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coach

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Publié le

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Ils ont gravi quelque part eux aussi "leur Everest"

Lucile,
traileuse philosophe et ravitailleuse à ses heures perdues

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Les 5 fanstastiques du Grand Raid de la Réunion lé la 2025

Les 5 fanstastiques du Grand Raid de la Réunion lé la 2025

Avez-vous déjà vécu un « déclic » ?

Vous savez, ce fameux « déclic » qui vous tombe dessus sans crier gare avec son lot de questions et de remises en questions obsédantes. Généralement, une petite voix intérieure émerge de nulle part. Elle vous murmure que vous êtes en train de passer à côté de quelque chose d’essentiel et qu’il serait peut-être temps de rallumer les étoiles. En chuchotant, elle vous implore de revoir vos priorités de vie et d’oser enfin vivre vos rêves. Il se pourrait bien que la lecture de cet article vous suscite ce déclic, cette envie de réaliser votre rêve, votre défi.

  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement faire 180km avec 10 000D+ en trail en 50h et des bananes (plantain) ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement réaliser un défi sportif entre copains sous le regard fier et admiratif de sa famille ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement aller sur une ile paradisiaque avec des habitants adorables pour en prendre plein les yeux et le cœur pour plusieurs décennies ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement s'y préparer pendant deux ans pour vivre l'instant comme le moment d'une vie ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement mélanger souffrance, joie, rire, pleur ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement cela, mais c'est assurément parfois tout ça, surtout quand réaliser son rêve c'est devenir un peu fou, et pas qu'en diagonale mais bien de la tête au pied, du moins ce qu'il en reste.

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« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous, et ils se réaliseront sûrement. »
Martin Luther King

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Réaliser son rêve pour ces 5 là c'était de faire le Grand Raid de la Réunion, que ce soit sur la Diagonale des Fous, ce trail mythique, ce monument du trail sur l'ile de la Réunion, de 180km et 10 000D+ ou sur le Trail du Bourbon d'une distance de 105km pour 6 100D+. Ces trails sur cette île, dans ces paysages, sur ces sentiers, dans cette fournaise, cette jungle, sur ces cailloux, dans ces marches, cette ambiance, cette chaleur humaine, ces nuits fraîches, cette raideur musculaire, vous transportent dans tous vos états, mêmes ceux que vous ne connaissiez pas encore, et va chercher au plus profond de vous des choses que vous ne connaissiez pas encore de vous.

Avant la Diag on disait : "On verra après la Diag"

Après la Diag on dira : "Ils l'ont fait ces fous finis, respect infini !"

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
Présentation des courses

Trail du Bourbon (105km 6100D+)

Le Trail de Bourbon est une course du Grand Raid de la Réunion. Avec ses 100KM et son dénivelé positif de 6120m elle reste un Ultra Trail exigeant. Pour cela les coureurs empruntent les plus beaux sentiers de l’île à la rencontre de son patrimoine, de sa faune et de sa flore. Ce Beau Voyage passe par les 3 Cirques.
 

 

Diagonale des Fous (180km 10500D+)

La Diagonale des Fous, une course de trail extrême qui se déroule à La Réunion, incarne l’esprit d’aventure, d’endurance et de défi. Le parcours de la Diagonale des Fous traverse le cœur de l’île de La Réunion, traversant des paysages époustouflants, des forêts luxuriantes aux crêtes rocheuses escarpées. Les coureurs se soutiennent mutuellement à travers les moments difficiles, partageant une camaraderie forgée dans l’effort commun et le respect pour les défis auxquels ils font face. L’arrivée à Saint-Denis est souvent chargée d’émotion, chaque coureur franchissant la ligne d’arrivée avec un sentiment de triomphe et d’accomplissement.
La Diagonale des Fous va au-delà de la simple compétition sportive ; c’est une aventure personnelle qui teste les limites de l’esprit humain et laisse une empreinte indélébile dans la mémoire de ceux qui ont eu le courage de la prendre. La Diagonale des Fous n’est pas seulement une course d’ultra trail, c’est un voyage intérieur, une exploration de soi-même à travers le Parc National de La Réunion classé au patrimoine mondial de l’UNESCO Pitons, Cirques et Remparts vertigineux, symbolisant la capacité humaine à surmonter les obstacles les plus difficiles.

 

Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025

Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025

Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025

Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025

Résultats ACHV Nouvoitou/JSN Athlé - Une nouvelle fois : 100% finisher !

Résultats ACHV Nouvoitou/JSN Athlé - Une nouvelle fois : 100% finisher !

Les phrénétiques ont fait cette course en soutenant la Cordée Bretonne, cette association qui œuvre pour offrir aux jeunes malades leur Everest. Si vous aussi vous avez un cœur, certes plus petit que le leur, mais assez grand pour ces enfants, rdv sur ces liens.

Sensations d'après course

(car avant ça va toujours bien, ça rigole, ca mange du rougail saucisse et tout ça, ça fait la queue pour avoir un dossard)

A course exceptionnelle, récits exceptionnels. Pour les récits qui arrivent, la Rédac' a fait le choix de vous les retranscrire en entier, pour vous faire voyager dans les émotions de la course. Vous allez pouvoir revivre le trail du Bourbon et la Diagonale des Fous à travers les récits de nos traileurs/euses et de nos ravitalleuses.

Charlie

C’est difficile de résumer le Trail du Bourbon en quelques mots. Une course mythique sur une île mythique, entourée de gens incroyables et portée par une énergie de dingue !

Quelques douleurs au TFL [muscle tenseur du fascia lata (TFL) appartient à la région glutéale superficielle, il recouvre les muscles moyen et petit fessiers. En espérant que ca soit plus clair, ndlr], apparues sur ma cuisse gauche après les 11 heures d’avion, m’ont un peu inquiétée les jours précédant la course.

Le départ est donné à 21 h, le vendredi 17 octobre : c’est parti pour mon premier 100 km ! [ah oui !!! on choisi la facilité pour le 1er, ndlr]. Le départ est contrôlé, les sensations sont bonnes. Je me cale dans un petit groupe de trois gars et une fille. Le rythme est rapide mais maîtrisé, et nous avançons ensemble jusqu’au sentier Scout.

Vers le km 23, première galère : une grosse entorse à la cheville droite, à cause d’une racine sur une portion plate. Je ralentis dix bonnes minutes pour évaluer les dégâts, puis je m’arrête 2 km plus loin pour me faire un strap, aidée par deux coureurs de la Diagonale.

Impossible pour moi d’abandonner ! [c'est bon ca !!!! ndlr]. Je repars, et je me retrouve à courir avec deux gars… jusqu’à ce que l’un d’eux se fasse à son tour une entorse ! Cette fois, c’est moi qui lui fais un strap 😅 Je vais finir experte à ce rythme !

J’essaie ensuite de rattraper mon groupe initial, mais cette mésaventure m’a fait perdre pas mal de temps.
J’avance dans Mafate à bon rythme, plutôt contente de mes sensations. J’arrive au Maïdo à 6 h 30 : lever du soleil, moment magique et inoubliable ✨

Puis vient la fameuse descente de Sans-Souci. Je n’ai pas assez mangé dans la montée du Maïdo et, musculairement, je commence à être juste. Je termine tant bien que mal la descente sur mes deux jambes, mais je sors du ravitaillement complètement explosée ! S’ensuivent deux à trois heures très dures… aller au bout de soi-même avec les quadriceps tétanisés, ce n’est pas le meilleur souvenir, mais je sais sur quoi travailler 😅. C’est vrai, on a plus de 6 000 m de D+, mais surtout plus de 7 000 m de D- !

L’arrivée restera gravée : un moment magique. Je suis finisher, et ça, c’est déjà incroyable ! [devons nous rappeler que Charlie est 107ème au scratch et 11ème féminine ? Championne 🏅, ndlr]

Cette course m’a énormément appris. Je cours et je fais du trail depuis trois ans, et je suis encore en pleine phase d’apprentissage et de découverte. C’est ce qui rend cette aventure aussi passionnante et ludique. Objectif : revenir plus forte en 2027. [Aucun doute que tu reviendras plus forte Charlie, tu viens de signer dans un club génial, avec des coachs géniaux, des traileurs/euses d'expérience. On progresse tous à tout âge. Hein Fred ?, ndlr]

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Thibault

Que dire de cette diagonale ! Une queue de dingue rien que pour récupérer les dossards la veille, ça annonce la couleur du nombre de personne sur les sentiers.
Début de course à 22h, j'arrive vers 19h30 et il y a déjà une ambiance de folie, j'entre dans le sas de départ 1h avant, je croise Fred & Pierrick.
C'est parti le départ commence, une ambiance de malade sur 5km (du jamais vu pour ma part) 🤩. Je fais attention à ne pas partir trop vite et à savourer ce moment unique ! 
En gestion jusqu'au Domaine Vidot avant d'entamer les singles, le début des bouchons. Pour être tranquille je fais quelques relances histoire de sortir des bouchons jusqu'à Nez de bœuf ou le soleil se lève déjà. 
On déroule tranquillement jusqu'à Mare à Boue où je retrouve ma famille (je prends mon temps, après une nuit ça fait du bien).
Place à la montée de Kerveguen, la première partie se déroule bien puis la 2e arrive. Ce n'est pas la même histoire, le soleil commence à taper, des bouchons se forment, ça n'avance pas aussi bien que voulu.
On enchaine sur la descente du Bloc (Descente du piton des neiges). Je descends prudemment car ça tape dur et apparemment la course commence réellement à partir de Cilaos😅 donc il faut essayer d'en garder en réserve (pas facile du tout !).
Arrivée à Cilaos 76km après 14h15 de course je prend le temps de me faire masser et prendre une douche, ravito avec ma famille et petit débrief) les jambes sont quand même un peu entamées… [ah bon ? ndlr]
C'est reparti pour se faire le col du taïbit qui se passe bien malgré la chaleur et je réussi à arriver à Marla (dans Mafate) avant la 2e nuit, j'essaye de dormir 20 minutes mais impossible. Du coup je repars de nuit, pour traverser Mafate puis entamer la montée du fameux Maïdo. Je n'arrive plus à manger à ce moment là et les genoux se font ressentir.
2000 D+ sur 6km c'est un beau morceau [ah bon ? ndlr] surtout après 120km de course 6000D+ et environ 30h. La fin du Maïdo commence à être dur mais la vue du soleil qui se lève dans Mafate me motive à en finir avec cette montée et un arrivée au col digne d'un tour de France avec les encouragements 😍. 
On enchaine sur une descente interminable de 17km et 1300D-, à un tiers de la descente les genoux ne veulent plus que je cours, obliger d'arriver au ravito en marchant (très frustrant mais douloureux).
Je prends le temps de faire massage [Faudra que tu nous donnes le nom du salon de massage, ndlr], soigner les ampoules, une sieste de 10 min et un bon rougail saucisses pour repartir de plus belle sur une montée sous une chaleur étouffante, on redescend dans une jungle (la kalla) très technique et dangereux où l'on se tient à des branches ou des lianes pour descendre. 
Une fois arrivé vers la possession au km 160 on entame le fameux chemin des anglais, pas de chance la pluie arrive…
Je garde un bon rythme sur la fin jusqu'au colorado puis reprend du poil de la bête pour la dernière descente de 7km (soit disant roulant) où l'on retourne dans une sorte de chemin des anglais avec des cailloux partout. Mais avec une vue sur le stade de la redoute.
On termine avec un contour du stade puis la délivrance, l'arrivée et la fin de cette mythique Diagonale de fous ! 
C’EST FAIT ! 185km, 10 500D+ et 10 500D-
Une grande joie intérieure à l'arrivée et de revoir ma famille qui m'a fait mes ravitos avec cette médaille autour du cou. 
Un grand merci à Fred pour son plan qui m'a fortement aidé à savourer et à tous vos messages d'encouragement ❤️. Et bravo aux Finisher du club ! 
Une chose est sûre, mon histoire avec la Diag ne fait que commencer, j'ai pris un tel plaisir sur cette course que j'y reviendrai ! 😍

