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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Publié le

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

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J’aime le melsat et la poitrine farcie,
... Aveyron mon pays.
Moi j’aime le tripou et le flambadou,
Tout ça me rend fou.
J’aime la saucisse avec de l’aligot,
J’te défonce ton frigo!
Moi j’aime les boites de pâté au Roquefort,
Le 12 est hardcore!

L'aveyron, L4P

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Si vous ne connaissez pas l'Aveyron, vous avez au moins 10 occasions de découvrir ses chemins via les trails du festival des Templiers (Millau), du festival des Hospitaliers (Nant), l'hiveral des Templiers (Roquefort-sur-Soulzon), la Trans Aubrac (Bertholène) etc. Plus de doutes, l'aveyron est une terre de trail. Et quelques courreurs de l'ACHV Nouvoitou ont voulu en faire leur grand objectif 2025. Pile une semaine après Stéphane et Antoine aux Templiers, nos infirmières Mickaël, Basile, Loïc, Olivier D (dit ODA) et Olivier D (dit ODR) [et cette répétition n'est pas une erreur de frappe, nldr], ont pris la route du sud pour la 16ème édition du festival des Hospitaliers.

Historiquement, les Templiers étaient des moines-soldats, protecteurs des pèlerins en Terre sainte. Les Hospitaliers, eux, étaient leurs cousins spirituels : des moines-soignants, hébergeant les voyageurs et les malades. Le nom « Hospitaliers » fait référence aux religieux de l’époque médiévale qui recueillaient et soignaient voyageurs et malades. Dans le cas du Trail du festival des hospitaliers, l’idée est aussi portée vers une dimension « écologique, de soin de la planète ». L’événement se déroule dans un cadre naturel remarquable : entre la vallée de la Vallée de la Dourbie et le causse du Larzac, dans le sud de l’Aveyron.

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

La course choisie par nos traileurs sera le Trail des Hospitaliers avec au menu 75km et 3500D+ pour un départ à 5h de la ville de Nant sous le feu d'artifice et le show laser. La grosse difficulté commence au km 21 avec la montée au Mont St Guiral. Néanmoins, vous lirez dans les récits de course plus bas que la fin du parcours réserve de belles surprises. C'est aussi cela que l'ont vient chercher dans les formats trail long : plusieurs courses en une.

 

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
On notera encore une fois  : 100% finisher 💪

On notera encore une fois : 100% finisher 💪

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Récits d'après course (car avant ça rigole pas mal, ca fait de la rando, ca boit des perriers en famille)

Basile [j'avais demandé un récit, il a respecté les consignes ! Une rédac, thèse, anti-thèse, synthèse ! ndlr]

Cette année, c’était mon objectif trail de l’année. Nous nous sommes entraînés en équipe : avec Olivier Da, Olivier D., Mickaël et Loïc, nous avons préparé ensemble ce rendez-vous. En 2025, j’avais déjà couru le trail de 44 km de Guerlédan, le 75 km de l’Ultra-Marin et les 56 km du Trail des Légendes de Brocéliande. Ce format de course me plaît : l’allure doit rester tranquille, en aisance respiratoire, dans la durée.


Le départ : Nous nous retrouvons à Nant à 5 h du matin. La concentration se lit sur les visages. Dans le ciel encore noir, un feu d’artifice explose : le ton est donné.
Le signal retentit. C’est parti !
Un trail de ce type est une première pour moi. Mon objectif : finir, si possible, autour de 12 h 30.
Autre nouveauté : ma femme et mes filles sont présentes, et j’aurai la chance de les retrouver au ravitaillement du km 42.
La première partie de course : Le début se fait calmement, sur de larges chemins. À la frontale, nous franchissons le premier point de contrôle. Tout va bien. Je cours avec Loïc et nous attaquons une première descente ; il prend un peu d’avance, je me retrouve derrière un groupe plus lent que je finis par doubler.
Les descentes me réussissent bien pour le moment : je me sens fluide et confiant. Premier ravitaillement : Sauclière. Après une descente vers Saint-Jean-du-Bruel, la première vraie difficulté se dresse : la montée vers le Saint-Guiral, point culminant de la course. Le jour se lève, la température baisse. Le chemin est large, régulier, et je parviens à courir sur les faux-plats montants. Je retrouve Loïc à la Croix des Prisonniers, où j’enfile ma veste : un vent froid souffle sur les crêtes [de la bretagne armoricaine, je fette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine. Vous l'avez ? ndlr]. Les bâtons nous aident bien. Le ciel se dégage et offre un panorama splendide sur les Cévennes. Je sors l’appareil photo… mais perds un gant ! Dégoûté, je range définitivement le téléphone : impossible de tout faire à la fois. Les sensations restent excellentes. Je passe le Roc Saint-Guiral et m’élance dans la descente vers Dourbies. Les pistes forestières laissent place à des sentiers tapissés de feuilles dorées, sous lesquelles se cachent des pierres traîtresses. Les descentes deviennent exigeantes ; mes voûtes plantaires chauffent — une sensation nouvelle.
Le passage à Dourbies (km 42) :  J’arrive à Dourbies accueilli par ma femme et mes filles : moment de pur bonheur. Loïc arrive peu après. Je prends le temps de bien me ravitailler et de changer de tee-shirt ; cela fait un bien fou.
C’est ici que la course commence vraiment.
La traversée vers Trèves : Après Dourbies, une descente douce me permet de retrouver un peu de rythme. Je cours seul désormais. Le prochain ravito est à Trèves, un village accroché sous une falaise que nous longeons.
Et qui dit falaise… dit descente technique.
Le sentier plonge soudainement, avec des cordes pour se sécuriser : on doit presque se mettre en rappel. Mes quadriceps se mettent à cramper ; la descente devient un supplice. J’évite plusieurs chutes de justesse. En bas, impossible de relancer : je marche un kilomètre jusqu’à la route, serrant les dents. Enfin, j’atteins Trèves et sa salle des fêtes transformée en havre de réconfort. Ravitaillement, échanges rapides avec ma famille, puis je repars. Nous sommes au km 52 : encore 24 à parcourir.
Le Causse Noir : Je trottine le long de la rivière avant d’attaquer une monotrace escarpée longeant les falaises du Causse Noir. L’avant-dernière montée se passe étonnamment bien : je me sens léger, en confiance, et je double plusieurs coureurs. Mais la loi du trail est implacable : à chaque montée succède une descente, et là, mes jambes n’en veulent plus. Sur le plateau, la portion plate du Causse Noir me paraît interminable. Je marche vite, sans pouvoir relancer.
La descente vers Cantobre approche, raide et très technique. Mes quadriceps hurlent. Paradoxalement, mentalement je me sens encore lucide, presque joyeux : les montées restent pour moi des moments de plaisir pur.
L’arrivée : Je rejoins enfin Cantobre, magnifique village perché sur son piton rocheux. Il reste 8 km. Le ravitaillement est rapide ; je repars aussitôt. Je retrouve un peu de plaisir dans les descentes, avant la dernière montée vers le Roc Nantais. Je double encore deux coureurs ; cela me redonne de l’énergie.
Mais la vigilance baisse : je chute lourdement, juste au moment où je me relâchais enfin. Au sommet du Roc Nantais, j’aperçois Nant tout en bas : délivrance. La descente est longue, très longue ; je range mes bâtons, termine presque sur les fesses.
Puis, le sprint final, la traversée du village, et la ligne d’arrivée en 12 h 51.
Bilan : Je suis très satisfait de ma course. J’ai pris beaucoup de plaisir, malgré les passages difficiles.
Aucun moment d’abattement, un mental solide, et la joie d’avoir partagé cette aventure avec mes proches.
Ce format long me correspond vraiment : on y vit plusieurs courses en une.
Vivement la prochaine !

