclière. Après une descente vers Saint-Jean-du-Bruel, la première vraie difficulté se dresse : la montée vers le Saint-Guiral, point culminant de la course. Le jour se lève, la température baisse. Le chemin est large, régulier, et je parviens à courir sur les faux-plats montants. Je retrouve Loïc à la Croix des Prisonniers, où j’enfile ma veste : un vent froid souffle sur les crêtes [de la bretagne armoricaine, je fette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine. Vous l'avez ? ndlr]. Les bâtons nous aident bien. Le ciel se dégage et offre un panorama splendide sur les Cévennes. Je sors l’appareil photo… mais perds un gant ! Dégoûté, je range définitivement le téléphone : impossible de tout faire à la fois. Les sensations restent excellentes. Je passe le Roc Saint-Guiral et m’élance dans la descente vers Dourbies. Les pistes forestières laissent place à des sentiers tapissés de feuilles dorées, sous lesquelles se cachent des pierres traîtresses. Les descentes deviennent exigeantes ; mes voûtes plantaires chauffent — une sensation nouvelle.
Le passage à Dourbies (km 42) : J’arrive à Dourbies accueilli par ma femme et mes filles : moment de pur bonheur. Loïc arrive peu après. Je prends le temps de bien me ravitailler et de changer de tee-shirt ; cela fait un bien fou.
C’est ici que la course commence vraiment.
La traversée vers Trèves : Après Dourbies, une descente douce me permet de retrouver un peu de rythme. Je cours seul désormais. Le prochain ravito est à Trèves, un village accroché sous une falaise que nous longeons.
Et qui dit falaise… dit descente technique.
Le sentier plonge soudainement, avec des cordes pour se sécuriser : on doit presque se mettre en rappel. Mes quadriceps se mettent à cramper ; la descente devient un supplice. J’évite plusieurs chutes de justesse. En bas, impossible de relancer : je marche un kilomètre jusqu’à la route, serrant les dents. Enfin, j’atteins Trèves et sa salle des fêtes transformée en havre de réconfort. Ravitaillement, échanges rapides avec ma famille, puis je repars. Nous sommes au km 52 : encore 24 à parcourir.
Le Causse Noir : Je trottine le long de la rivière avant d’attaquer une monotrace escarpée longeant les falaises du Causse Noir. L’avant-dernière montée se passe étonnamment bien : je me sens léger, en confiance, et je double plusieurs coureurs. Mais la loi du trail est implacable : à chaque montée succède une descente, et là, mes jambes n’en veulent plus. Sur le plateau, la portion plate du Causse Noir me paraît interminable. Je marche vite, sans pouvoir relancer.
La descente vers Cantobre approche, raide et très technique. Mes quadriceps hurlent. Paradoxalement, mentalement je me sens encore lucide, presque joyeux : les montées restent pour moi des moments de plaisir pur.
L’arrivée : Je rejoins enfin Cantobre, magnifique village perché sur son piton rocheux. Il reste 8 km. Le ravitaillement est rapide ; je repars aussitôt. Je retrouve un peu de plaisir dans les descentes, avant la dernière montée vers le Roc Nantais. Je double encore deux coureurs ; cela me redonne de l’énergie.
Mais la vigilance baisse : je chute lourdement, juste au moment où je me relâchais enfin. Au sommet du Roc Nantais, j’aperçois Nant tout en bas : délivrance. La descente est longue, très longue ; je range mes bâtons, termine presque sur les fesses.
Puis, le sprint final, la traversée du village, et la ligne d’arrivée en 12 h 51.
Bilan : Je suis très satisfait de ma course. J’ai pris beaucoup de plaisir, malgré les passages difficiles.
Aucun moment d’abattement, un mental solide, et la joie d’avoir partagé cette aventure avec mes proches.
Ce format long me correspond vraiment : on y vit plusieurs courses en une.
Vivement la prochaine !
Loïc [il me dit, je crois que je me suis enflammé un peu sur la longueur du texte. Ab bon ? Ah oui : En effet, ndlr]
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Olivier D dit ODA
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Dernier objectif de l’année, et sans doute le plus difficile en termes de distance.
La veille de la course, un mal de tête se pointe — sans doute le stress — et une petite douleur au genou, présente depuis deux ou trois semaines, se rappelle à moi. Après une courte nuit de sommeil, toute l’équipe se lève à 3h15 : petit-déj, derniers préparatifs, et hop, en voiture.
5h, départ de la course, frontale sur la tête.