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Fred

Ça y est ! Je tiens mon rêve à portée de jambes avec Seb et Pierrick. Ça fait si longtemps qu'on s'y prépare. Départ donné à 22h de St Pierre, il y a une foule de dingue mais avant on retrouve Thibault dans le sas 2, Seb est dans le 3 mais on finit par se retrouver tous les 4 sur la ligne de départ. Les fauves sont lâchés et ça part très vite sur une portion de route avec une foule discontinue qui crie à notre passage. On avait ouï dire qu'il fallait passer le premier ravito à Domaine Vidot rapidement sinon il y avait des bouchons. C'est une première partie spéciale avec beaucoup de tension, j'ai trouvé. On rentre vraiment dans le vif du sujet à partir de mare à boue, on y retrouve d'ailleurs nos "ravitailleuses" et ça fait le plus grand bien après une première nuit passée dehors. Changement de vêtements et de chaussettes, le strap de ma cheville part avec la chaussette mais je n'y prête pas trop d'importance. On est bien tous les 3, le rythme est bon et la gestion est excellente. Le maître mot en ce qui me concerne est « profite de l'instant présent », nourris-toi des autres et ne te déconcentre pas par ce monument dont tu rêves depuis des années.

Mes sensations de course sont excellentes pour l'instant avec le sentiment que la préparation a été idéale pour cette course. Direction Kerveguen puis la descente du bloc, première grosse descente pour rejoindre Cilaos notre première base vie. On y retrouve à nouveau nos "ravitailleuses " et décidons de se poser un peu avec 10' de sommeil récupérateur. On ne reverra pas les filles tout de suite car nous allons rentrer dans le vif du sujet : Mafate. J'ai hâte d'y rentrer pour voir vraiment à quoi ça ressemble. On est au km 76, malheureusement on rentre dans Mafate de nuit et on va y passer la nuit pour ressortir du Maïdo au petit matin. Petite pose sommeil au Maïdo km 123 et strap à nouveau de ma cheville, une douleur au releveur arrive. Rien de bien méchant mais en ultra la moindre douleur peut vite dégénérer. Les nuits sont fraîches mais pas trop. On retrouve la team à Ilet Savannah km 140, lieu de la 2ème et dernière base vie. Même rituel que sur la première, se changer, manger, récupérer un peu. Seb est parti se faire masser, ça commence à tirer un peu mais le moral est plus que bon. Le plus dur est passé en dénivelé. C'est ce qu'on pense… mais techniquement c'est un sacré chantier avec des descentes très techniques. Les filles vont souvent nous retrouver, l'accès est beaucoup plus simple pour elles et que ça fait du bien de les voir.

Le mythique « Chemin des anglais » que j'ai adoré, t'as vraiment l'impression d'être sur un site exceptionnel même s’il faisait nuit, La Possession, Grande Chaloupe...ça sent bon l'arrivée tout ça. J'avoue que la dernière nuit m'a quand même parue interminable.

Enfin…Quelle émotion à l'arrivée, la sensation d'avoir partagé un truc exceptionnel avec Seb et Pierrick, ça restera gravé à jamais.

Ce trail dont je rêve depuis des années a tenu toutes ses promesses. 

Merci aux deux zigotos avec qui nous formons les "phrénétiques" de m'avoir permis de vivre tout ça et d'avoir œuvré pour aider la cordée bretonne.

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Pierrick

J’ai commencé à faire un retour sur la course mais force est de constater que l’intensité est telle que je n’arrive pas à faire court sauf si vous avez la soirée devant vous pour la lecture. Alors je vais simplement  revenir sur quelques moments que j’ai pu vivre avec une plus forte intensité.

Le départ
Le premier est bien sûr le départ. On attend ça depuis tellement longtemps, on en parle depuis tellement longtemps et on a tellement dit  qu’on ferait certaines choses « Après la diag… » qu’il était temps de partir. On descend de la navette à Saint Pierre et on se dirige vers la ligne. On est nombreux et on voit des coureurs partout, des bretons ( tellement nombreux) et plus on descend et plus on sent la tension monter. En arrivant au dernier rond point proche de la plage on retrouve nos proches ( Cricri, Morgane, Nathan, Lulu et Nila) qui nous attendent avec la banderole des Phrénétiques. On essaie de mettre au point une stratégie pour que Seb prenne le même SAS que nous mais ça va être chaud !! Allez les jambes frétillent et perdons le moins possible d’énergie. Un dernier bisous, une dernière accolade et on se dirige vers le SAS. C’est fou ce monde, cette foule, la musique créole, la température monte +++.
Dépose des sacs de base vie (3) et on va vers les SAS et au passage on claque la poignée de man à Ludo Pommeret et on croise Patrick Montel qui est occupé, peut être pour tout à l’heure ou demain ou … Bref le SAS est trouvé mais c’est mort pour Seb. Tant pis on se met à l’arrière du 2 et lui au début du 3 et ça va le faire.
Le DJ met le feu ça claque dans les mains mais je reste calme et posé pour ne pas s’exposer. Ca y est le SAS 1 s’ouvre puis le nôtre et c’est déjà la cohue. Ca se bouscule c’est dingue on dirait que les coureurs partent pour 10 bornes. On arrive à trouver SEB avec le coup de pétard et on se regarde en sachant ce qu’il nous reste à faire. On se faufile et on lâche la meute.
C’est dingue l’ambiance de départ, on claque dans les mains, ca crie ça chante. Du monde pendant 5,6,7 km ça n’arrête pas. On n’arrive même pas à voir nos proches et Fred claque même dans la main de Cricri sans savoir que c’est elle. On est embarqué dans un flux qui ne s’arrête pas. C’est fou, c’est électrisant. C’est la diag. On retrouve un peu de calme au début des champs de cannes mais il y aura toujours du monde pour encourager ces traileurs. C’est ça la diag.
En écrivant ces mots il y a des détails qui me reviennent . Soyons sage et voici un autre moment clés.
L’arrivée à Cilaos et l’étape de Cilaos
On a vu nos proches à Mare à boue et franchement ça booste. Mais après on avait de la difficulté : la montée de Kerveguen (+900)  (Kerguelen) et la descente du bloc (-1200m ) Ouf c’est costaud et la fatigue se fait sentir un peu, la chaleur maussi d’ailleurs. Après le bloc, il reste quelques km avant cette base vie et on a besoin de se refaire la cerise. Quoi de mieux que de voir nos proches et de les embrasser, de les écouter. Ils sont là patient, endurant ( oui c’est une vraie course pour eux aussi) et la surprise d’un copain Pierrot qui bosse là bas qui me dit : je vous ai raté à Mare à boue alors je suis venu ici. J’ai mis 2h30  pour faire la route mais je suis content de vous voir. Eh nous on ne peut être que content que de savoir qu’il a fait tous ses efforts pour nous. C’est vraiment chouette. On rentre dans l’enceinte et je prends le temps de me changer complètement, une toilette de chat et un bon ravitaillement : Rougail Saucisse obligé mais pas d’épices. C’est assez surprenant ce que le corps peut supporter. On recharge le camel et on retrouve nos ^proches qui nous attendent toujours. Lulu va me chercher un café, et on a besoin de dormir. Elle nous trouve un jardin dans une maison et ils sont là à prendre le temps d’être avec nous alors qu’on dort. (Seb essaie de dormir mais n’y arrive pas cette fois-ci)  Ce moment est très important car cela montre la chance que l’on a d’être bien entouré et que nos proches savent ce dont on a besoin sans demander. Ils font partie intégrante de la course, de cette aventure et tous ces moments sont des boosters pour aller vers la Redoute sans aucun doute…
Ah la Redoute, tant redoutée.
On a dû passer une troisième nuit ce qui n’était pas trop envisagé mais c’est ainsi et on accepte. Une dernière pause au Colorado : Ravito et dodo pour les compères. On a hâte que le jour se lève car avec le manque de sommeil on a plus de mal à gérer la température corporelle. Le bouillon et le café font du bien et c’est parti. La descente est relativement facile jusqu’à la Vigie mais là ça se complique car c’est interminable . On monte on descend etc. D’ailleurs à la Réunion il y a une expression qui dit : «  Quand on monte on descend et quand on descend on monte » Bref ça n’en finit pas. Seb est courageux, on l’entend couiner mais il s’accroche. On est devant avec Fred et on voit le bout de la Vigie et le Stade en bas et là on sait que la Redoute on le verra. Juste à la sortie du parc une jeune fille est là. On accueil Seb et on se prend dans les bras et on transmet notre émotion à la jeune fille sans le vouloir. Elle fond en larme et nous avec et on se prend dans les bras. On se rend compte que nous allons mettre un point final à une aventure de dingue. Il nous reste 500m environ et on apprécie. On entend le speaker, on est applaudit pas les badauds. Plus on approche du stade et plus l’émotion monte. Les larmes sont là quand nos regards se croisent. C’est fou. L’entrée dans le stade avec tout nos proches qui sont là et on tombe dans leur bras. C’est fait, c’est fou et tous les trois ensemble. Une vraie équipe. Encore quelques pas avec la banderole des Phrénétiques pour les derniers 100m et on voit cette ligne devant nous. On termine en trottant tranquillement et lé là la ligne d’arrivée.
On l’a fait pour les enfants malades, pour nous, pour tous ceux qui croyaient en nous.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenu, accompagné, aidé, supporté, entraîné, aimé. Merci infiniment pour tout ça.
On est le 30/10/2025 et je viens juste de décrocher mon dossard du porte dossard.