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Loïc [il me dit, je crois que je me suis enflammé un peu sur la longueur du texte. Ab bon ? Ah oui : En effet, ndlr]

Ça commence un vendredi matin par un voyage au départ de Domloup avec la voiture d’ODR direction l’Aveyron, on quitte la Bretagne sous le soleil pour arriver sous la pluie (véridique) à notre logement AirBnB pour l’occasion. Après un rapide partage des chambres, il paraît que Mickaël ronfle (bon au final y’a pas que lui), il gagne la suite présidentielle. Ensuite petite balade rapide pour découvrir les environs et se dégourdir les gambettes après les 9h de trajet.
Samedi matin, pas de shake out run, mais visite rapide d’un village voisin, puis atelier bricolage pour fixer les profils de course à nos sacs de trail.
Ensuite direction Nant pour récupérer les dossards où l’on retrouve Basile (qui loge avec sa famille dans un autre village). Pour la petite histoire, Nant était le départ historique du trail des Templiers, puis une partie de l’organisation a déplacé le trail à Millau pour permettre d’accueillir plus de monde et plus de formats de courses, et l’autre partie a créé le trail des Hospitaliers. Retour au logement pour préparer les sacs, le stress monte. Vient l’heure du repas de veille de course, ODA mange trois grains de riz et un morceau de poulet, ça ne passe pas trop, pendant que Mickaël finit un grand bol de pâtes. On décide de régler les réveils pour 3h15 avec 20' de route et un départ de course à 5h, on ne fait pas de vieux os et se couche tôt.
 