Pendant les dix premiers kilomètres, j’arrive à suivre Basile et Loïc, mais très vite je les perds. Je n’essaie pas de les suivre pour éviter de me cramer. Au 15e kilomètre, premier ravitaillement (eau uniquement) : une gorgée et je repars rapidement. Je suis bien, et aucune douleur au genou.
Au 22e kilomètre, nouveau point d’eau. Le vent souffle déjà fort et refroidit bien le corps. Les chemins restent roulants, plutôt forestiers, pas trop techniques.
Au 40e kilomètre, je retrouve deux coéquipiers, Olivier et Mickaël. On décide de continuer ensemble — c’est toujours plus sympa à plusieurs [titre].
À Dourbies (43 km), une soupe bien chaude (lyophilisée mais tellement bonne !) nous réchauffe. On recharge les batteries, on change de vêtements et on repart vers Trèves (54 km), prochain ravito solide. Les jambes commencent à être bien lourdes.
Vers le 60e kilomètre, Mickaël a encore de bonnes jambes et décide de continuer seul. Avec Olivier, on attaque une côte de 3 km pour 350 m de D+, interminable, qui pompe une bonne partie de notre énergie.
Au 63e, on est plus en mode marche nordique qu’autre chose. Une longue descente nous attend jusqu’à Cantobre, où les barrières horaires ne sont plus une source de stress : on a une heure d’avance.
On repart du dernier ravito, frontale de nouveau sur la tête. Les crampes arrivent, le genou se fait de plus en plus sentir, mais à deux, on trouve toujours plus de force.
Encore 5 km de montée pour 300 m de D+, avant la dernière descente.
On passe la ligne main dans la main en 15h08.
Une course exigeante, pleine de partage, d’effort et de satisfaction.
Olivier D dit ODR
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En 2 mots, gros kiff ! Mais surtout, l'objectif de l'année qui vient conclure une bonne préparation préparée d'une main de maître par Coach Fred et appliquée par ses disciples, en groupe, et cela a été toute la force de ce groupe, un soutien à toute épreuve.
Salle de remise des dossards à Nant
Mickaël
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Tout a commencé un dimanche matin à 5h00, 5 membres de l'ACHV un peu fou se sont mis d'accord pour se rendre sur le départ du festival des templiers. Le réveil à piqué (réglé à 3h00), d'autant plus que la nuit était courte [qui a ronflé ?, ndlr]. Je ne sais pas si c'était le stress ou l'excitation d'être au départ de la course.
On arrive sur place, les bénévoles sont au top. Sous l'arche de départ, on retrouve Basile (qui venait en famille).
Avant le coup de pétard, on a le droit à un joli feu d'artifice. Ça y est c'est parti pour 76kms et 3500m de D+.
Le défilé des frontales traverse la ville de Nant pour environ 3h jusqu'au levé de soleil.
Les 15 premiers kms se déroulent bien.
Je retrouve Olivier Drouin au ravito et on décide de faire la course ensemble. La meteo ne va pas en s'améliorant mais on s'amuse bien. Les côtes s'enchaînent et le vent souffle fort mais on s'accroche.
30kms sont déjà passés et les douleurs apparaissent, c'était à prévoir, je le savais. Le premier ravitaillement solide est là et la bonne soupe est au rdv. Avec les deux Olivier (Olivier Daburon que l'on avait rattrapé plus tôt) on décide de prendre le temps pour faire le point et se changer. Et c'est reparti pour la suite !
Le temps s'améliore et on retrouve de l'énergie, l'effet de la soupe chaude sans doute. Les douleurs vont et viennent.
A partir du 60è km, je me sens mieux et pars seul à l'assaut des 15 derniers kms. Les deux dernières grosses patates de cette course se font bien sentir mais je m'accroche. Plus j'avance et plus je rattrape des coureurs. Enfin le dernier ravito solide, et plus que 7kms à parcourir, je décide de ne pas traîner. Je gagne environ 40 places sur cette dernière portion qui fait mal mais je serre les dents. Je vois les lumières de la ville et entend la voix du speaker.
Ça y est j'y suis arrivé !!
Finisher en 13h59min. Objectif atteint !
Et comme on dit après l'effort, le réconfort. Une douche brûlante nous a tendu les bras. Et un repas bien chaud : soupe, bœuf bourguignon avec patates et lentilles, du roquefort (fromage du pays) et peeeetit choux à la crème.
Un grand merci à Fred pour la prépa d'été indispensable pour ce gros format de course. Le travail de l'année et ma course de prépa de Brocéliande de 54kms bien que difficile à permis de faire de petits réglages.
Maintenant place à la récup !
la derniere nuit fut sonore !
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