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Sébastien

On l'aura attendu cette Diag ! On peine à le croire mais on y est ! Après quelques péripéties, on arrive à St Pierre où on retrouve nos ravitailleuses (désolé Nathan mais les filles sont plus nombreuses !) qui sont prêtes à nous voir démarrer cette course avec laquelle on les bassine depuis pas mal d'années :)
Depuis qu'on a notre dossard, on se pose une question, comment on va faire puisqu’on n’est pas dans le même sas, Fred et Pierrick sont dans le 2 et moi dans le 3... La rumeur dit qu'il y a 10 minutes entre chaque départ de vague... On essaie de bricoler mais impossible de négocier, on opte pour la solution où Pierrick et Fred se calent à la fin du sas 2 et moi début de sas 3, je me colle au grillage et les vois se foutre de ma tronche :) leur sas part, et la tension monte, les grilles de notre sas s'ouvrent, je me faufille, faut jouer des coudes pour être devant ! Et finalement pas d'histoire de 10 minutes entre les sas, il n'est pas encore 22h, on se retrouve et se positionne tous les trois pas trop loin de l'arche ouf ! Je me voyais déjà partir trop vite pour les rattraper...
Le départ
Le départ est donné et on en prend plein la tête et les oreilles, des feux d'artifices et un monde de dingue qui hurle à plein poumons ! Fred sait que Cricri est sur la gauche pas loin d'un drapeau breton, on regarde tous les drapeaux qu'on voit mais rien à faire on ne les verra pas, j'entends juste un "Allez Seb
!" en passant et effectivement après avoir vu la vidéo de Cricri c'était bien eux mais je ne les aurais absolument pas vus ! On se laisse porter par la foule, attention à ne pas aller trop vite quand même ! Je tape dans des centaines de mains et cette marée humaine est vraiment interminable c'est absolument dingue !
Puis vient le calme, on finit par sortir de la ville pour atterrir dans des champs de canne, j'en prends plein les narines, des odeurs que je n'avais jamais senties, on se demande si c'est l'herbe dans laquelle on marche ou les cannes à sucre ou l'euphorie mais ça sent super bon... Un coup d'oeil en arrière la ville s'éloigne...
En montant, ma main touche la main d'un autre gars derrière plusieurs fois, je fini par dire : "A ce tarif, on va finir par monter en se tenant la main !", réponse du gars : "chuis pas de ce bord-là moi !" LOL en discutant avec lui, il nous apprend que c'est sa 29eme Diag, 29eme... Le mec est complètement maboul. Il râle un peu car ce n'est pas lui qui a le record mais un autre qui en a 30 au compteur et qui court aujourd'hui, le record ne sera pas pour cette année ! 63 ans 1/2, impressionnant...
Éviter les bouchons
On se met progressivement dans la course, avec en tête qu'il ne faut pas trop trainer pour arriver au ravito de Domaine Vidot avant les deux premières heures de courses pour ne pas être coincé avec des bouchons... On rattrape des joëlettes et je suis sur le cul de les voir pousser ce truc avec des enfants dedans, on discute un peu, ils sont 80 pour 4 joëlettes et 40 enfants c'est phénoménal, de ce que j'ai compris, ils vont faire une centaine de kilomètres et connaissant maintenant le parcours, ce sont eux les vrais fous...
Après plusieurs kilomètres, on se pose des questions avec les gars, l'ambiance est assez étrange et tendue, certains nous doublent comme des dératés, et d'autres ont l'air carrément au bout de leur vie à tel point qu'on se demande ce qu'ils font là et pourquoi ils sont déjà dans cet état, on pense que c'est les bouchons qui font peur à beaucoup et qu'ils font de leur mieux pour arriver à domaine Vidot sans avoir trop de bouchons.
Comme à mon habitude je cherche du monde pour causer
Le premier ravito arrive, on ne s'arrête pas ou très peu suivant les conseils qu'on a pu lire et entendre à droite à gauche, on file. Les premiers chemins un peu plus raides arrivent et se passent sans encombre, on sent bien que les bouchons commencer à se créer à certains endroits, des singles bien raides qui font ralentir ceux de devant, on a donc réussi, les bouchons ne seront pas pour nous ! On lira ensuite que certains sont restés coincés jusqu'à 1h/1h30... S'en suit un passage assez étrange avec des milliers de grenouilles et crapauds qui font un bruit d'enfer c'est assez spécial et magique comme ambiance !
Comme à mon habitude je cherche du monde pour causer mais ça ne prend pas, les gens n'ont pas l'air super détendus, est-ce la nuit ? Est-ce le stress ? On continue notre train, la montée se passe bien et le jour commence à se lever, j'adore ces moments en montagne... Arrive la longue descente vers mare à boue, je kiffe, ça déroule bien, peut-être trop bien, tant pis, on avance ! On sait que notre troupe de ravitailleuses est en bas à nous attendre, ça va faire du bien de les voir ! On prend bien le temps de les voir et de les informer sur notre état qui est plutôt bon, on repart ensuite jusqu'au ravito, le vrai premier gros ravito avec du riz et rougail saucisse, un délice, je retrouve Pierrick et Fred qui sont partis pour une petite sieste sur un carton dans la pelouse, je termine mon assiette et tente de faire pareil mais ça ne vient pas, on verra le prochain coup !
On reprend notre chemin et on se rend compte que cette année c'est une chance d'avoir un temps sec, en temps normal, mare à boue porte bien son nom car c'est blindé de boue et de flotte...
L’interminable montée de Kerveguen
On commence à monter l'interminable montée de Kerveguen, je cherche du monde pour discuter histoire de passer le temps et tombe enfin sur quelqu'un qui veut bien discuter, en vrai le mec est une radio, une phrase de temps en temps et ça déroule... C'est top, ça fait passer le temps... C'est un paysagiste super sympa qui l'a déjà fait plusieurs fois, on cause un peu de la suite du parcours, erreur fatale, il me fait comprendre qu'on va vraiment en baver, le Taïbit et le Maïdo sont super durs... Un doute s'installe dans ma tête... Et si t'étais un peu trop à l'aise et que tu ne mesurais pas l'immensité du truc ? On arrive à 14h de course, t'as pas réussi à dormir et cette saleté de Kerveguen est longue alors que sur le profil ça semblait "tranquille"... Me revient en tête mon premier ultra en 2022, le GRP 120km, la fin avait été très dure et je n'ai absolument pas envie de revivre ça ici, ça doit être une fête et un bon moment avec les deux lascars ! On attaque la descente du bloc, une descente à travers des chemins et assez longue, je me souviens aussi de ce que Momo nous avait dit : "Arrivez le plus frais possible à Cilaos car c'est à partir de là que la course commence !", je fais le bilan, pas l'impression d'être super frais, les doutes s'installent, bordel je vais en chier... On arrive à Cilaos je décide d'échanger avec Pierrick et Fred sur mon état d'esprit, ils sont étonnés de ma réflexion, j'en ai ptet trop fait... Il me faut une porte de sortie si ça se gâte, je leur dis que je ne veux pas refaire une hématurie d'effort (je vous laisse chercher pour les détails) et que ça sera mon stop, ça me rassure d'avoir cette porte de sortie même si je sais au fond de moi qu'après le GRP 2025 il y a très peu de chance que ça se reproduise, mes jambes ne sont plus les mêmes...
Arriver à dormir !
On arrive à Cilaos, les filles et Nathan sont là, Pierrot est là aussi ! Ils nous ont même fait une banderole Phrénétiques ! On mange super bien, on récupère nos sacs, changement de tee shirts, chaussettes et chaussures, ça fait du bien ! Sortie de la base vie, on retrouve les filles et on décide de se poser pour une sieste. Je me mets dans la pelouse, prêt pour cette première sieste qui va faire du bien... Raté, c'est blindé de fourmis microscopiques qui piquent !! Les saletés ! Changement de spot mais pas mieux, le sommeil ne vient pas... Après 16h de course ça serait pas mal de dormir... Et Fred et Pierrick dorment en 2 secondes ! Ouiiin.
On reprend la route, je vois que Morgane est inquiète pour moi, elle a senti qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond... On fait le point avec les gars, je m'inquiète de ne pas réussir à dormir et que je ne suis pas serein sur la suite de la course... Les gars me disent que ça va aller, on va faire ravito après ravito et ça va le faire, on entend derrière "ti pa ti pa", un local nous explique que ça sert à rien de voir plus loin, chaque chose en son temps, un petit pas après l'autre et purée il a carrément raison, qu'est-ce que je fous à me projeter sur le Maïdo, on est même pas dans Mafate, on arrête les conneries, Carpe Diem, c'est quoi le prochain ravito !? Il y en a un pendant la monté du Taïbit, on va déjà aller là-bas et on verra bien ! GO boudidiousss.
Ça descend pas mal et on commence à voir que le dénivelé n’est pas vraiment celui qu'on a l'habitude de faire, de belles marches à monter/descendre, on voit aussi que même dans une belle descente, il peut y avoir une montée et inversement... Vraiment particulier ici ! Ravito dans la montée du Taïbit, je m'allonge sur le bitume tout chaud, ça fait un bien fou, j'essaie de dormir un peu mais non toujours pas. La nuit n'est pas loin, elle devrait être tombée avant qu'on arrive en haut du Taïbit. Ça grimpe dur mais ça grimpe ! On arrive là-haut et trouve que finalement le paysagiste en avait ptet fait des caisses, c'est dur mais ça passe !
Le prochain ravito et à Marla en descendant, on décide qu'on avancera jusqu'au suivant, plaine des Merles, pour y faire une belle pause, finalement il y a un peu trop d'agitation à ce ravito, je grapille une couverture de survie auprès d'un bénévole super sympa, ça m'en fera une de rab au cas où la mienne a un souci... On se posera un peu plus bas au calme à l'écart. On trouve un super spot, enroulement dans la couverture de survie mais c'est peine perdue je n'y arrive toujours pas, j'ai froid et n'arrive pas à me poser et s'endormir... Fred et Pierrick s'endorment à peine allongés, je les entends ronfler moins d'une minute après.
Sentier scout
S'en suit la descente à travers le sentier scout, et les premiers coureurs du Bourbon commencent à nous doubler... Des flèches... Les mecs sont partis à 21h, soit 3 heures avant depuis Cilaos et ont l'air de partir pour un 10 km pleine balle, impressionnants. On passe par des endroits avec une paroi rocheuse avec un grillage à gauche et un câble à droite pour se tenir, pourtant le sentier a l'air super large, je ne comprends pas trop l'intérêt de ces installations et j'essaies de voir avec ma frontale vers le bas mais on n'y vois absolument rien si ce n'est que la paroi et à la verticale... Vraiment dommage qu'il ne fasse pas jour, j'imagine des paysages à couper le souffle... ça avance toujours bien mais je continue de penser que si je ne dors pas je risque d'en baver pour terminer, les gars me proposent un truc: "arrivé au prochain ravito, tu te poses, le temps que tu veux, une heure entière s'il le faut et tu essaies de dormir", je prends ça comme un cadeau et me promet de me poser vraiment pour trouver le sommeil. Arrivés à Aurère, il y a de grandes bâches étendues au sol et on peut se poser avec des couvertures de survie à disposition, j'y vois un vrai nid douillet, je trouve enfin ce satané sommeil en oubliant quasiment la course. Je me réveille en sursaut avec l'impression d'avoir dormi 2 heures, les gars me rassurent et me disent que ça fait une vingtaine de minutes. On repart et je sens que ça va bien mieux, presque frais ! :) Après Aurère ça descend toujours avec des marches, des cailloux, des racines dans tous les sens et c'est de plus en plus raide, on descend carrément des murs avec des marches de toutes les tailles, parfois obligé de poser les mains c'est impressionnant, si cette descente est comme ça, comment va être le Maïdo ? STOP ! On arrête de penser à l'après et on avance... Fred commence à avoir mal à son pied, ça semble être le releveur.
Montée du Maïdo 2000D+