Dimanche, c’est le jour qu’on attend depuis des mois, on reste focus, mais l’effet groupe permet de diluer le stress en tout cas pour moi. Ça y est on est tous les 5 dans le sas de départ, il va être donné après un petit feu d’artifice ça met dans l’ambiance !
Départ tranquille sur 2 km de plat, Basile s’arrête pisser au bout d’1 km (?!?) puis nous rejoint. La route est large ça permet à chacun de prendre sa place et d’étirer le peloton, on se retrouve avec ODA et Basile un peu devant Mickaël et ODR. Vers le 10ème kil ODA nous laisse filer avec Basile qui s’arrête de nouveau pisser (?!?), quelques minutes plus tard j’entends son souffle reconnaissable, sans me retourner je lance un “Basile c’est toi ?”, “ouais”, il m’a rejoint.
La première belle descente avant Sauclières (1er ravito liquide) se présente, je passe la frontale en mode plein phare, et m’engage à bonne allure dedans, je préviens pour doubler, “sur la gauche”, “je passe à droite”, et temporise lorsque le passage est trop étroit pour passer sereinement, un gros kif de nuit, ça donne l’impression d’aller vite. À mon tour de faire une pause pipi, en repartant je me dis que Basile est passé devant pendant ce temps. Ça y est premier ravito liquide, les flasques ne sont qu’à moitié vides, je prends juste un bout de gâteau marbré et repars, Basile m’apprendra ensuite qu’il était derrière et m’avait vu repartir, il refait le plein de ses flasques (bah oui, il les avait vidées lui, d’où les nombreux arrêts). On va courir ensemble jusqu’au prochain ravitaillement à la Croix des Prisonniers, puis je le laisse filer dans l’ascension du Saint-Guiral.
Ici, les passages sont plus à découvert et le vent s’est bien levé, on prend des bonnes rafales, plus de pause pipi, ou alors faut bien s’orienter. Au sommet on est récompensé par la vue du rocher de Saint-Guiral, bon avec le vent je ne m’attarde pas trop non plus, maintenant descente direction Dourbies. Un gars se gamelle devant moi, ça va, pas de gros bobo, il repart, mais avec toutes les feuilles d’automne ça masque les racines et les cailloux, prudence. D’ailleurs, je pense que je suis trop crispé, je me paye un point de côté dans la descente, un peu de marche le temps que ça passe et je repars en pensant aux conseils de Fred, on se relâche et on souffle bien dans les descentes.
Après quasi 44 km, enfin Dourbies et le ravito solide, je retrouve Basile et son assistance de choc, on échange quelques mots et on se dit qu’on est peut être parti un peu trop vite, on est avant nos estimations les plus optimistes. “C’est ta faute, t’es parti comme une balle dans la descente”, “heu, Basile, c’est toi qui est devant là”. Je lui avoue que je commence à sentir une petite douleur au genou droit, il m’annonce que lui aussi ça tape pas mal. Il repart pendant que je me réchauffe avec la soupe aux champignons et refais le plein des flasques. Je ne reverrai Basile qu’à l’arrivée.
Après 15' de pause, c’est reparti direction Trèves (2ème ravito solide du parcours), une grosse descente avec des cordes pour s’agripper nous attend, mais le genou est de plus en plus douloureux et c’est frustrant de ne pas pouvoir profiter des descentes courables. Sur plat, ça passe, je trottine et dans les montées merci les bâtons (chapeau aux gars et aux filles sans bâton, ils ne font pas la même course).
Arrivé à Trèves, 10' de pause, on m’annonce des crêpes au dernier ravito à Cantobre, miam. C’est le moment de la course où je commence à faire des calculs, encore 14 km jusqu’au prochain ravito, forcément quand ça va moins bien on commence à se poser des questions et à se dire mais dans quoi je me suis encore embarqué, puis on prend le temps de lever le nez et on voit des paysages magnifiques.
Après l’ascension du causse Noir, je suis vidé, plus de jus, je tente de prendre un peu de gel, mais ça ne passe pas, à deux doigts de tout revomir, je descends tant bien que mal jusqu’à Cantobre en prenant appui sur les bâtons pour soulager au maximum. C’est à ce moment qu’une petite voix intérieure commence à me questionner sur le fait de continuer, je repense au récit de Vincent quelques mois plus tôt, amère de ne pas avoir exploré plus d’options et je chasse ces idées négatives de ma tête en me disant qu’une fois au ravito j’aviserai.
Enfin Cantobre ! Je pose les armes (bâtons et sac de trail) et j’aperçois une armée de jeunes de la protection civile en bleu et orange, ça serait pas le fameux ordre des Hospitaliers ça ? “Salut, j’ai une petite douleur au genou, ça serait possible de me faire un strap ?”, le mec m’informe qu’il va chercher le Doc pour regarder. Un jeune médecin très sympa arrive, il me fait le test du tiroir pour s’assurer que ce n’est pas les croisés, au final il me dit que c’est soit un début d’entorse soit le ménisque qui couine un peu (enfin c’est ce que j’ai compris). “Je peux strapper, mais normalement c’est pas pour courir ensuite. Bon à votre sourire je comprends bien que l’arrêt n’est pas une option”, eh bah non Doc, il reste 8 km, la perspective d’une solution pour mon genou me redonne la banane. Je m’équipe pour le finish, coupe vent et frontale dans la poche, finalement pas de crêpe pour moi, je suis plus inspiré par des morceaux de pommes. Avant de repartir, je discute avec un gars qui avait fait le 30 km la veille avec son père, il me prévient que la dernière montée au roc Nantais fait environ 4 km avec ensuite une redescente sur 2 km bien raide.
Déjà 25' passées au ravito, il est plus que temps d’attaquer le dernier tronçon, il reste 1h45 pour finir en moins de 14h, y’a moyen que ça passe. Je sais pas si c’est la grosse pause, le strap, ou l’aspect psychologique, mais ça va étonnamment bien pour une fin de course, le genou ne me fait plus mal dans les descentes et je peux avancer à très bon rythme. C’est ça qui est génial dans le trail, tu peux être au fond du trou à un moment, et 30' plus tard t’es reboosté comme jamais.
La nuit commence à tomber, on est en sous bois, je remets la frontale. Je glisse quelques mots d’encouragements aux personnes que je passe, et je me retrouve derrière un groupe dans une montée un peu tortueuses semée de racines à slalomer entre les arbres, je reste gentiment derrière et en profite pour récupérer un peu.
Une fois en haut, le groupe me laisse passer et la voie est dégagée. On entend le speaker de l’arrivée, les lueurs de Nant sont visibles, ça sent la fin, ça sent bon, l’euphorie monte. Je repasse la frontale en mode plein phare histoire de bien voir les racines et les nombreux cailloux, le genou tient bon, j’en profite, descente à tombeau ouvert vers la ligne d’arrivée.
Ça y est l’arche est là, enfin sur le tapis rouge, je vois Basile et sa famille sur le coté, sa plus jeune fille me dit “on sprint jusqu’à l’arrivée ?!”, “bah oui on sprint !” Bam 13h42, trop content de finir comme ça, d’être allé chercher ce qu’il restait alors que 2h plus tôt je pensais être à plat, quel pied !
Je regarde la montre, 76,8 km et 3700m de D+, quel chantier, un vrai beau trail avec de la variété dans les paysages, une partie plus technique, des bénévoles de partout et aux petits soins, génial !
On prend le temps de debriefer avec Basile, notif’ WhatsApp de Stéphane, Mickaël ne devrait plus tarder, on guette notre guerrier armoricain, vas y Mickaël, fonce, sub 14h !
Il nous reste plus qu’à accueillir nos Olivier sur le tapis rouge. On est tous les 5 finishers de ce beau trail, je crois qu’on l’a mérité notre bière d’arrivée !
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Olivier D dit ODA

