26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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J’aime le melsat et la poitrine farcie,
... Aveyron mon pays.
Moi j’aime le tripou et le flambadou,
Tout ça me rend fou.
J’aime la saucisse avec de l’aligot,
J’te défonce ton frigo!
Moi j’aime les boites de pâté au Roquefort,
Le 12 est hardcore!

L'aveyron, L4P

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Si vous ne connaissez pas l'Aveyron, vous avez au moins 10 occasions de découvrir ses chemins via les trails du festival des Templiers (Millau), du festival des Hospitaliers (Nant), l'hiveral des Templiers (Roquefort-sur-Soulzon), la Trans Aubrac (Bertholène) etc. Plus de doutes, l'aveyron est une terre de trail. Et quelques courreurs de l'ACHV Nouvoitou ont voulu en faire leur grand objectif 2025. Pile une semaine après Stéphane et Antoine aux Templiers, nos infirmières Mickaël, Basile, Loïc, Olivier D (dit ODA) et Olivier D (dit ODR) [et cette répétition n'est pas une erreur de frappe, nldr], ont pris la route du sud pour la 16ème édition du festival des Hospitaliers.

Historiquement, les Templiers étaient des moines-soldats, protecteurs des pèlerins en Terre sainte. Les Hospitaliers, eux, étaient leurs cousins spirituels : des moines-soignants, hébergeant les voyageurs et les malades. Le nom « Hospitaliers » fait référence aux religieux de l’époque médiévale qui recueillaient et soignaient voyageurs et malades. Dans le cas du Trail du festival des hospitaliers, l’idée est aussi portée vers une dimension « écologique, de soin de la planète ». L’événement se déroule dans un cadre naturel remarquable : entre la vallée de la Vallée de la Dourbie et le causse du Larzac, dans le sud de l’Aveyron.

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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

La course choisie par nos traileurs sera le Trail des Hospitaliers avec au menu 75km et 3500D+ pour un départ à 5h de la ville de Nant sous le feu d'artifice et le show laser. La grosse difficulté commence au km 21 avec la montée au Mont St Guiral. Néanmoins, vous lirez dans les récits de course plus bas que la fin du parcours réserve de belles surprises. C'est aussi cela que l'ont vient chercher dans les formats trail long : plusieurs courses en une.

 

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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On notera encore une fois  : 100% finisher 💪

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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Récits d'après course (car avant ça rigole pas mal, ca fait de la rando, ca boit des perriers en famille)

Basile [j'avais demandé un récit, il a respecté les consignes ! Une rédac, thèse, anti-thèse, synthèse ! ndlr]

Cette année, c’était mon objectif trail de l’année. Nous nous sommes entraînés en équipe : avec Olivier Da, Olivier D., Mickaël et Loïc, nous avons préparé ensemble ce rendez-vous. En 2025, j’avais déjà couru le trail de 44 km de Guerlédan, le 75 km de l’Ultra-Marin et les 56 km du Trail des Légendes de Brocéliande. Ce format de course me plaît : l’allure doit rester tranquille, en aisance respiratoire, dans la durée.