Le jour commence à se lever et on n’est pas loin d'être tout en bas ! On entend une rivière ! On avait prévu des sacs poubelle pour éviter d'avoir à se déchausser pour la traverser suite à une vidéo de Matthieu Blanchard mais c'est peine perdue, les sacs se trouent et de l'eau rentre, ça a limité la casse mais c'est pas magique. Ptet qu'il aurait fallu les doubler... Je vois un bourrin traverser sans enlever ses chaussures, lui balance une vanne et je me rends compte que c'est mon paysagiste de la montée Kervéguen ! On se reconnait c'est marrant :) Il me dit ne pas être super en forme et que ses releveurs lui font trop mal, qu'il va sûrement arrêter. On ne le reverra plus par la suite.
On entame donc la fameuse montée du Maïdo, 2000m de D+, sachant que 1m de D+ à la Réunion c'est plus costaud qu'en métropole, en tout cas de mon point de vue, Pierrick et Fred ont l'air de se balader... Enfin presque :) Fred dit que son pied lui fait mal et commence à rougir mais il a l'air d'absorber la douleur c'est fou je ne sais pas comment il fait.
Le col est encore très loin, on se focus d'abord sur Ilet des Orangers, étape intermédiaire, le jour qui se lève nous dévoile un paysage magnifique et la montée se passe super bien jusqu'à Ilet des Orangers, je décèle une petite douleur à l'intérieur de mon genou droit, en fait part à Pierrick qui me dit que je suis en train de m'effondrer, je prends l'info sans trop la comprendre et tente de me resolliciter sur mes appuis pour soulager cette douleur. Arrivés à Ilets des orangers il est autour de 7h du matin, ravito express, je croise un instagrameur que je suis un peu : runnerblagueur, il n’a pas trop l'air de blaguer à ce moment- là, strappé de partout, pas trop le mood à discuter. Nous avons déjà bien monté et commençons à apercevoir la brêche par laquelle nous nous dirigeons et le col du Maïdo est tout là haut c'est vraiment impressionnant de savoir qu'on va aller si haut. La route reprend et on entend du monde brailler, est-ce des gens à la brêche ? C'est quand même pas la Maïdo ? On continue de monter et on mettra 4h avant d'atteindre le sommet et de comprendre que oui, les cris qu'on entend depuis tout ce temps, c'est le col avec des centaines de personnes qui braillent comme des veaux :) ça fait tellement de bien que les larmes me viennent, j'ai vu beaucoup de vidéos de Patrick Montel de cet endroit et je ne pensais pas que c'était si intense ! La montée valait le coup rien que pour ça, c'est vraiment dingue.
Se faire strapper par un professionnel
Arrivé au ravito Tête dur, je demande à Pierrick s'il peut m'expliquer comment je peux me strapper mon pied droit car j'ai mon releveur qui commence à tirer pas mal, je me lave et les pieds et il me fait un truc de professionnel qui m'aide bien pour la suite. Je savais la descente après le Maïdo assez longue... 17km, mais ce fût trèèès long. On courait encore pas mal mais j'avais besoin de pauses régulières pour pouvoir relancer ensuite. Pas mal discuté en anglais avec un Irlandais super sympa, avec un humour aussi chelou que le mien... Après des routes très longues, on finit par arriver à la deuxième base vie : Ilet Savanah... On va pouvoir bien se restaurer et se poser.
Le hic... Ils ne retrouvent pas mon sac de base vie... Dedans j'ai les lettres que Morgane m'a remise avant le départ, chuis un peu vert. Je leur laisse du temps, on verra s'ils le retrouvent... On va quand même manger, le ravito est exquis, du boucané, rougail, riz, tout est tellement bon... Pierrick me conseille ensuite d'aller me faire masser et de refaire le strap, j'obéis sans souci, pendant ce temps il négocie pour qu'on retrouve mon sac et ils finissent par le retrouver mais je n'y vois pas les lettres, bref, tant pis on fera le tri à l'arrivée, ptet que je les avais mises ailleurs ? Dans le dernier sac ? La tête commence à faire défaut on dirait :)
Fin de ravito, nouveau strap en place, il fait moins pro que celui de Pierrick mais on verra bien :) on va rejoindre notre troupe de ravitaillement mais avant il faut traverser à nouveau la rivière à Galets, cette fois-ci il y a des pierres et je me fais aider par une personne pour traverser. Toute l'équipe est là, on a même droit à une interview de Cricri comme de vraies stars c'est marrant :) Maintenant c'est top car on va les revoir quasiment à tous les ravitos, ça fait tellement de bien de les voir !
Avoir la Redoute en tête
On reprend le boulot !! Direction chemin Ratinaud et le sentier Kalla, mais c'est quoi ces chemins de ouf ? Impossible de descendre sans poser son cul et se tenir aux branches c'est dingue... Et je mesure encore la chance qu'on a de ne pas avoir eu de pluie, faire ces sentiers sous la pluie, ça doit être un enfer...
Je demande à Fred comment va son pied, il me dit qu'il douille mais qu'il n'a que La Redoute en tête, quel bonhomme ! Son releveur a commencé à lui faire mal avant le mien et j'en suis là où il était y'a 2h et purée le gars ne s'est jamais plaint... Alors que moi je douille ma race :) La tant redoutée 3eme nuit est arrivée, les espoirs de 45/50h s'envolent avec. Il ne nous reste pas tant de dénivelé que ça va faire mais pas mal de kilomètres. Les gens sont plus détendus et enclins à discuter à ce moment-là, l’impression que tout le monde sait que la Redoute est à portée de main ! Je tombe sur un gars de 73 ans et quelques Diag à son compteur, ce n’est pas le doyen qui a 74 ans, c’est dingue… On croise aussi un jeune qui a son TFL qui couine, Pierrick lui donne des conseils comme il a pu faire avec énormément de monde sur la course, quel bonhomme :) On avance et on verra bien. On entre-aperçoit une ville qui semble être la Possession, elle est loin et proche en même temps, dans ma tête, arriver à Possession c'est que c'est terminé, le plus dur est vraiment derrière nous, plus qu'à serrer les dents et terminer ! Les kilomètres défilent tranquillement et nous finissions par y arriver, le temps se distord on ne sait plus trop l'heure qu’il est, ni même si on avance bien ou pas... Mais la Possession se rapproche gentiment !
Arrivé le ravito dans une cours d'école, un peu décevant, j'aurais bien mangé un truc bien consistant. Fred cherche à dormir le long d'un mur sous une bâche, Pierrick saute partout il est en bonne forme le cochon :) Je vais demander s'il est possible de se faire masser, une infirmière dont ce n'est pas le boulot se propose gentiment de le faire quand même, non pas que j'ai mal, mais c'est pour anticiper des éventuelles douleurs. Pendant le massage j'entends une voix à travers le grillage c'est Luidgi le pote local de Pierrick qui est venu nous voir avec sa famille ! Excellent :) Je vois Morgane et toute la troupe de ravitailleurs qui arrivent ensuite, on cause à travers la grille c'est marrant, on se croirait au zoo. Morgane me dit qu'elle a eu Momo et qu'il lui a conseillé qu'on dorme dans la voiture, sur le coup je trouve l'idée bizarre et préfère dormir dehors sur un banc avec Fred, mais à force d'insister je fini par y aller, j'ai l'impression d'être à moitié bourré et fait juste ce qu'elle me dit, la voiture est garée assez loin, je râle que ça va me faire du sommeil en moins, on finit par y arriver et c'était la meilleure idée du monde, dans la voiture, on trouve un cocon rassurant, et même si on est collé à la 4 voies qui fait un bruit d'enfer je m'endors comme un bébé, merci Morgane d'avoir insisté, et Merci Momo pour l'idée fabuleuse ! Réveillé par la troupe, on repart ! Direction le chemin des anglais.
Le chemin des Anglais
On a beaucoup entendu parler de ce chemin des anglais, je prends un moment pour prendre conscience de ce qu'il est en train de se passer, on est là, sur le chemin des anglais... En train de finir la Diag ! Sur ce chemin on nous a dit qu'il fallait marcher au milieu, de ce qu'on comprend c'est un chemin qui a été créé il y a super longtemps mais que faute d'entretien les pierres ne sont plus trop alignées ni plates, ça se fait tranquillement, je m'attendais à un enfer mais on a encore une fois de la chance... D’un, il fait nuit, les pierres sont noires, en plein soleil ça doit être un calvaire et de deux, c'est sec ! La boue doit rendre le chemin tellement glissant...
Je suis décidément de plus en plus lent dans les descentes, je crois voir Fred devant depuis un moment mais c'est pas lui, merde ils sont partis devant, je fini par les rattraper vu qu'ils m'ont attendu, je crois que c'est à partir de ce moment-là qu'ils ont commencé à m'attendre beaucoup, je suis en train de me transformer en zombie façon Walking Dead, le corps souffre mais il faut avancer, le chemin se termine et la grande chaloupe arrive enfin, c'est dingue le monde qu'il y a encore au bord des routes pour nous encourager, des locaux qui font la fête et nous poussent, je choisi ce moment pour mettre mon casque sur la tête de Pierrick et lui faire écouter sa chanson préférée, ma façon de le remercier pour m'avoir amené jusqu'ici depuis toutes ces années.
Les filles sont encore là et nous tendent une boite avec des morceaux de mangues fraiches, purée qu'est-ce que c'était bon ! On apprendra par la suite que c'était la boite des filles et qu'elles n'ont ensuite pas osé terminer ce qui restait vu l'état de nos mains pleines de terre, de NOK et d'autre trucs chelous... Cette fois on y est, la prochaine fois qu'on les verra, ça sera à la Redoute ! On ne traine pas trop, je décide de changer une de mes chaussettes, le strap d'Ilet Savannah commence à me faire un début de cloque... Pas professionnel ce strap ! :) Le chemin ressemble à celui des anglais mais ça ne dure pas longtemps, ça continue de grimper et on finit par arriver dans un village, encore beaucoup de monde dehors, il fait bien nuit et pourtant la musique est à fond dans certaines maisons, c'est assez magique et fou ! On aperçoit une lumière rouge sur la gauche qui parait vraiment super loin, je suis sûr que c'est là-bas qu'on va, ça semble être la structure ronde qui sert pour la météo, ça semble tellement loin ! Ti pa ti pas, on avance j'ai de plus en plus l'air d'un zombie, j'essaies de courir sur la route mais c'est pas simple... Alors on marche.
Le Colorado : ca sera à trois ou rien !
La satané Colorado fait son apparition et je sais que le soleil va se lever, on se pose sur une table avec Fred, un petit dodo et c'est reparti ! La toute dernière descente ! Elle va être longue mais on va y arriver ! Je vais descendre tranquillement, ça m'embête que les deux autres larrons m'attendent et leur en fait part, mais je me fais remettre à ma place, ils ne veulent pas m'entendre dire ça ! C'était le plan !
Le stade de la délivrance
On arrive à la Vigie, un promontoire qui domine Saint Denis et surtout on voit la Redoute !! On fait une photo tous les trois, cet instant est magique ! Il reste encore pas mal à faire, on ne distingue pas le chemin mais il doit être là ! Les derniers virages et dernière descente est quand même super longue... Certains ont l'air tellement à l'aise dans la descente que ça en est bizarre, on se demande si certains n'ont pas pris leur temps pour faire une arrivée de jour. Les derniers kilomètres sont assez interminables et je me retrouve tout seul et soudain je prends conscience que j'ai sacrément mal partout mais qu'on y est ! Les émotions me submergent et je me laisse aller, les larmes coulent, c'est trop bon. Un mélange de tout. Souvenir de tous les entrainements, les sacrifices, les courses ensemble, les stages dans les Pyrénées, les Alpes, Morgane, les enfants, Lulu, Nila, Crici, Luidgi, Pierrot, Estelle... Tous les messages reçus de partout pour nous encourager... Tout se mélange... On arrive enfin à la route et on est au niveau du stade, on se serre tous les trois dans les bras qu'est-ce que c'est fort ce moment... A tel point qu'une spectatrice éclate en sanglots aussi... On termine à pied et j'essaierai de courir dans le stade... Ils nous attendent tous, Cricri, Luidgi, Estelle, Léo, Morgane, Nathan, Lulu et Nila, je m'effondre dans les bras de Morgane, j'avais lu que le stade de la Redoute était baptisé stade de la délivrance pendant la Diag, c'est tellement vrai... On termine les 150 mètres de la piste d'athlé du stade avant de franchir la ligne, le speaker chope Fred et on sent qu'il a aussi pris une bouffée d'émotion rien qu'à entendre Fred... Quelle belle histoire qu'on vient d'écrire...