Dernier objectif de l’année, et sans doute le plus difficile en termes de distance.
La veille de la course, un mal de tête se pointe — sans doute le stress — et une petite douleur au genou, présente depuis deux ou trois semaines, se rappelle à moi. Après une courte nuit de sommeil, toute l’équipe se lève à 3h15 : petit-déj, derniers préparatifs, et hop, en voiture.
5h, départ de la course, frontale sur la tête.
Pendant les dix premiers kilomètres, j’arrive à suivre Basile et Loïc, mais très vite je les perds. Je n’essaie pas de les suivre pour éviter de me cramer. Au 15e kilomètre, premier ravitaillement (eau uniquement) : une gorgée et je repars rapidement. Je suis bien, et aucune douleur au genou.
Au 22e kilomètre, nouveau point d’eau. Le vent souffle déjà fort et refroidit bien le corps. Les chemins restent roulants, plutôt forestiers, pas trop techniques.
Au 40e kilomètre, je retrouve deux coéquipiers, Olivier et Mickaël. On décide de continuer ensemble — c’est toujours plus sympa à plusieurs [titre].
À Dourbies (43 km), une soupe bien chaude (lyophilisée mais tellement bonne !) nous réchauffe. On recharge les batteries, on change de vêtements et on repart vers Trèves (54 km), prochain ravito solide. Les jambes commencent à être bien lourdes.
Vers le 60e kilomètre, Mickaël a encore de bonnes jambes et décide de continuer seul. Avec Olivier, on attaque une côte de 3 km pour 350 m de D+, interminable, qui pompe une bonne partie de notre énergie.
Au 63e, on est plus en mode marche nordique qu’autre chose. Une longue descente nous attend jusqu’à Cantobre, où les barrières horaires ne sont plus une source de stress : on a une heure d’avance.
On repart du dernier ravito, frontale de nouveau sur la tête. Les crampes arrivent, le genou se fait de plus en plus sentir, mais à deux, on trouve toujours plus de force.
Encore 5 km de montée pour 300 m de D+, avant la dernière descente.
On passe la ligne main dans la main en 15h08.
Une course exigeante, pleine de partage, d’effort et de satisfaction.

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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Olivier D dit ODR

En 2 mots, gros kiff ! Mais surtout, l'objectif de l'année qui vient conclure une bonne préparation préparée d'une main de maître par Coach Fred et appliquée par ses disciples, en groupe, et cela a été toute la force de ce groupe, un soutien à toute épreuve. 

Sur les 3 trails de préparation, des hauts et des bas. Un 50 km sur l'Odet dans le Finistère pour se rendre compte qu'il faut travailler l'alimentation. Le trail du Tertre Gris, 48 km qui se passe mal, abandon, douleur au genou, prise de conscience d'être plus sérieux sur la posture, on refait les semelles orthopédiques ignorées depuis peu et on suit un plan de musculation et de proprioception pour renforcer le genou. Le trail de la côte d'Emeraude, 54 km, qui valide le genou, encourageant, mais petite déshydratation et difficulté d'alimentation, encore un peu d'adaptation à prévoir.
Fin du plan de préparation, découverte des gommes [des Michelin typées toutes saisons, mélange thermo-adaptatives, avec un grip de malade, parfaites pour chaussée mouillée 🤣, ndlr], validées sur des sorties longues, tout est bon, mental, santé et confiance.
Puis vient le week-end du jour J, logistique au top, trajet, hébergement, préparation du sac, petits échanges et astuces de dernière minute, atelier couture pour attacher les profils de course préparés avec attention, récupération du dossard sur Nant dans une petite salle magnifique.
Jour J, lever 3h, nouvelle heure, après de nombreuses interrogations sur le fonctionnement des réveils avec le changement d'heure, ce sera 3h10, tout s'enchaîne, petit déjeuner, gâteau sport et hydratation, trajet en voiture, parking, on retrouve Basile, puis Erwan, un autre pote coureur de Chateaubourg, pour le départ à 5h, feu d'artifice et show laser en plein bourg ! [et dire que ce trail se voulait moins clinquant que les templiers, 🤣, ndlr]
Départ tranquille, je laisse partir tout le monde pour être à mon rythme.
Après 2h de course en nocturne, lever de soleil sur les montagnes, premier gros moment de plaisir.
Après un moment, je retrouve Mickaël qui m'attendait au premier ravitaillement en eau, poursuite du parcours en duo, pour passer la difficulté du Mont Saint-Guiral, gros vent, froid, ressenti encore plus froid, après cette longue ascension et un bout de descente, premier ravitaillement solide, première soupe aux champignons, gros réconfort, changement de vêtements, on repart sur du sec.
Ça déroule, on retrouve Oliver Da, on continue en trio.
Gros coup de mou au 55eme km, plus possible de courir, mais je m'accroche grâce au soutien de Micka et Olivier, on continue en mode marche bâtons avec Olivier et on laisse filer Mickael.
Magnifiques paysages, que des moments de plaisir !
Chaque ravito est un micro objectif.
Dernier ravito à Cantobre, magnifique au passage, on se prépare au froid, changement et doublement du buff, pour éviter toute perte de chaleur sur le crâne, changement de gants et on remet la frontale pour affronter les dernières grosses bosses techniques.
Début de crampes pour Olivier Da, un cachet de Sportenine qui lui efface les crampes mais qui lui donne un méga coup de turbo et le voilà parti à accélérer dans un long faux plat interminable 🤣. Puis s'enchaîne les descentes et montées techniques, les bras sont en feu, les genoux et les cuisses sont à la limite, mais la fin est proche, tout au mental, on sait qu'on ira au bout, on ne lâche pas
Puis vient enfin Nant qu'on aperçoit au loin de nuit, puis les derniers mètres, puis les potes qui nous encouragent et la ligne d'arrivée, ça y est, on l'a fait !!!
Debrief de course autour d'une petite bière et méga douche brûlante qui toutes les deux étaient plus que méritées. 
Place à la récupération et à la recherche du prochain objectif du prochain pallier de +10 km pour 2026 !
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant

Salle de remise des dossards à Nant

Mickaël

Tout a commencé un dimanche matin à 5h00, 5 membres de l'ACHV un peu fou se sont mis d'accord pour se rendre sur le départ du festival des templiers. Le réveil à piqué (réglé à 3h00), d'autant plus que la nuit était courte [qui a ronflé ?, ndlr]. Je ne sais pas si c'était le stress ou l'excitation d'être au départ de la course.
On arrive sur place, les bénévoles sont au top. Sous l'arche de départ, on retrouve Basile (qui venait en famille).