Le départ : Nous nous retrouvons à Nant à 5 h du matin. La concentration se lit sur les visages. Dans le ciel encore noir, un feu d’artifice explose : le ton est donné.
Le signal retentit. C’est parti !
Un trail de ce type est une première pour moi. Mon objectif : finir, si possible, autour de 12 h 30.
Autre nouveauté : ma femme et mes filles sont présentes, et j’aurai la chance de les retrouver au ravitaillement du km 42.
La première partie de course : Le début se fait calmement, sur de larges chemins. À la frontale, nous franchissons le premier point de contrôle. Tout va bien. Je cours avec Loïc et nous attaquons une première descente ; il prend un peu d’avance, je me retrouve derrière un groupe plus lent que je finis par doubler.
Les descentes me réussissent bien pour le moment : je me sens fluide et confiant. Premier ravitaillement : Sauclière. Après une descente vers Saint-Jean-du-Bruel, la première vraie difficulté se dresse : la montée vers le Saint-Guiral, point culminant de la course. Le jour se lève, la température baisse. Le chemin est large, régulier, et je parviens à courir sur les faux-plats montants. Je retrouve Loïc à la Croix des Prisonniers, où j’enfile ma veste : un vent froid souffle sur les crêtes [de la bretagne armoricaine, je fette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine. Vous l'avez ? ndlr]. Les bâtons nous aident bien. Le ciel se dégage et offre un panorama splendide sur les Cévennes. Je sors l’appareil photo… mais perds un gant ! Dégoûté, je range définitivement le téléphone : impossible de tout faire à la fois. Les sensations restent excellentes. Je passe le Roc Saint-Guiral et m’élance dans la descente vers Dourbies. Les pistes forestières laissent place à des sentiers tapissés de feuilles dorées, sous lesquelles se cachent des pierres traîtresses. Les descentes deviennent exigeantes ; mes voûtes plantaires chauffent — une sensation nouvelle.
Le passage à Dourbies (km 42) :  J’arrive à Dourbies accueilli par ma femme et mes filles : moment de pur bonheur. Loïc arrive peu après. Je prends le temps de bien me ravitailler et de changer de tee-shirt ; cela fait un bien fou.
C’est ici que la course commence vraiment.
La traversée vers Trèves : Après Dourbies, une descente douce me permet de retrouver un peu de rythme. Je cours seul désormais. Le prochain ravito est à Trèves, un village accroché sous une falaise que nous longeons.
Et qui dit falaise… dit descente technique.
Le sentier plonge soudainement, avec des cordes pour se sécuriser : on doit presque se mettre en rappel. Mes quadriceps se mettent à cramper ; la descente devient un supplice. J’évite plusieurs chutes de justesse. En bas, impossible de relancer : je marche un kilomètre jusqu’à la route, serrant les dents. Enfin, j’atteins Trèves et sa salle des fêtes transformée en havre de réconfort. Ravitaillement, échanges rapides avec ma famille, puis je repars. Nous sommes au km 52 : encore 24 à parcourir.
Le Causse Noir : Je trottine le long de la rivière avant d’attaquer une monotrace escarpée longeant les falaises du Causse Noir. L’avant-dernière montée se passe étonnamment bien : je me sens léger, en confiance, et je double plusieurs coureurs. Mais la loi du trail est implacable : à chaque montée succède une descente, et là, mes jambes n’en veulent plus. Sur le plateau, la portion plate du Causse Noir me paraît interminable. Je marche vite, sans pouvoir relancer.
La descente vers Cantobre approche, raide et très technique. Mes quadriceps hurlent. Paradoxalement, mentalement je me sens encore lucide, presque joyeux : les montées restent pour moi des moments de plaisir pur.
L’arrivée : Je rejoins enfin Cantobre, magnifique village perché sur son piton rocheux. Il reste 8 km. Le ravitaillement est rapide ; je repars aussitôt. Je retrouve un peu de plaisir dans les descentes, avant la dernière montée vers le Roc Nantais. Je double encore deux coureurs ; cela me redonne de l’énergie.
Mais la vigilance baisse : je chute lourdement, juste au moment où je me relâchais enfin. Au sommet du Roc Nantais, j’aperçois Nant tout en bas : délivrance. La descente est longue, très longue ; je range mes bâtons, termine presque sur les fesses.
Puis, le sprint final, la traversée du village, et la ligne d’arrivée en 12 h 51.
Bilan : Je suis très satisfait de ma course. J’ai pris beaucoup de plaisir, malgré les passages difficiles.
Aucun moment d’abattement, un mental solide, et la joie d’avoir partagé cette aventure avec mes proches.
Ce format long me correspond vraiment : on y vit plusieurs courses en une.
Vivement la prochaine !

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Loïc [il me dit, je crois que je me suis enflammé un peu sur la longueur du texte. Ab bon ? Ah oui : En effet, ndlr]

Ça commence un vendredi matin par un voyage au départ de Domloup avec la voiture d’ODR direction l’Aveyron, on quitte la Bretagne sous le soleil pour arriver sous la pluie (véridique) à notre logement AirBnB pour l’occasion. Après un rapide partage des chambres, il paraît que Mickaël ronfle (bon au final y’a pas que lui), il gagne la suite présidentielle. Ensuite petite balade rapide pour découvrir les environs et se dégourdir les gambettes après les 9h de trajet.
Samedi matin, pas de shake out run, mais visite rapide d’un village voisin, puis atelier bricolage pour fixer les profils de course à nos sacs de trail.
Ensuite direction Nant pour récupérer les dossards où l’on retrouve Basile (qui loge avec sa famille dans un autre village). Pour la petite histoire, Nant était le départ historique du trail des Templiers, puis une partie de l’organisation a déplacé le trail à Millau pour permettre d’accueillir plus de monde et plus de formats de courses, et l’autre partie a créé le trail des Hospitaliers. Retour au logement pour préparer les sacs, le stress monte. Vient l’heure du repas de veille de course, ODA mange trois grains de riz et un morceau de poulet, ça ne passe pas trop, pendant que Mickaël finit un grand bol de pâtes. On décide de régler les réveils pour 3h15 avec 20' de route et un départ de course à 5h, on ne fait pas de vieux os et se couche tôt.
 