 

Récits des Ravitailleuses
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Lucile 

Ce fût une aventure "intense" comme le qualificatif de cette île fabuleuse  que nous avons découverte. Intense en émotions, questionnements, fatigue, adaptation.....
Nous avions préparé le suivi avec notre tribu de ravitailleurs.....afin d'être dans de bonnes conditions pour accompagner au mieux nos héros mais quand on ne connaît pas les lieux ce n'est pas si simple.
Nous nous sommes dépassées aussi de notre côté avec Cricri et Morgane....et nos 2 loulous (Nila et Natnan).... Pas dans le même sens que nos phrénétiques  mais ce fût sportif quelque part..... affronter les périlleuses et magnifiques routes Réunionnaises....
Veiller à  être là  en temps et en heure mais aussi la patience, le manque de sommeil, l'attente, repondre au besoins de ses presque fous.... et voir de la difficulté par moment chez  nos hommes....
Mais je me suis toujours dit qu'ils iraient au bout, ensemble coûte que coûte....
Ce sont des monstres de courage, détermination et d'engagement.
Je suis ultra fière de mon homme [💕😍, ndlr] mais aussi des copains et amis que sont Fred et Seb.
Je trouve génial  qu'ils aient accompli ce graal... ils ont du mal à redescendre et on va en entendre parler pendant encore très longtemps [il y avait l'avant Diag', et il y aura l'après Diag', ndlr].
Je trouve très beau qu'ils aient choisi encore une fois d'associer leur exploit à  une cause solidaire.....une cause qui a du sens car ils ont gravi quelque part eux aussi "leur Everest".

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Morgane

Ce que l'on peut dire c'est que faire l'assistance de nos fous c'est pas si simple... 😆
Nous avions au programme le suivi de nos hommes avec en parallèle les changements de logement avec valises ! Le jour du départ nous sommes partis avant et nous les avons retrouvé à St Pierre avant leur départ. J'étais contente de voir mon homme et pouvoir lui faire un dernier bisou avant cette aventure. Et on avait hâte de leur montrer la banderole que nous avions faite spécialement.
C'est un mélange d'émotions, contente de les voir partir et un peu d'appréhension aussi.
Le départ est lancé et je sens une petite boule dans ma gorge...
Le premier soir on a décidé de rentrer dormir pour pouvoir tenir le reste de la course.
Personnellement je regarde mon téléphone plusieurs fois dans la nuit pour voir comment ils avancent.
Ils nous avaient donné des heures approximatives d'arrivée aux différents ravito.
On se lève tôt pour les voir à Mare à Boue. Ils sont un peu en avance, du coup premier coup de speed pour être sûr de pas les louper !
En tant qu'assistant il faut savoir qu'on va passer beaucoup de temps en voiture, car eux vont tout droit [ou presque, ndlr] mais nous pas 🤣
Ils sont bien, mon homme en forme, rassurée de voir qu'il a bonne mine.
Le prochain point où on va les voir c'est Cilaos. Et là c'est la route aux 400 virages !! On arrive enfin la haut, on prend le temps de boire un café et manger. Les gars étaient prévus à 13h mais le temps passe et on les voit toujours pas. Je commence à cogiter un peu pour ma part. 
Ils arrivent vers 15h et je vois mon homme fatigué, il n'arrive pas à dormir. Je commence à ressentir de l'inquiétude car le plus dur est à venir. Quand ils repartent, j'ai la boule au ventre et au bord des larmes car je le sens pas au top.
On réfléchit à aller les voir en surprise au Maïdo mais cela implique beaucoup de route aller retour, de nuit et la route est fermée au col et il faut ensuite marcher plusieurs kilomètres. La raison nous fait dire qu'il vaut mieux aller se coucher car la journée suivante va être très dense.

En rentrant le soir on prend le temps de se poser, manger tout en regardant les premiers arrivés à la télé et surtout scrutant nos téléphones pour voir comment ils avancent.
Pour ma part c'est un peu de stress de les savoir là haut, en montagne, de nuit... on a peur qu'il leur arrive quelque chose.
Deuxième nuit à regarder mon téléphone. Ils avancent moins vite que prévu, on décale donc notre heure de départ du matin, je m'inquiètes pour mon homme, j'espère qu'il a dormi. 
Ils nous appellent en visio et ouf quel bonheur de les voir ! Franchement ça fait du bien !
On doit déposer nos bagages à la villa fin de matinée et ensuite direction Ilet Savannah pour les retrouver.
Les accès pour les suiveurs ne sont pas simples et pas indiquer. Ils faut vraiment se débrouiller et avoir étudier les plans.
On va les attendre un moment et toujours avec appréhension pour moi car mon homme est dans le dur et mal à ses releveurs.
On sait qu'ils vont finalement faire une troisième nuit dehors...

On arrive à les suivre toute la journée, ça leur fait du bien et moi aussi.
Ça devient dur, à La Possession je propose à Seb de faire une sieste dans la voiture. Conseil de Momo un copain qui l'a faite plusieurs fois.
Je sais que le manque de sommeil est compliqué pour lui alors je propose cette option.
Il dort dans la voiture et ça lui fait du bien, a moi aussi j'avoue 🙃
Il repart avec ses compères et moi rassurée de savoir qu'il a dormi

On continue de les suivre et à Grande Chaloupe on dort un peu dans nos voitures le temps qu'ils arrivent.
1h après ils sont là et ça va.
On décide de tracer à La Redoute car pas de possibilité de les voir entre les 2.
Pour nous se sera dodo à l'arrache dans les voitures pas loin du stade pour être là à leur arrivée.
Sommeil moyen, petit œil sur le téléphone. Je discute un peu par message avec Momo. 
On échange sur le ressenti quand on suit. Au levé du jour on avance vers le stade. Je vois que ça avance doucement et hâte de retrouver mon homme !

On est naze, mais un copain nous apporte des croissants et pains au chocolat ! Ça fait tellement de bien ! Mais de mon côté ça passe difficilement car j'appréhende de retrouver mon homme, dans quel état il va être ?

Je me mets un peu dans ma bulle et ils arrivent . Une vague d'émotions me submerge. Mon homme s'écroule dans mes bras, les larmes coulent pour nous deux. Je sens que ce qu'il a vécu est indescriptible. On ne peut pas faire les derniers mètres avec eux, interdit... On leur donne le drapeau breton et la banderole et on les suit à côté des barrières. 
Cette sensation est folle ! La fatigue, la fierté de les voir réussir, de voir mon homme aller au bout ! De vivre un truc aussi dingue !
L'assistance est quelque chose de fatiguant, le manque de sommeil, la route, je n'ai pas calculé combien d'heures on a fait ! Les virages... Mais quand on les voit réussir et vivre ça avec eux, c'est énorme ! Le repos a été bien mérité pour tous 🤣

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Christelle

La "Diag", ça fait plusieurs années que j'en entends parler à la maison…"La " course mythique, l'un des trails les plus durs au monde, un rêve pour Fred qui a cette course dans un coin de la tête depuis bien longtemps. Alors, après en avoir parlé avec Pierrick et Seb, c'est bon...Les phrénétiques se lancent ! 

Une course exigeante, difficile, pour une bonne cause (une cagnotte permettra de remettre des dons à la cordée bretonne : lien ici). 

A commencer par l'inscription : seulement 3 tentatives possibles et la 3ème sera la bonne, ouf !!!
Puis, la prépa : rigoureuse, régulière, exigeante...
Ma contribution : faire l'assistance 😉 et suivre cette course par procuration [ce qui est déjà une tache incroyable, ndlr].
Je vous passe l'arrivée sur l'île de La Réunion :  on en prend plein les yeux dès le premier pas posé au sol.
Puis passage obligé dans le magasin "Pardon", pour acheter le fameux maillot "Ravitailleuse". Le départ de la course est prévu le jeudi soir à 22h. Une ambiance de folie...les gars sont très émus mais prêts. Je sors le drapeau breton et là des gens s'arrêtent pour prendre des photos, discutent avec nous : les bretons sont connus et appréciés à La Réunion, trop sympa 👍. Le groupe WhatsApp s'affole, les copains•ines de l'ACHV sont loins, mais bien présents !!!
Juste avant le top départ, l'assistance composée de Lucile, Morgane, Nila, Nathan et moi-même, décidons d'aller un peu plus loin pour essayer de les voir passer (j'avais dit à Fred de se mettre sur le côté gauche). Et là, un flot de coureurs, tous habillés avec le même tee-shirt officiel défile, autant dire qu'il est très difficile de les reconnaître 😳. Mais c'est bon, on les a vu, c'est parti !
Le trail est long, les routes sont difficiles, les stationnements sont compliqués (tout le monde en même temps au même endroit). Faut gérer le GPS  et la conduite parfois imprévisible des réunionnais !
Bref, 1er ravito à Mare à boue au petit matin : les 3 copains arrivent avec le sourire, la nuit s'est bien passée. Ils sont contents de nous voir, ils en profitent pour se changer, manger un peu. A peine partis, hop ! On remballe tout, dans la voiture, GPS, calcul approximatif d'une heure de passage des gars et direction le prochain ravito : Cilaos.
400 virages serrés avec la voiture de location, on serre les fesses, ravin d'un côté, voiture, bus ou camion en face... Puis arrivée au sommet. On se ravitaille (nous aussi 😉) et recherche l'entrée du stade pour voir les coureurs et on attend....le drapeau de la Bretagne est prêt pour les accueillir avec la musique créole d'un groupe qui met l'ambiance.  Les gars gèrent bien, ils avancent, c'est top !
Puis descente des 400 virages 😬. Une fois repartis, nous décidons de rentrer se reposer quelques heures (même si le portable n'est jamais très loin pour suivre la progression de nos champions 😉). Le lendemain, très tôt, on les retrouve à Ilet Savannah, les traits commencent à se creuser, un peu dans le dur, mais on les rebooste. On récupère les sacs "base vie", petits messages sur les groupes WhatsApp et on part vers Chemin Ratinaud.
De nuit, on aperçoit les frontales, c'est bien eux, les jambes sont lourdes, les genoux, les quadris, les releveurs commencent à titiller...mais le moral est toujours là. Plus loin, au ravito "La Possession ", envie de dormir pour certains, ravitaillement pour les autres. Certains coureurs sont décalqués, des zombies....la course est tellement difficile.
Ravito "Grande Chaloupe", en pleine nuit, la fatigue se fait sentir mais on est toujours là ! Après les derniers encouragements,  on se donne rdv le lendemain matin pour l'arrivée,  en attendant on dormira dans les voitures (pas très confortable mais on peut se reposer en sécurité).
Et enfin, l'arrivée !!! Quelle émotion de les voir, sourire aux lèvres, attraper le drapeau et la banderole des phrénétiques "Fous et solidaires" qu'ont confectionnée Lucile et Morgane. La ligne franchie, le speaker demande les impressions de nos "fous" : le soulagement, la fierté d'avoir terminé cette épreuve. Et après avoir dit un petit mot sur la cordée bretonne, les larmes coulent, l'émotion est trop forte... 
Être assistant n'est pas de tout repos, il faut avoir tout le matériel nécessaire (tee-shirt de rechange, batterie de frontale, ravito complémentaire...) au bon moment et au bon endroit. J'en sors fatiguée mais heureuse d'avoir pu, un peu, [toujours dans la modestie notre cricri. je dirais beaucoup, énormément, à la folie, ndlr] contribuer mais surtout partager cette si belle aventure...