Avant le coup de pétard, on a le droit à un joli feu d'artifice. Ça y est c'est parti pour 76kms et 3500m de D+.
Le défilé des frontales traverse la ville de Nant pour environ 3h jusqu'au levé de soleil.
Les 15 premiers kms se déroulent bien.
Je retrouve Olivier Drouin au ravito et on décide de faire la course ensemble. La meteo ne va pas en s'améliorant mais on s'amuse bien. Les côtes s'enchaînent et le vent souffle fort mais on s'accroche. 
30kms sont déjà passés et les douleurs apparaissent, c'était à prévoir, je le savais. Le premier ravitaillement solide est là et la bonne soupe est au rdv. Avec les deux Olivier (Olivier Daburon que l'on avait rattrapé plus tôt) on décide de prendre le temps pour faire le point et se changer. Et c'est reparti pour la suite !
Le temps s'améliore et on retrouve de l'énergie, l'effet de la soupe chaude sans doute. Les douleurs vont et viennent.
A partir du 60è km, je me sens mieux et pars seul à l'assaut des 15 derniers kms. Les deux dernières grosses patates de cette course se font bien sentir mais je m'accroche. Plus j'avance et plus je rattrape des coureurs. Enfin le dernier ravito solide, et plus que 7kms à parcourir, je décide de ne pas traîner. Je gagne environ 40 places sur cette dernière portion qui fait mal mais je serre les dents. Je vois les lumières de la ville et entend la voix du speaker. 
Ça y est j'y suis arrivé !! 
Finisher en 13h59min. Objectif atteint !
Et comme on dit après l'effort, le réconfort. Une douche brûlante nous a tendu les bras. Et un repas bien chaud : soupe, bœuf bourguignon avec patates et lentilles, du roquefort (fromage du pays) et peeeetit choux à la crème.

Un grand merci à Fred pour la prépa d'été indispensable pour ce gros format de course. Le travail de l'année et ma course de prépa de Brocéliande de 54kms bien que difficile à permis de faire de petits réglages. 
Maintenant place à la récup !

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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la derniere nuit fut sonore !

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Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

Publié le

Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

Vous lui avez forcément déjà dit qu'elle était un peu tarée, mais le pire c'est qu'elle vous a cru. Notre lili est comme cela, un peu beaucoup premier degré, un peu blonde ou à l'ouest comme elle dit [ce qui n'est pas faux, nous sommes bien à l'ouest, ndlr] et quand je lui ai posé des questions sur son dernier swinrun, le Troll Enez, elle m'a répondu avec passion, intérêt, insouciance, sans voir que derrière mon intérêt (réel !!! je précise) pour ses réponses et la discipline, naissait les prémices d'un article qui allait à la fois promouvoir la discipline (dans la série #RaconteMoiTaDisipline) et raconter son ultra de folie (dans la série #RaconteMoiTaCourse).

Notre conversation sms commençait ainsi :

  • Hey Lili, c'est quoi le truc que t'avais oublié d'amener lors de ta dernière course ?
  • La longe, une corde qui me relie à mon binôme en natation. Je tire mon binôme dans l'eau d'habitude car je nage un peu plus vite. Ça a été un peu raide pour lui sur quelques portions mais il a assuré !
  • Ah bon ? mais les binômes sont reliés par une corde ?
  • Tu as le choix. En swinrun tu dois faire la course à 2, quelques mètres doivent te séparer de ton binôme, pas plus.
  • Ok. Donc toi t'es le hors-bord et lui fait de bouée tractée en fait ? 🤣
  • Oui, mais Arnaud me tire en course quand j'ai un coup de mou.
  • Ah oui, genre cani-cross 🤣🤣.

Le SwinRun c'est quoi ?

Le swimrun est un sport d’endurance combiné qui alterne course à pied et natation, plusieurs fois, sans transition fixe. Autrement dit : tu cours, tu nages, tu recours, tu renages, etc., le tout d’une seule traite jusqu’à la ligne d’arrivée. 🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️

🧩 Le concept

  • Tu participes en binôme (souvent obligatoire, surtout sur les formats longs).
  • Les deux coéquipiers doivent rester proches l’un de l’autre (souvent à moins de 10 mètres).
  • Tu portes le même équipement tout le long : on nage avec ses chaussures et on court avec sa combinaison !
  • Les transitions entre course et nage se font naturellement, en fonction du parcours (souvent en milieu naturel : lacs, rivières, mer, îles...).

🏊‍♀️🏃‍♂️ L’équipement typique

  • Combinaison spécifique de swimrun, avec une fermeture éclair devant pour ouvrir pendant la course.
  • Chaussures légères adaptées à l’eau et aux terrains variés.
  • Pull-buoy (flotteur entre les jambes) et plaquettes de natation autorisés pour aider à nager avec les chaussures.
  • Longe élastique entre les coéquipiers (souvent utilisée pour se tracter ou rester ensemble).

Ecoutez cette interview de Hugo Tormento le meilleur swinrunner au monde :

Voila, l'idée d'un article est né d'une discussion avec Aurélie. Objectif ? Expliquer à nos amis de l'ACHV Nouvoitou qu'on peut mélanger cani-cross et hors-bord avec plaisir, dans des endroits idylliques, en combinaison moulante avec un flotteur entre les jambes et tenu en laisse avec une pelle à tarte dans les mains. Hummm. A mi-chemin entre la natation, l'athlétisme et le sadomasochisme.  

@Aurélie ? T'es prête à nous raconter tout ça ? je te propose d'enchainer sans récup une série de quelques questions dans la série #RaconteMoiTaDisipline et #RaconteMoiTaCourse.
Allez c'est parti !

Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
#RaconteMoiTaDiscipline
Qu’est-ce qui te plait dans le swim run ?
C'est de mêler la natation et la course, mes deux sports favoris, dans des cadres magnifiques.
C'est aussi l'envie de nature comme beaucoup d'entre vous sur les trails !
Mais le swimrun me permet également de profiter de la flore sous-marine, de ses poissons, de ses belles méduses (un p'tit chouille urticantes pour certaines !) [Elle est tellement à l'aise dans l'eau qu'elle fait des relevés naturalistes de la faune et la flore locale, ndlr]. Tout ça en le partageant avec un binôme.
 