Dimanche, c’est le jour qu’on attend depuis des mois, on reste focus, mais l’effet groupe permet de diluer le stress en tout cas pour moi. Ça y est on est tous les 5 dans le sas de départ, il va être donné après un petit feu d’artifice ça met dans l’ambiance !
Départ tranquille sur 2 km de plat, Basile s’arrête pisser au bout d’1 km (?!?) puis nous rejoint. La route est large ça permet à chacun de prendre sa place et d’étirer le peloton, on se retrouve avec ODA et Basile un peu devant Mickaël et ODR. Vers le 10ème kil ODA nous laisse filer avec Basile qui s’arrête de nouveau pisser (?!?), quelques minutes plus tard j’entends son souffle reconnaissable, sans me retourner je lance un “Basile c’est toi ?”, “ouais”, il m’a rejoint.
La première belle descente avant Sauclières (1er ravito liquide) se présente, je passe la frontale en mode plein phare, et m’engage à bonne allure dedans, je préviens pour doubler, “sur la gauche”, “je passe à droite”, et temporise lorsque le passage est trop étroit pour passer sereinement, un gros kif de nuit, ça donne l’impression d’aller vite. À mon tour de faire une pause pipi, en repartant je me dis que Basile est passé devant pendant ce temps. Ça y est premier ravito liquide, les flasques ne sont qu’à moitié vides, je prends juste un bout de gâteau marbré et repars, Basile m’apprendra ensuite qu’il était derrière et m’avait vu repartir, il refait le plein de ses flasques (bah oui, il les avait vidées lui, d’où les nombreux arrêts). On va courir ensemble jusqu’au prochain ravitaillement à la Croix des Prisonniers, puis je le laisse filer dans l’ascension du Saint-Guiral.
Ici, les passages sont plus à découvert et le vent s’est bien levé, on prend des bonnes rafales, plus de pause pipi, ou alors faut bien s’orienter. Au sommet on est récompensé par la vue du rocher de Saint-Guiral, bon avec le vent je ne m’attarde pas trop non plus, maintenant descente direction Dourbies. Un gars se gamelle devant moi, ça va, pas de gros bobo, il repart, mais avec toutes les feuilles d’automne ça masque les racines et les cailloux, prudence. D’ailleurs, je pense que je suis trop crispé, je me paye un point de côté dans la descente, un peu de marche le temps que ça passe et je repars en pensant aux conseils de Fred, on se relâche et on souffle bien dans les descentes.
Après quasi 44 km, enfin Dourbies et le ravito solide, je retrouve Basile et son assistance de choc, on échange quelques mots et on se dit qu’on est peut être parti un peu trop vite, on est avant nos estimations les plus optimistes. “C’est ta faute, t’es parti comme une balle dans la descente”, “heu, Basile, c’est toi qui est devant là”. Je lui avoue que je commence à sentir une petite douleur au genou droit, il m’annonce que lui aussi ça tape pas mal. Il repart pendant que je me réchauffe avec la soupe aux champignons et refais le plein des flasques. Je ne reverrai Basile qu’à l’arrivée.
Après 15' de pause, c’est reparti direction Trèves (2ème ravito solide du parcours), une grosse descente avec des cordes pour s’agripper nous attend, mais le genou est de plus en plus douloureux et c’est frustrant de ne pas pouvoir profiter des descentes courables. Sur plat, ça passe, je trottine et dans les montées merci les bâtons (chapeau aux gars et aux filles sans bâton, ils ne font pas la même course).
Arrivé à Trèves, 10' de pause, on m’annonce des crêpes au dernier ravito à Cantobre, miam. C’est le moment de la course où je commence à faire des calculs, encore 14 km jusqu’au prochain ravito, forcément quand ça va moins bien on commence à se poser des questions et à se dire mais dans quoi je me suis encore embarqué, puis on prend le temps de lever le nez et on voit des paysages magnifiques.
Après l’ascension du causse Noir, je suis vidé, plus de jus, je tente de prendre un peu de gel, mais ça ne passe pas, à deux doigts de tout revomir, je descends tant bien que mal jusqu’à Cantobre en prenant appui sur les bâtons pour soulager au maximum. C’est à ce moment qu’une petite voix intérieure commence à me questionner sur le fait de continuer, je repense au récit de Vincent quelques mois plus tôt, amère de ne pas avoir exploré plus d’options et je chasse ces idées négatives de ma tête en me disant qu’une fois au ravito j’aviserai.
Enfin Cantobre ! Je pose les armes (bâtons et sac de trail) et j’aperçois une armée de jeunes de la protection civile en bleu et orange, ça serait pas le fameux ordre des Hospitaliers ça ? “Salut, j’ai une petite douleur au genou, ça serait possible de me faire un strap ?”, le mec m’informe qu’il va chercher le Doc pour regarder. Un jeune médecin très sympa arrive, il me fait le test du tiroir pour s’assurer que ce n’est pas les croisés, au final il me dit que c’est soit un début d’entorse soit le ménisque qui couine un peu (enfin c’est ce que j’ai compris). “Je peux strapper, mais normalement c’est pas pour courir ensuite. Bon à votre sourire je comprends bien que l’arrêt n’est pas une option”, eh bah non Doc, il reste 8 km, la perspective d’une solution pour mon genou me redonne la banane. Je m’équipe pour le finish, coupe vent et frontale dans la poche, finalement pas de crêpe pour moi, je suis plus inspiré par des morceaux de pommes. Avant de repartir, je discute avec un gars qui avait fait le 30 km la veille avec son père, il me prévient que la dernière montée au roc Nantais fait environ 4 km avec ensuite une redescente sur 2 km bien raide.
Déjà 25' passées au ravito, il est plus que temps d’attaquer le dernier tronçon, il reste 1h45 pour finir en moins de 14h, y’a moyen que ça passe. Je sais pas si c’est la grosse pause, le strap, ou l’aspect psychologique, mais ça va étonnamment bien pour une fin de course, le genou ne me fait plus mal dans les descentes et je peux avancer à très bon rythme. C’est ça qui est génial dans le trail, tu peux être au fond du trou à un moment, et 30' plus tard t’es reboosté comme jamais.
La nuit commence à tomber, on est en sous bois, je remets la frontale. Je glisse quelques mots d’encouragements aux personnes que je passe, et je me retrouve derrière un groupe dans une montée un peu tortueuses semée de racines à slalomer entre les arbres, je reste gentiment derrière et en profite pour récupérer un peu.
Une fois en haut, le groupe me laisse passer et la voie est dégagée. On entend le speaker de l’arrivée, les lueurs de Nant sont visibles, ça sent la fin, ça sent bon, l’euphorie monte. Je repasse la frontale en mode plein phare histoire de bien voir les racines et les nombreux cailloux, le genou tient bon, j’en profite, descente à tombeau ouvert vers la ligne d’arrivée.
Ça y est l’arche est là, enfin sur le tapis rouge, je vois Basile et sa famille sur le coté, sa plus jeune fille me dit “on sprint jusqu’à l’arrivée ?!”, “bah oui on sprint !” Bam 13h42, trop content de finir comme ça, d’être allé chercher ce qu’il restait alors que 2h plus tôt je pensais être à plat, quel pied !
Je regarde la montre, 76,8 km et 3700m de D+, quel chantier, un vrai beau trail avec de la variété dans les paysages, une partie plus technique, des bénévoles de partout et aux petits soins, génial !
On prend le temps de debriefer avec Basile, notif’ WhatsApp de Stéphane, Mickaël ne devrait plus tarder, on guette notre guerrier armoricain, vas y Mickaël, fonce, sub 14h !
Il nous reste plus qu’à accueillir nos Olivier sur le tapis rouge. On est tous les 5 finishers de ce beau trail, je crois qu’on l’a mérité notre bière d’arrivée !
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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Olivier D dit ODA