 

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion

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Vous cherchez une reconversion sportive ? Vous voulez changer d'activité ? Faites comme Charles ! Arrêtez de courir après un ballon pour courir, mais après quoi ... ?

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“Il faut bien courir après quelque chose...”
Nicolas Rey, Courir à trente ans

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Charles a signé à l'ACHV Nouvoitou pour régulariser et diversifier les entrainements, progresser et profiter de l'encadrement dans un cadre adapté pour pratiquer le trail (sa préférence à lui) [et ma préférence à moi, ndlr]. Et vous allez voir qu'il n'y va pas par quatre chemins. Pas avare d'effort à l'entrainement et en course, Charles sait respecter les consignes "répondre en 2-3 phrases". Et c'est simple, clair, précis, 3 qualités souvent évoquées quand on parlent des consignes des coachs de l'ACHV Nouvoitou [ce blog ne véhicule aucune ironie, ndlr].

Charles, t'es prêt ? Ça va partir direct et tu pars pour une série de 6 questions sans récup. A toi la plume

Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
  • D'où t'es venu l'idée de t'inscrire à ACHV et pourquoi ce club ?
Après avoir arrêté le football, je me suis mis à courir et faire quelques trails dans le coin, mais je voulais progresser dans la gestion des courses et surtout varier les entraînements.
J'avais quelques amis qui étaient à l'ACHV, j'ai donc décidé de m'y inscrire tout naturellement ! 
 
  • T'es plutôt course sur route, trail, cross, ou bien un peu de tout ?
Je préfère le trail en priorité, mais si il y a une course sur route sympa, ça m'arrive d'y aller.
 
  • Après une saison, t'en dis quoi ? Qu'est ce qui t'as plu ?
Ce qui me plaît, c'est la variété dans les entraînements et surtout l'ambiance et la cohésion de groupe. Quand on est tout seul à courir, ce n'est pas motivant de faire du fractionné ou d'autres exercices... En groupe, c'est quand même plus motivant !
Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
  • Que penses-tu des lieux où on s'entraîne, de l'encadrement, des entraînements ?
Personnellement, j'habite à 150m de la piste donc c'est que du bonus pour moi ! Je pense qu'à Nouvoitou, on est pas mal fourni en chemin et talus pour s'entraîner ! De plus quand on a des coachs(es) qui sont présents tout le temps et qui nous préparent des exercices différents à chaque fois, c'est quand même le top !
 
  • Est-ce que tu as en tête une course pour la saison prochaine qui te ferait envie ? un objectif ?
Mi-septembre, je me suis inscrit sur le Trail de Brocéliande (54km), ça va être un gros défi. Mais l'objectif de l'année pour moi ça sera le Trail de Guerlédan (66km) et bien évidemment le Trail de Nouvoitou !! 
 
  • Qu'aurais tu à dire à ceux/celles qui réfléchissent à faire le pas de se licencier à ACHV Nouvoitou ?
Foncez !! Vous allez progresser et vous serez bien accompagné !!
Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
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22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

Publié le par John

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

La tradition ça a du bon, surtout quand elle revient ! Après une session avortée en 2024 ce dimanche 22 juin voyait le retour du traditionnel barbecue de fin de saison à Nouvoitou 😀. L'un de ces moments festifs comme on les aime où, contrairement au chrono sur une course, le temps passe bien trop vite. 

Pour bien commencer la journée certains avaient décidé d'emprunter les parcours fléchés de la randonnée organisée par nos  voisins associatifs du club des bons amis. En courant ou en marchant il était possible de profiter des rayons du soleils déjà bien généreux. On parle ici de personnes raisonnables et raisonnées, pas de ceux qui se lèvent à 5h un dimanche matin 🤕 pour lancer le chrono à 5h28, qui tranquillement cumulent 25 bornes à la fraiche "comme ils disent" et qui rentrent pile à l'heure pour la rando familiale. Attention à vous, maintenant qu'il a les clés de l'asso il risque de vous imposer quelques défis hors norme 😮

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

12H30... les premiers arrivent sous une chaleur déjà bien pesante mais on a tout prévu, les bières sont au frais et la tente est montée. Yapluka 😀😀😀

13H00,.. l'apéro est servi, les petites mains ont bien œuvré et tout le monde peut trinquer à cette belle saison  🍸🍹🍾, c'est l'occasion pour tous de discuter car un coureur qui ne court pas il a forcément beaucoup à raconter. 

 

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

13H30... Tradition oblige le Prez, puisqu'on l'appelle comme ça, fait son petit discours… et pour une fois il n'en a pas ajouté des tonnes, bref à souhait comme demandé depuis 7 ans. Peut-être aussi parce qu'il manque d'énergie après tant de sollicitations 😂

13H40... Honneur aux coachs, heureux d'en terminer de cette saison et déjà nostalgiques de la regarder dans le rétro. Tant de belles choses cette année encore. 

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

13H50... Stéphane fait son show en direct et non pas à travers le blog pour une fois 😂. Il a tout prévu, le petit mot pour chaque coach, les remerciements appuyés et un cadeau personnalisé mais… il n'avait pas prévu les retards de livraisons #commentsyprendrepourcommanderàtemps 😉. Finalement tout est rentré dans l'ordre et la livraison s'est faite à domicile, quelle attention 👍

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

13H55... Le bureau futur "met dehors" le bureau sortant 😮. Merci pour l'attention même si on a bien compris que c'était pour s'assurer que le trio ne reviendrait pas sur sa décision 🤣🤣🤣

14H00... Le BBQ est bien chaud maintenant, ça grille, il n'y a plus de place... Attention à ne pas se faire chiper sa chipo (la blague est bof, j'avoue) Bon appétit  🥗🍖

Voici ce qu'on a entendu par-ci par-là : "Ah le barbecue, c'est bien un truc de mecs !", "Où que tu te mettes, tu te paies toujours la fumée dans la g....", "Elles sont à qui les saucisses ? faudrait les récupérer", "y'a de la place, à qui le tour?", on ne retranscrira pas les blagues qualifiées de "sous la ceinture". 

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison
22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

15H30... Marine a le droit à son petit cadeau avant de rentrer dans les ordres dans quelques jours 😂

Pour rentrer dans les ordres, c'est-à-dire devenir prêtre, moine ou religieuse, il est nécessaire de suivre plusieurs étapes :

Comprendre la vocation : Réfléchissez à votre désir de vivre une vie religieuse et envisagez de passer du temps dans une communauté religieuse pour voir si cela vous convient. 

Conditions préalables : Il existe des étapes et des conditions à respecter pour entrer dans les ordres religieux, qui peuvent varier selon la communauté. 

Engagement : Une fois que vous êtes sûr de votre vocation, vous devrez formaliser votre engagement auprès de l'ordre religieux choisi.
Ces étapes vous aideront à naviguer dans le processus d'entrée dans les ordres.

Le mieux c'est de rester chez nous, on veut bien renouveler ta licence 

 

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

15H35... On continue les échanges d'amabilités et cette fois c'est le bureau sortant qui se paie le bureau entrant. La passation doit se faire dans la fluidité alors il était important d'offrir à chacun le kit indispensable à la fonction 👍

Merci à ce nouveau trio et bon vent pour la suite 😉

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

16H40... L'assemblée est repue, il est temps de s'activer pour la digestion, place aux palets, tradition bretonne même si un rebelle vendéen nous a imposé son petit palet en laiton sur une planche mode confetti 😮

Et c'est parti pour plus d'une heure de partie acharnée, tout en respect et sans mauvaise foi 🤣 pendant que d'autres sont à la sieste ombragée ⛱️ 

 

22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison
22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison
22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison 22 Juin 2025- Un BBQ de fin de saison

18H00... Et c'est déjà fini… Sniffff

A l'année prochaine les nouvoitouciens de l'ACHV, les ACHViens de Nouvoitou. 

Merci pour cette belle année sportive et humaine 

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Raconte moi ton club #4 : Patrice adepte de la Bonne Bande

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Hello les amis. 4ème épisode de notre série raconte moi ton club. On a fini le tour de noyau dur du bureau. Allons voir les autres membres, qui charbonnent tout autant pour faire vive l'association et nous la rendre agréable.

On appelle Patrice au micro. Certains le connaissent pour les montées de genoux, les jambes tendues du jeudi. Mais Patrice est au bureau depuis un bon bout de temps, avant le COVID c'est dire si ça remonte. Alors on a voulu avoir son avis, son retour d'expérience.

@Patrice, t'es prêt ? T'as fait tes gammes ? Dégourdi la mâchoire ? Tu passes après le bureau, j'espère que t'as pas trop la pression.

Raconte moi ton club #4 : Patrice adepte de la Bonne Bande
  • Au delà du noyau Président.e/Secrétaire/Trésorier.ere, que représente le bureau dans un club comme le nôtre, et quel est son rôle ?

Pour moi, le club est avant tout le rassemblement de quelques personnes qui ont dans un premier temps rejoints les initiateurs de ce projet et ont ensuite formés très vite une grosse équipe pour devenir une Bonne Bande de Copains. Mais tout cela ne ce fait pas sans structuration et là, le bureau est primordial. Il est l’émanation de nos adhérents. Chaque membre du bureau, avec sa personnalité, ses compétences, ses motivations peut apporter au collectif sous l’impulsion du noyau Président.e/Secrétaire/Trésorier.ere. Le mot collectif est primordial dans toute association.

  • Quel est ou a été ton rôle dans le bureau et quelles sont tes missions ?

Je n’ai pas souvenir de l’année où j’ai rejoint le bureau (2019 peut-être ????), mais mon rôle a surtout été un rôle de soutien, d’aide sur les différentes initiatives. Très attaché à l’engagement associatif, pendant une période, j’ai assuré la trésorerie de l’association la JSN (avec la trésorière de la danse et le président du tennis).

Depuis mon départ en retraite, j’ai aussi voulu aider les coachs. J’ai commencé par les jeunes le mercredi, mais je ne me sentais pas à l’aise. Du coup, au départ de Roselyne, j’ai repris la séance du mercredi avec Françoise. De plus, je suis également dans deux commissions sur le Neveztell Trail, dont la conférence.

Pour la prochaine saison, je vais quitter le bureau (pas le coaching et le Neveztell trail). J’ai raccroché les chaussures suite à mes pépins de santé l’an passé et je pense qu’il bien que ce soient des coureurs qui animent le bureau.

Raconte moi ton club #4 : Patrice adepte de la Bonne Bande
  • Comment et pourquoi t'es venu l'idée de t'engager pour la JSN Athlé ?