C'est quoi cette histoire de duo et de longe en Swim run ? explique nous.
Le swimrun est une course qui se pratique à 2 (même si le format en solo voit le jour sur certaines organisations).
La règle en swimrun :  pas plus d'une dizaine de mètres de ton coéquipier.  La longe est le lien qui relie les 2 binômes dans l’eau et sur terre. 
Elle a une autre fonction super importante, celle de s'entraider ! Dans l'eau, le meilleur nageur veille à garder le cap et l'autre se fait tirer et reste dans sa vague.
On peut aussi l'utiliser en course à pied mais il faut être super vigilant et à l'écoute du meneur sur les terrains techniques pour éviter les chutes. [J'imagine Fred tractant John ayant trébuché sur une racine, vous l'avez l'image ? 🤣, ndlr]
A savoir qu'elle n'est pas obligatoire du tout mais nous on l'utilise, surtout en natation.
 
Pourquoi tu ne fais pas du triathlon, car t'es très affutée en vélo ?
Tu n'es pas le premier à me poser la question ! C'est vrai que j'aime beaucoup le vélo aussi.
Une discipline de plus à découvrir, mais il faut trouver le temps, peut-être cette saison qui sait !
 
Est-ce que tu fais une saison entière de swim run ou des courses occasionnellement ?
Dans le coin, la saison s'étale de mai à octobre environ. J'en fait en général 3 chaque année. [Ca laisse entrevoir quelques opportunités pour aller faire une sortie entre copains pour tester, non ? Marine ? Sylvain ? Antoine ? Olivier Da. ? je suis sur qu'il y a plein de motivés]
 
Qu’aurais-tu à dire à ceux qui voudraient tester le swim run ? Sois convaincante, pour qu'on déplace un groupe de l'ACHV sur une course.
C'est top, dépaysant, c'est bouger pour le plaisir !!!  C’est une aventure où tu alternes course et natation, sans t’arrêter, sans te changer (pas trop à réfléchir 😂) en binôme, dans des paysages à couper le souffle.
Tu te dépasses, tu t’adaptes, tu t’amuses.
Une aventure humaine aussi : de l'entraide, du partage, une performance à 2, un travail d'équipe.
Il existe des formats courts, parfaits pour débuter. Plus qu'à enfiler les baskets, la combi, trouver le binôme et zou !
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

#RaconteMoiTaCourse

Et alors ce Troll Enez, d'où t'es venu l'idée de faire cette course ?
Le Troll Enez, c'est le mythe breton du swimrun... Une traversée d'île en île dans le Golfe du Morbihan, avec ses courants marins, son temps capricieux.
Après avoir participer à plusieurs courses de 15 à 25/30 km, on a voulu tenter l'aventure de l'ultra. [Voilà pourquoi je lui disais qu'elle était folle !! ndlr]
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Sacré défi la distance : comment l'as tu préparée ?
50 km de course, plutôt 53 cette année, ça dépend des marées 🙄
Arnaud mon binôme (et coach) m'a préparé un plan d'entraînement : fractionné, sorties longues en nature, natation (sur cette partie, je me suis gérée, c'est plutôt ma spécialité de compter les carreaux de piscine 🤣), du vélo pour le fond et 2 swimruns de prépa.
 
Comment s'est passé ta course, tes sensations ? 
Une première partie au top : lever de soleil magnifique, mer calme malgré les courants constants, les jambes, les bras et le sourire étaient là. Un binôme dans le même état d'esprit. En forme quoi !
Arrivée sur l'île aux Moines à mi-parcours, un bon ravito et Arnaud me dit : "c'est là que commence la course" ! On repart motivés et jouasses.
Puis s'invitent mes foutues crampes d'estomac qui nous obligent à ralentir, marcher voire stopper sur les grosses crises, grrrrr. Mon état d'esprit change, je sers les dents.
Concentrée sur mon ventre, je ne vois pas une racine (ou elle se met sur mon chemin exprès !) et me croyant certainement dans l'eau, je fais le plus beau des plongeons...
On en est au 35ème km. Le moral en prend un coup, Arnaud arrive à me rebooster alors plus question d'abandonner (la course en binôme prend tout son sens dans ces moments difficiles).
Une portion de natation pour une petite désinfection saline des plaies, impeccable ! Et on repart sur de la CAP, toujours en serrant les dents.
Il reste à peine 6 km, le temps a changé un peu et le dernier gros tronçon de natation de 1500 m nous frigorifie. On a l'impression de courir pieds-nus sur les cailloux et on claque des dents en alternant les 3 dernières distances.
L'échelle du Port Anna est en vue, on s'y agrippe pour sortir de l'eau et on franchit l'arrivée après 7h45 d'effort. Sourire et satisfaction à l'arrivée...trop bien !
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
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Qu'en retiens-tu et qu'aurais-tu à dire à celui/celle qui voudrait la faire ?
Je n'en retiens que du positif (un peu de fierté quand même) malgré mes 3h dans le dur. Une belle aventure humaine avec mon binôme Arnaud mais aussi avec les autres équipes et les bénévoles aux petits soins tout le long du parcours. Super belle ambiance !
Un gros challenge pour moi, je n'avais jamais dépassé les 4h d'effort. C'était l'objectif de ma saison après le marathon des JO la saison passée.
Allez-y les yeux fermés, avec les billes ouvertes un peu quand même pour profiter des paysages 😍 ! Et une petite préparation physique !
Sensations garanties !!
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19 oct 2025 - Festival des Templiers

Publié le

Quand on pense à un trail mythique, parmis les premiers à avoir démocratisé le trail on pense au Marathon du Mont-Blanc qui avait commencé en cross en 1979, le Trail de la Sainte Victoire en 1983, celui du Sancy en 1988, le Grand Raid de la Réunion en 1989, la 6000D La Plagne en 1990, et le Festival des Templiers en 1995. Ce dernier a toujours représenté un trail mythique.