Dernier objectif de l’année, et sans doute le plus difficile en termes de distance.
La veille de la course, un mal de tête se pointe — sans doute le stress — et une petite douleur au genou, présente depuis deux ou trois semaines, se rappelle à moi. Après une courte nuit de sommeil, toute l’équipe se lève à 3h15 : petit-déj, derniers préparatifs, et hop, en voiture.
5h, départ de la course, frontale sur la tête.
Pendant les dix premiers kilomètres, j’arrive à suivre Basile et Loïc, mais très vite je les perds. Je n’essaie pas de les suivre pour éviter de me cramer. Au 15e kilomètre, premier ravitaillement (eau uniquement) : une gorgée et je repars rapidement. Je suis bien, et aucune douleur au genou.
Au 22e kilomètre, nouveau point d’eau. Le vent souffle déjà fort et refroidit bien le corps. Les chemins restent roulants, plutôt forestiers, pas trop techniques.
Au 40e kilomètre, je retrouve deux coéquipiers, Olivier et Mickaël. On décide de continuer ensemble — c’est toujours plus sympa à plusieurs [titre].
À Dourbies (43 km), une soupe bien chaude (lyophilisée mais tellement bonne !) nous réchauffe. On recharge les batteries, on change de vêtements et on repart vers Trèves (54 km), prochain ravito solide. Les jambes commencent à être bien lourdes.
Vers le 60e kilomètre, Mickaël a encore de bonnes jambes et décide de continuer seul. Avec Olivier, on attaque une côte de 3 km pour 350 m de D+, interminable, qui pompe une bonne partie de notre énergie.
Au 63e, on est plus en mode marche nordique qu’autre chose. Une longue descente nous attend jusqu’à Cantobre, où les barrières horaires ne sont plus une source de stress : on a une heure d’avance.
On repart du dernier ravito, frontale de nouveau sur la tête. Les crampes arrivent, le genou se fait de plus en plus sentir, mais à deux, on trouve toujours plus de force.
Encore 5 km de montée pour 300 m de D+, avant la dernière descente.
On passe la ligne main dans la main en 15h08.
Une course exigeante, pleine de partage, d’effort et de satisfaction.