Avant la création du club, je courais à l’USVern. J’ai été opéré du genou en octobre 2012. Je pensais ne plus courir, mais quand j’ai vu l’ambiance cette nouvelle section sur Nouvoitou, la tentation a été trop forte. J’ai repris les chaussures et le groupe était tellement sympa…. J’avais envie d’en être.

  • Qu'aurais-tu a dire à ceux qui serait tenter de rentrer au bureau, dans une commission, ou simplement donner un peu de temps pour le commun ?

L’associatif est un mouvement primordial dans notre pays qui ouvre des activités sportives, culturelles ... et donne accès à tous, mais ce mouvement ne peut pas se faire sans bénévole. L’investissement individuel est donc indispensable et tellement enrichissant. Œuvrer avec une Bonne Bande de Bénévoles, quoi de mieux ? Personnellement, j’ai toujours été impliqué, surtout autour de mes passions (la course à pied et la moto).

Depuis que je suis en retraite, je suis aussi bénévole dans une association qui accompagne les jeunes créateurs d’entreprise. Je peux vous assurer que j’y trouve beaucoup de satisfaction.

Raconte moi ton club #4 : Patrice adepte de la Bonne Bande

Publié dans récit, coach, bureau

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Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025

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Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la diag. Humm intriguant 🤔🧐. Ya comme un air de génie derrière ce titre d'article.

Phrénétiques, ... hummm 🤔🧐 mais que veut-il nous dire par là. Phrénétique : Ancienne orthographe de 'frénétique', utilisée pour décrire un état de folie furieuse ou d'excitation extrême. Ha, j'ai trouvé, c'est probablement l'histoire d'un ou de plusieurs fous très excité(s) à l'idée de faire quelque chose. Mais quoi ???

Cordée , ... hummm 🤔🧐 mais que veut-il nous dire par là. Cordée : Groupe d'alpinistes reliés l'un à l'autre par une même corde pour faire une ascension. Ha, j'ai trouvé, c'est probablement l'histoire d'un ou plusieurs fous très excités(s) à l'idée de faire quelque chose en groupe en montagne ou dans un endroit escarpé, relié par une corde employée ici au sens figuré comme les liens d'amitiés qui les lient. Mais pourquoi Bretonne ?

Bretonne, ... hummm 🤔🧐 mais que veut-il nous dire par là. Bretonne : Relative à la Bretagne, ses habitants, sa culture. Ha, j'ai trouvé, c'est probablement l'histoire d'un ou plusieurs fous bretons très excités(s) à l'idée de faire quelque chose en groupe en montagne ou dans un endroit escarpé, relié par une corde employée ici au sens figuré comme les liens d'amitié qui les lient. Ok, mais pourquoi la cordée est bretonne ?

Cordée Bretonne, ... hummm 🤔🧐 mais que veut-il nous dire par là. Cordée bretonne : relais de "a chacun son evrest" sur la région bretagne, créée en 2003. Ha, j'ai trouvé, c'est probablement l'histoire d'un ou plusieurs fous bretons très excités(s) à l'idée de faire quelque chose en groupe en montagne ou dans un endroit escarpé, relié par une corde employée ici au sens figuré comme les liens d'amitié qui les lient, mais qui les lient aussi à une cause solidaire, celle de la Cordée Bretonne. Mais où est cet endroit escarpé ?

Diag, ... hummm 🤔🧐 mais que veut-il nous dire par là. Diagnostic, Diagnose, Diagramme, ... pfff, il existe 103 mots qui commencent par DIAG, je ne vais pas m'en sortir. DIAGONALE ! mais oui. Diagonale : Droite définie par deux sommets non consécutifs d'un polygone. Ha, j'ai trouvé, c'est probablement l'histoire d'un ou plusieurs fous bretons très excités(s) à l'idée d'aller en groupe en montagne ou dans un endroit escarpé en ligne droite d'un point A vers un point B, relié par une corde employée ici au sens figuré comme les liens d'amitié qui les lient, mais qui les lient aussi à une cause solidaire, celle de la Cordée Bretonne.

Mais ces phrénétiques, si ce sont des fous très excités, et qu'ils font une diagonale ... hummm 🤔🧐, ne serais-ce pas alors la diagonale des fous ? Le Grand Raid de la réunion ? Des Phrénétiques à la Réunion ? Des bretons encordés d'amitiés au pays de la Diag' ? Mais tout s'aligne !!! Les Phréténiques ont enfin trouvé le défi à la hauteur de leur nom !

Mais qui sont ces Phrénétiques ? et Pourquoi soutenir la Cordée bretonne ? Comment ?

C'est l'histoire d'un défi pour une Cause Solidaire que la rédac' va vous raconter. J'ai invité Fred au micro. Fred est assez discret dans le club mais il vaut le détour. C'est un jeune quinquagénaire breton, adhérent ACHV Nouvoitou et Coach trail, et croyez moi il en connait un rayon. Il a intégré les phrénétiques pour se lancer le défi de la Diag' comme d'autres avant lui (Sylvain il y a quelques années ou Alan l'an dernier, à relire ici). Nous avons décidé de mettre en avant la préparation de ce défi, mais surtout, surtout, la cause que les phrénétiques soutiennent : La Cordée Bretonne. https://la-cordee-bretonne.fr/

Pour Soutenir la Cordée Bretonne à travers le défi des Phrénétiques, rdv ici

Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025
1) Les phénétiques se définissent comme des dingues de courses à pied et de montage qui se lancent des défis et soutiennent des causes solidaires. Ca te correspond plutôt bien ? explique nous comment ce groupe est né ?

Au départ, ce sont 2 copains : Pierrick et Sébastien, qui se lient d'amitié au sein du club de la JA Melesse. Ils décident de faire le Grand Raid des Pyrénées (GRP) et soutenir l’association France Rein. Nous sommes sur la même longueur d’onde et c’est tout naturellement qu’ils m’ont adopté au sein de leur team.

Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025
2) Cette année les phénétiques vont aller participer à la Diag'. Quand est né cette envie d'aller à La Réunion et que représente ce trail pour toi ?

C’est au cours d’une soirée avec Pierrick et Seb qu’est née l’idée de faire la Diagonale des Fous. Pour moi, la « diag » c’est le Graal, un rêve…  Une course mythique, un ultra-trail de 175 km pour 10 500 m de D+.

Mais, la faire en mode solo n’a pas la même saveur. Plus qu’une course, ce sera, avant tout, une aventure humaine.

Stage de prépa des Phrénétiques dans les Alpes (mai 2025)
Stage de prépa des Phrénétiques dans les Alpes (mai 2025)Stage de prépa des Phrénétiques dans les Alpes (mai 2025)

Stage de prépa des Phrénétiques dans les Alpes (mai 2025)

3) Après avoir soutenu la cause du rein lors du GRP en 2022, Les phrénétiques vont soutenir la cause des enfants atteint de cancer et de leucémie en soutenant la Cordée Bretonne. Qu'est ce qui vous motive dans l'idée de les soutenir ?

Au-delà de cette aventure, nous voulons donner du sens à tous ces kilomètres et soutenir une belle cause : celle de la Cordée bretonne. C’est une association que l’on soutient depuis plusieurs années lors du Neveztell Trail. La Diag a lieu en même temps que le Néveztell, l’occasion rêvée de faire le lien. 

https://neveztelltrail.fr/la-cordee-bretonne/

https://rennes.maville.com/actu/actudet_-nouvoitou.-un-cheque-de-1-400-e-remis-a-la-cordee-bretonne-_7-6605233_actu.Htm

Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025
Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025
Les Phrénétiques en Cordée bretonne vers la Diag 2025
4) Qu'as tu à dire à ceux qui courent, se lance des défis, et voudraient pourquoi pas soutenir une cause qui leur tient à cœur ?

Je dirais « Foncez », la saveur n’est pas la même lorsqu’on franchit la ligne d’arrivée.

Courir, pour soi… c’est bien !

Mais courir pour les autres, c’est encore mieux !

Nous, ca va donner du sens à notre épreuve. On pensera à eux pendant les moments difficiles.

Pour suivre nos aventures, vous pouvez vous connecter à la page Facebook « les phrénétiques ».

Une cagnotte est ouverte et sera entièrement reversée à la Cordée bretonne.

Pour Soutenir la Cordée Bretonne à travers la cagnotte des Phrénétiques, rdv ici

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Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées

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Étymologiquement, LE CORNEC est un nom de famille breton, diminutif de coin, angle, qui a pu designer une maison située à l'angle de deux rues. Et celui qu'on vous a trouvé sait arrondir les angles même s'il est sacrément affuté.

A l'ACHV Nouvoitou, LE CORNEC plus connu sous le nom de Nico (dit Nico LC) est en effet une sacrée charpente, dotée d'une une barbouze qui cache un sourire accueillant, qui fait partager une sérénité éclatante, un coureur qui aime les trails aussi long que ses jambes. Un gars comme on les aime à ACHV Nouvoitou, qui n'a pas le melon mais de l'énergie à revendre, et qui, vous allez le voir, derrière ses belles courses et belles perf' se cherche encore, se teste encore, sous l'impulsion et l’étincelle des coachs Fred et John. C'est à ça que sert un club et des coachs : préparer le fond, la base, et un jour poser une idée là, sur la table ou au creux de l'oreille, une proposition, à toi de voir si tu la prends. T'es pas obligé. Mais d'ailleurs, qu'est ce que tu perds à la tester ?

Vous avez probablement lu dans le dernier récit du week-end trail les exploits de Nico aux Trail des vallées ? non ? Allez-y, c'est ici, je vous le conseille. Cliquez ici

Alors la Rédac' a rappelé Nico au micro pour une petite explication de texte sur son TOP10 au Trail des Vallées sur le 65km - 1600D+. Nico ? C'est quoi cette histoire d'aller voir devant si l'air est frais ? Paraitrait que le compétiteur se soit fait piqué au vif par les coachs ? Défi lancé, Défi relevé ? Et en parlant d'air, c'est quoi cette histoire de salle hypoxie ? hummm intriguant.

@Nico ? c'est bon ? t'as retrouvé ton souffle ? t'es redescendu de ton nuage ? on a quelques questions pour toi. T'es prêt ? Ne part pas trop vite cette fois, faut qu'on arrive à te suivre [pour info, la rédac' lui a envoyé les questions à 17h, il acceptait d'y répondre à 22h22, le mail tombait à 01h10 🤣🚀].

Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
  • D’où t’es venu l’idée de faire cette course ?

Deux copains ont fait le TDV l'année dernière et m'ont dit qu'il était très sympa, proche de rennes (donc plus facile à organiser pour la vie de famille). Ils disaient qu'il était difficile [voir la description que Christelle en fait ici : très cassant comme Guerlédan, très boueux comme le Glazig et accidenté comme le TKAL, ndlr]. Je dois avouer que quand on me dit que c'est compliqué ça me plait encore plus [le coté sado du traileur qui ressort, que Fred aime cultiver chez nous, ndlr]. Du coup j'ai foncé et avec le beau frère on s'est inscrit. Quand j'ai appris que Fred était aussi de la partie je me suis dit que je ne me trompais pas, connaissant le coach un peu sado sur les bords.

__________________________

article à relire du Menestrail, ici

où Fred, en plus d'avouer qu'il est ancien, confirmait qu'il est mazo.

"J'ai pris beaucoup de plaisir et pourtant les conditions étaient dantesques...je pense consulter un psychologue, y'a un truc 😜. Un peu mazo sur les bords l'ancien.