Tout commence avec Gilles Bertrand et Laurence Chopin, deux journalistes et photographes sportifs amoureux des courses nature. En 1995, ils organisent à Millau dans l'Aveyron une course qui sort des sentiers battus pour l'époque : un trail de 65 km et 3 000 m de D+, à travers les Causses et les gorges du Tarn. D'ailleurs, à l'époque, on ne parlait pas encore de “trail running” mais de “course nature”, “raid pédestre” ou même “course en montagne longue distance”. En 1995 près de 200 coureurs, en 1999 près de 1000 coureurs déjà, et les années 2000 vont faire exploser les inscriptions sur les trails. Aujourd'hui les Templiers c'est 14 courses sur 3 jours et près de 13 000 dossards délivrés.

Le format mythique, originel, qui a gonflé un peu depuis, est le Grand Trail des Templiers (80km 3500D+). Quelques grands noms du trail sont venus inscrire leur nom au palmarès des Templiers comme : Dawa Sherpa, Nathalie Mauclair, François D’Haene, Xavier Thévenard, Sylvain Court, Kilian Jornet, Ruth Croft, etc.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Cette année nous devions être 7-8 de l'ACHV à parcourir les sentiers de Millau et des causses, mais il y avait concurrence avec notre Neveztell Trail. Grosse concurrence. Seuls Antoine et Stéphane ont finalement pris la poudre d’escampette pour filer vers le sud. Une inscription le 9/12/2024 pour un trail le  19/10/2025 !! Faut savoir se projeter. En moins de 10min le 80km était complet.

Gros défi de taille car c'est la première fois que ces deux loulous s'alignent sur cette distance, n'ayant jamais dépassé les 10-11h de course et 65km. Mais la prépa a été parfaite. Un petit collectif composé des festivaliers des Templiers (Millau) et des festivaliers des Hospitaliers (trail la semaine suivante à coté de Millau) s'est entrainé tout l'été (sortie longue le dimanche, séance trail fartlek le mardi, etc...).

19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
Profil de course du Grand Trail des templiers 2025 (80km 3400d+)

Profil de course du Grand Trail des templiers 2025 (80km 3400d+)

Départ le vendredi pour une journée de route. Arrivée sur Millau au Airbnb en soirée. Petite marche pour se détendre et on attaque le 1er repas de pâtes (pour Stéphane) et de riz (pour Antoine). Et il en sera comme cela à chaque repas, agrémentée de carotte vichy pour certain, lardon pour d'autres 🤣.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Remise des dossards le samedi avec visite du village Hoka Templiers. L'occasion de voir quelques personnalités (Sébastien Raichon) et de faire quelques essayage sur les stands des marques qui affichent des tarifs exorbitants. 

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Les traileurs sont prêts, le matériel est en place, le profil a été méticuleusement étudié. L'alimentation est planifiée : une partie ira dans le devant du sac. Le reste dans le derrière pour être sortie plus tard lors d'un ravito. Il est 3h du mat', levé, déjeuné, pour un départ des élites à 5h10 et du SAS N°2 à 5h30. Une belle journée attends nos amis.

19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
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résultat

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Récits d'après course (car avant ça va toujours bien)

Antoine

Les Templiers, c'était l'objectif N°1 de la saison 2025. 
Mais en tant que novice sur une telle distance, la préparation à commencée dès le mois de février avec le trail du Glazig (54k / 1300m D+).
Puis en juin, il y à eu le trail de Guerledan (65km / 2700m D+). Et enfin, le trail de Brocéliande (42k et 1300m de D+) sur ma semaine la plus chargée de la prépa.
Malgré des petites bobos sur la fin, la prépa s'est très bien passée.
Le jour de la course, je me lève à 3h du matin pour un p'tit déj en tête à tête avec Stephane. 
Après avoir regardé la vague 1 partir, on s'élance en vague 2 (sur 3) à 5h35. 
Sur les premiers kms de plat, je gère l'allure pour me placer sans me griller. La première difficulté arrive, je me fais beaucoup doubler, mais je maintien le cardio en mode "confort". 
Puis viennent les premiers bouchons dans une belle descente en balcon. C'est un peu frustrant, mais c'est le début de course, ca va s'étirer après (j'y croyais vraiment à ce moment là). 
KM 23, ravitaillement express, grâce à mes tubes Mr Freeze rempli de poudre Iso. 
Dans l'ascention suivante, ça bouchone encore pas mal, faut prendre son mal en patience. Le jour commence à se lever, la frontale passe dans le sac.
KM 37, le premier ravitaillement solide arrive. Pour moi, juste quelques morceaux de bananes + gateaux apéro.
Le circuit nous amène ensuite en haut des Causses, ambiance carte postale avec les fameux "Vases" ainsi que pas mal de vautours et bien sur, le viaduc en toile de fond.... et toujours les bouchons.
KM 45,  une super descente. Pour une fois, le sentier est plutot dégagé, j'en profite et me fais plaisir en courant à bon rythme.  Mais j'ai été un peu trop généreux, j'ai les cuisses qui chauffent. Je temporise sur les km qui suivent pour récupérer un peu.
Une belle cote permet ensuite d'atteindre le 2ème ravito solide (KM 55). 
On est parti depuis environ 7h30, le corps à faim, je prends une bonne dizaine de minutes pour bien me ravitailler. 
Les km suivant passent assez vite, je double, je peux courir à mon rythme, les paysages sont incroyables, la météo est parfaite, le corps et l'esprit vont bien, le top !!!
On arrive enfin à Massebiau, KM 70. 
Il ne reste que 10km, mais les 2 plus grosses difficultés du jour nous attendent.
D'abord la Cade, 3km de sentier mono-trace pour 800 de D+.  Le corps penché en avant, je pousse sur les cuisses et les batons. Le cardio monte lui aussi. Mais c'est pas grave, ça sent la fin. 
Puis le relief se fait plus doux pendant 1 ou 2 km et nous arrivons au dernier ravitaillement solide (KM 73). 
Je recharge vite fait en eau et zappe volontairement l'alimentation solide. Il reste 7 km, ca va le faire.
J'entame une belle descente bien technique. L'organisation y a placé des cordes pour se retenir tellement ça glisse. Malheureusement, ça bouchonne beaucoup et je vais resté "coincé" dans ce groupe jusqu'en haut de la dernière difficulté. 
Et justement, on arrive au pied du tant redouté Pouncho !!!
Une cote des 300m de D+, mais avec des marches énormes. Inutile de prendre les batons, c'est de l'escalade. 
J'avance au rythme du groupe. En même temps, on va pas se mentir, ça permet de soufler !!! 
Enfin, KM 77, on arrive au sommet. Je double mon petit groupe et attaque la dernière descente (ou presque)! 
Je pensais finir en roue libre, grosse erreur: des grosses marches à sauter, des petites cotes, des relances .... le kit du parfait destructeur de quadriceps !  
Allez, une dernière relance pour monter jusqu'à la grotte du Hibou, puis, une descente un peu plus roulante, jusqu'à l'arrivée.
Je franchi la ligne en 11h28, satisfait de ma course.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Stéphane