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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Olivier D dit ODR

En 2 mots, gros kiff ! Mais surtout, l'objectif de l'année qui vient conclure une bonne préparation préparée d'une main de maître par Coach Fred et appliquée par ses disciples, en groupe, et cela a été toute la force de ce groupe, un soutien à toute épreuve. 

Sur les 3 trails de préparation, des hauts et des bas. Un 50 km sur l'Odet dans le Finistère pour se rendre compte qu'il faut travailler l'alimentation. Le trail du Tertre Gris, 48 km qui se passe mal, abandon, douleur au genou, prise de conscience d'être plus sérieux sur la posture, on refait les semelles orthopédiques ignorées depuis peu et on suit un plan de musculation et de proprioception pour renforcer le genou. Le trail de la côte d'Emeraude, 54 km, qui valide le genou, encourageant, mais petite déshydratation et difficulté d'alimentation, encore un peu d'adaptation à prévoir.
Fin du plan de préparation, découverte des gommes [des Michelin typées toutes saisons, mélange thermo-adaptatives, avec un grip de malade, parfaites pour chaussée mouillée 🤣, ndlr], validées sur des sorties longues, tout est bon, mental, santé et confiance.
Puis vient le week-end du jour J, logistique au top, trajet, hébergement, préparation du sac, petits échanges et astuces de dernière minute, atelier couture pour attacher les profils de course préparés avec attention, récupération du dossard sur Nant dans une petite salle magnifique.
Jour J, lever 3h, nouvelle heure, après de nombreuses interrogations sur le fonctionnement des réveils avec le changement d'heure, ce sera 3h10, tout s'enchaîne, petit déjeuner, gâteau sport et hydratation, trajet en voiture, parking, on retrouve Basile, puis Erwan, un autre pote coureur de Chateaubourg, pour le départ à 5h, feu d'artifice et show laser en plein bourg ! [et dire que ce trail se voulait moins clinquant que les templiers, 🤣, ndlr]
Départ tranquille, je laisse partir tout le monde pour être à mon rythme.
Après 2h de course en nocturne, lever de soleil sur les montagnes, premier gros moment de plaisir.
Après un moment, je retrouve Mickaël qui m'attendait au premier ravitaillement en eau, poursuite du parcours en duo, pour passer la difficulté du Mont Saint-Guiral, gros vent, froid, ressenti encore plus froid, après cette longue ascension et un bout de descente, premier ravitaillement solide, première soupe aux champignons, gros réconfort, changement de vêtements, on repart sur du sec.
Ça déroule, on retrouve Oliver Da, on continue en trio.
Gros coup de mou au 55eme km, plus possible de courir, mais je m'accroche grâce au soutien de Micka et Olivier, on continue en mode marche bâtons avec Olivier et on laisse filer Mickael.
Magnifiques paysages, que des moments de plaisir !
Chaque ravito est un micro objectif.
Dernier ravito à Cantobre, magnifique au passage, on se prépare au froid, changement et doublement du buff, pour éviter toute perte de chaleur sur le crâne, changement de gants et on remet la frontale pour affronter les dernières grosses bosses techniques.
Début de crampes pour Olivier Da, un cachet de Sportenine qui lui efface les crampes mais qui lui donne un méga coup de turbo et le voilà parti à accélérer dans un long faux plat interminable 🤣. Puis s'enchaîne les descentes et montées techniques, les bras sont en feu, les genoux et les cuisses sont à la limite, mais la fin est proche, tout au mental, on sait qu'on ira au bout, on ne lâche pas
Puis vient enfin Nant qu'on aperçoit au loin de nuit, puis les derniers mètres, puis les potes qui nous encouragent et la ligne d'arrivée, ça y est, on l'a fait !!!
Debrief de course autour d'une petite bière et méga douche brûlante qui toutes les deux étaient plus que méritées. 
Place à la récupération et à la recherche du prochain objectif du prochain pallier de +10 km pour 2026 !
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant

Salle de remise des dossards à Nant

Mickaël

Tout a commencé un dimanche matin à 5h00, 5 membres de l'ACHV un peu fou se sont mis d'accord pour se rendre sur le départ du festival des templiers. Le réveil à piqué (réglé à 3h00), d'autant plus que la nuit était courte [qui a ronflé ?, ndlr]. Je ne sais pas si c'était le stress ou l'excitation d'être au départ de la course.
On arrive sur place, les bénévoles sont au top. Sous l'arche de départ, on retrouve Basile (qui venait en famille).

Avant le coup de pétard, on a le droit à un joli feu d'artifice. Ça y est c'est parti pour 76kms et 3500m de D+.
Le défilé des frontales traverse la ville de Nant pour environ 3h jusqu'au levé de soleil.
Les 15 premiers kms se déroulent bien.
Je retrouve Olivier Drouin au ravito et on décide de faire la course ensemble. La meteo ne va pas en s'améliorant mais on s'amuse bien. Les côtes s'enchaînent et le vent souffle fort mais on s'accroche. 
30kms sont déjà passés et les douleurs apparaissent, c'était à prévoir, je le savais. Le premier ravitaillement solide est là et la bonne soupe est au rdv. Avec les deux Olivier (Olivier Daburon que l'on avait rattrapé plus tôt) on décide de prendre le temps pour faire le point et se changer. Et c'est reparti pour la suite !
Le temps s'améliore et on retrouve de l'énergie, l'effet de la soupe chaude sans doute. Les douleurs vont et viennent.
A partir du 60è km, je me sens mieux et pars seul à l'assaut des 15 derniers kms. Les deux dernières grosses patates de cette course se font bien sentir mais je m'accroche. Plus j'avance et plus je rattrape des coureurs. Enfin le dernier ravito solide, et plus que 7kms à parcourir, je décide de ne pas traîner. Je gagne environ 40 places sur cette dernière portion qui fait mal mais je serre les dents. Je vois les lumières de la ville et entend la voix du speaker. 
Ça y est j'y suis arrivé !! 
Finisher en 13h59min. Objectif atteint !
Et comme on dit après l'effort, le réconfort. Une douche brûlante nous a tendu les bras. Et un repas bien chaud : soupe, bœuf bourguignon avec patates et lentilles, du roquefort (fromage du pays) et peeeetit choux à la crème.

Un grand merci à Fred pour la prépa d'été indispensable pour ce gros format de course. Le travail de l'année et ma course de prépa de Brocéliande de 54kms bien que difficile à permis de faire de petits réglages. 
Maintenant place à la récup !

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la derniere nuit fut sonore !

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