Quelle course de malade mental. C'est un mythe, un monument du trail mais pour moi c'est devenu réalité ce dimanche à 5h30 quand le starter a retenti.
C'était mon 3eme objectif de l'année 2025 (après le 60k UTCA, les 65k des passerelles) et j'ai approché cette course avec beaucoup d'humilité et de préparation grâce à Fred et la team ACHV : 1900km et 39000m D+ depuis janvier, une prépa en 3 blocs de 4 semaines depuis le 1er aout avec une semaine bloc dans les Pyrénées fin aout. Je crois que j'avais fait ce qu'il fallait.
Bref. Ce dimanche à Millau, il était temps de lâcher les chevaux. 🔥🔥
Levé a 3h, le petit déjeuné ne rentre pas bien. Malgré les 7h de sommeil je suis dans le gaz. 💀💀
Départ des élites à 5h10. On entre dans le sas de départ. À la fin de la musique Ameno (Era) le starter nous propulse dans la nuit pour 2h30 à la frontale.
Mon objectif avoué et seul vrai objectif car je n'ai jamais fait cette distance : finisher. 🏁 On se l'ai dit avec Antoine : Oui on veut faire une belle course, mais on veut avant tout la finir pour mettre une marque sur un 80k.
Objectif de temps : pas simple, c'est mon 1er 80km mais disons 15h est faisable. Je pars avec du ravito pour 16h de course. Prévoyant. Je finirai en 14h02. 💪
Les premières heures de course sont compliquées : je ne suis pas réveillé, j'ai froid mais je transpire. La 1ere montée sur les causses est un réveil musculaire bien trop dur. Je me fait doublé, doublé. J'arrive au km10 avec les cuisses bien raides déjà. Sur le plateau je prend mon rythme. Au km20 sur la corniche à l'amorce de la descente vers le 1er ravito : bouchon. 😡 J'étais prévénu, Vincent G. me l'avait dit.
Je ne traine pas dans les ravitos. Recharge des flasques et on continu, je suis autonome en alimentation. La suite est roulante. 2nd ravito au 37eme km 1400d+ en 5h15. J'ai 1h d'avance sur mon prévisionnel.
Une grosse descente où je lead un groupe pleine balle m'amène au km48 1700d+ en 7h de course. Il reste 33km et 1700d+. La fin s'annonce bien mais raide. Très raide.
Je repars confiant du point d'eau du km48 mais les 5km et 500d+ qui suivent me calme et j'ai un gros passage à vide sur quelques km jusqu'au ravitos du 56km. Impossible de relancer dans les faux plats montant. Certes c'est une portion à 500d+ sur 8km mais j'ai pas de sensation. Et bizarrement ca passe comme c'est venu et je vis bien la course jusqu'au ravito du km 70.
Et là... 💀🔥 là.... s'annonce la fin brulante du trail. Les cuisses vont manger. mais ca ne me fait pas peur. c'est presque ce j'aime le plus dans le trail, des grosses montées et descentes. Il reste 10km 1000d+.
S'annonce devant moi deux montres ⛰️⛰️: la montée de la Cade (3km 500d+). On débouche sur la ferme de la cade et je crois que c'est fini. Ravito du 73eme. Je prend une soupe pour me calmer. Faut finir ce trail ! Mais j'avais perdu la mémoire du profil. Il restait la descente technique du CAF, avec des bouchons liés à ceux qui sont cramés et ne peuvent pas se lancer dans les graviers qui nous coulent sous les pieds.
Et que dire de la remontée à l'antenne par la Pouncho d'Agast.... un mur d'escalade, des marches d'une hauteur abominable qu'on grimpe littéralement, sur les rochers, en file indienne. Interminable... abominable.... Je ne sais pas où j'ai été chercher l’énergie de monter ca. J'étais prêt. J'avais encire du jus. Marche après marche. Des dalles de plus d'1m de haut parfois à grimper. 1h pour faire 4km depuis le ravito du 73km au somment du Pouncho km77, à 3km de l'arrivée.
Il suffisait de se laisser couler vers l'arrivée. Mais la nuit tombe et obligé de remettre la frontale. Cela fait 14h que je suis parti et il est temps d'arriver. Les jambes sont raides.
L'arrivée se fait dans une ambiance de malade, de nuit, trop beau. L'émotion est là. J'ai tout mis. Ce que j'avais aujourd'hui. Je viens de finir le grand trail des Templiers et je sais aujourd'hui ce que c'est que passer une journée entière dehors dans un effort incroyable. Quelle intensité. J'ai pensé fort aux Phrénétiques et à Thibault qui finissaient la Diag' et ca m'a donné de la force. J'ai rien laché. Le mental était là. J'ai encore pas mal de choses à améliorer et ce trail a pointé du doigts 2-3 pistes.
19 oct 2025 - Festival des Templiers
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