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  • Est-ce un trail objectif de la saison ou un trail d’approche d’un plus gros défi ?

Ce trail n'était pas un objectif pour moi mais plutôt un trail long de fin de bloc. Mon objectif de l'année c'est  l'Euskal trail dans le pays basque fin mai où je suis inscrit sur le 130km avec 7800D+ [ouch, joli, ndlr]

Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux ValléesRaconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
  • Comment l’as-tu préparé ? Plus précisément, peux-tu nous dire ce qu’est la salle hypoxie Rebirth Canopia et qu’est-ce que ce que cela t’apportes dans ta prépa ?

Sur le premier bloc j'ai fait beaucoup de salle en hypoxie (vélo, PPG, circuit training) avec entre autre un protocole RSH (sprint à haute intensité en hypoxie) en gros des répétitions de sprints courts sur tapis dans une salle hypoxique. J'ai la chance de travailler avec ceux qui ont créer le centre Canopia (pôle de santé) où il y a la salle de sport Rebirth.

#MomentCultureOxy n°1 : La salle hypoxique est une salle dans laquelle le taux de dioxygène (O2) dans l'air est artificiellement maintenu à un niveau aussi bas qu'en haute altitude (souvent équivalent à 2 300–3 500m), afin d'augmenter, dans l'organisme des sportifs qui l'utilisent, le taux de globules rouges dans le sang et donc le transport d'oxygène vers les muscles.

Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux ValléesRaconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées

Mes amplitudes horaires de travail sont assez large, s'entrainer en semaine peut être compliqué. Avec cette salle juste a coté du boulot il a pas été très compliqué de me convaincre. Etant plus attiré par les trails de montagne plutôt que le marathon quand j'ai su qu'il y avait une salle hypoxie j'ai foncé et en discutant avec le responsable de la salle il m'a d'autant plus convaincu sur les effets bénéfiques de s'entrainer en hypoxie, notamment quand on fait du trail. La salle hypoxie simule l'altitude avec une baisse du taux d'oxygène dans air. [#CQFD, ndlr]

Le but n'étant pas de développer le nombre de globule rouge, il faudrait y rester au moins 10 jours [et donc qu'on vienne te jeter des cacahuètes comme au zoo, pour que tu t'alimentes, ndlr] mais de développer les capacités musculaires et augmenter ma VO2 max, en gros augmenter mon seuil.

#MomentCultureOxy N°2 : La VO2max, c’est la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser par unité de temps. Pour faire simple, c’est la quantité d’oxygène que les poumons sont capables d’inspirer, transmettre dans le sang et que les muscles vont devoir capter. Si les adultes sédentaires présentent des valeurs de l’ordre de 30 à 40 mL/min/kg, les athlètes élites en sport d’endurance (course à pied, trail, ski de fond,...) affichent des valeurs records de l’ordre de 85 à 90 mL/min/kg. Entre ces 2 extrêmes, on trouve la majorité des coureurs, et peut-être vous, avec des valeurs entre 40 et 65 ml/min/kg.

Il semblerait qu'un effort à 70% en salle hypoxie serait équivalent à du 100% en air ambiant, donc il est plus facile de faire des séances courtes et efficaces avec un réel bénéfice pour le corps. Pour ma part j'ai vu ma VO2 max et mon seuil augmenter. Au début c'est dur, on est vite essoufflé mais au fil des séances on s'habitue rapidement.

  • Comment s’est passé ta course, tes sensations ?

Pour le trail des vallées je savais pas trop comment aborder la course, j'aime bien partir prudemment et remonter petit à petit. Mais après discussion avec Fred et John, les deux m'ont convaincu de partir devant quitte à exploser et abandonner. Ils voulaient peut être me voir me rétamer, ce qui est sadique 😈 [en plus là, ils s'y étaient mis à 2 !! 😎, ndlr]. Mais je doute que ça soit ça.

_____________________

"L'homme jeune marche plus vite que l'ancien, mais l'ancien connaît la route."

Proverbe africain

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Du coup j'ai écouté les coachs [les anciens, ndlr] et j'ai décidé de partir plus vite que d'habitude et voir ce que ça donnerait . Je crois que le fait de me dire que j'allais certainement sauter m'a aidé dans la tête à prendre la course avec plus de légèreté sans pression. j'ai donc décidé de partir avec mon beau frère qui lui court beaucoup plus vite et réalise très régulièrement des top 10.

Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
  • T’es resté assez stable dans le classement, entre la 14eme et la 10ème place. Tu savais que t’étais bien classé ? Comment tu t’informais en course ?

Au début de la course je n'ai pas du tout pensé au classement mais plutôt à quand j'allais prendre le mur. Les 30 premiers km sont assez facile et j'arrivais à tenir des bonnes allures, c'est après avoir passé Dinan que cela se complique avec les singles très casse pattes, après le petit coucher de soleil sur la ville de Dinan est pas mal non plus.

Au ravito du 45km la nuit se met à tomber et le froid avec, mais je me sentais bien les jambes étaient là. A ce niveau de la course je savais que j'étais dans le top 15 vu que je n'ai pas croisé grand monde [ca nous arrive aussi à nous quand on est dans le dernier quart 🤣, nous, le commun des mortels, ndlr]. Bon, mis à part les solides du 115km qui semblaient être dans le dur. Les 20 derniers ont été plus dure avec la nuit et un terrain boueux, petite frayeur au 50ème où ma cheville a bien tourné mais plus de peur que de mal [tant que ca fait pas un tour complet, .. ca passe, ndlr]. J'avais un France-Écosse avec une bonne bière qui m'attendaient.

Quand j'ai vu le classement à l'arrivée j'étais quand même sur le cul et étonné de voir que j'avais réussi à faire un top 10. Il faut être honnête et sans les coachs je n'aurais pas abordé la course de la même marnière et le résultat n'aurait pas été le même donc merci à eux.

Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
Raconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux ValléesRaconte moi ta course #8 : Nico en TOP10 aux Vallées
  • Qu’en retiens-tu et qu’aurais tu à dire à ceux/celles qui voudraient faire cette course (65km) ou ce trail (Trail des Vallées) ?

Énorme expérience, le TDV est vraiment un trail au top, difficile avec des passages très techniques, à faire quand on est en forme car très cassant. Les bénévoles sont au tops. Faire un trail avec un départ d'après midi et une fin de nuit est une expérience intéressante car la nuit rajoute de la difficulté au moment où tu es dans le dur. La question de partir plus vite pour avoir moins de nuit est à prendre en compte [Ah oui tiens bonne idée ça, partir vite, puis accélérer ensuite 🤣, ndlr]. C'est un trail pour faire bosser la tête. 


Moralité : c'est avec une mentalité de mazo qu'on se lance des défis qui font bosser le mental.

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Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

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Hey les amis,

  • vous n'auriez pas des actions chez Microsoft ? car lui apparemment si ! Il parle sans cesse d'Excel.
  • vous n'auriez pas des actions chez Midas ? car lui apparemment si ! Il parle sans cesse de moteur.
  • vous n'auriez pas des connaissances à l'INSEE ? car lui apparemment si ! Il a toujours une stat' sous la main.
  • vous n'auriez pas la signification de ACHV ? car lui apparemment si ! et c'est "A Chacun sa Vitesse".

Qui ? John, coach piste/route de l'ACHV Nouvoitou - JSN Athlétisme. Je l'ai fait venir dans les studios de la rédac pour nous raconter sa discipline [les rumeurs racontent que c'est lui qui m'a pistonné pour entrer à la rédac', et pour ne pas vexer le président, on fait perdurer la rumeur, alors shut 😑 ndlr]. Alors, il est vrai qu'il faut être soit malvoyant, sourd, ou particulièrement peu attentif à son environnement proche pour ne pas avoir repéré qui était John et ce qu'il faisait dans le club. Mais la rédac' est là pour les têtes en l'air, les dissipés, les distraits, ceux qui n'écoutent rien et passent leur temps à parler.

@John, t'es prêt ? j'me caille là à t'attendre, on la commence quand cette séance interview ? j'ai déjà fait l'effort de venir un mardi soir à 19h. T'es chaud ou pas ? Car t'as beau passer ton temps dans les médias à répondre à Ouest France, celui-ci, le Blog d'ACHV Nouvoitou, c'est probablement le plus exigent. On est jamais mieux jugé qu'en famille Prez.

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

Et là tu vas passer au grill. Et comme le dit Tony : "un bon président, c'est un président à terre 🤣". Mais bon ça tu connais 🤣. Je ne parle pas de l'UTCA (à relire ici), où t'as bien fait attention de mettre un pied devant l'autre (les éducatifs et le travail sur la coordination finissent par payer 🤣), mais je parle bien du Glazig (à relire ici). Ah, ben t'aimes bien chambrer, John ? Gentiment bien sur. La rédac' aussi. Et c'est de bonne guère.

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
  • Peux-tu nous expliquer comment tu jalonnes une saison d'entraînement pour les adhérents, quels sont les différentes séquences ?

Tout d’abord il faut un peu d’organisation, ça à priori je sais faire 😂. Depuis plusieurs années je me sers d’un tableau saison après saison que j’alimente au fur et à mesure des semaines. En général je prévois 2 à 3 mois à l’avance pour travailler par bloc de progression.

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

Je m’adapte aux courses du calendrier (bien sûr je me concentre uniquement sur les plus importantes comme TRC [Tout Rennes Court, pour les non-budetlingue, ndlr], Chantepie, St Grégoire ou encore le marathon de Paris…) [Liens vers l'ensemble des articles à relire dans l'histoire plus ou moins récente du club de chacune de ces courses, ndlr].

Et comme de temps en temps j’aime bien ajouter une petite dose de folie, je change le programme pour une séance un peu plus…pimentée [à base de squat à la turque par exemple, ndlr].

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

Tu remarqueras [Ouai, j'avoue, on se tutoie. C'est le coté "proximité" du prez d'un club bonne ambiance ça, ndlr] que les séances sont variées. Pas deux VMA courtes de suite, pas toujours de l’allure 10k ou marathon, on se fait plaisir dans la diversité (enfin moi ça me fait plaisir, sur la piste ça rigole un peu moins non ? ☹). Mon regret c’est de ne pas faire assez de séances de côtes en hiver, le terrain et notre horaire ne s’y prêtent pas sans sécurité, vivement le changement d’heure. Enfin pour évaluer le moteur de chacun [et allez, le retour chez Midas ! ndlr] il est important de prévoir un test VMA en début puis en milieu de saison.

L’avantage de ce fonctionnement c’est que d’année en année je pourrais reprendre le même programme, personne ne s’en rendrait compte (la base de tout entraîneur c’est de savoir que le coureur reste un coureur … ahhh). [je croyais qu'il allait dire : "un coureur sur un piste, c'est un peu Maurice le poisson rouge dans son bocal, tant qu'on lui donne des TUC il tourne en rond 🐠", ndlr]

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteurRaconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
  • Peux-tu nous expliquer une séance type, les différentes phases (accueil, présentation de la séance, échauffement, éducatifs, cœur de séance, retour au calme) et l'importance de chaque étape ?

Bon on n’a rien inventé à Nouvoitou [à part la bonne humeur, c'est un peu notre marque de fabrique, ndlr] mais le principal c’est de bien le faire, un coureur satisfait c’est un coureur qui revient alors faut bien bosser le fond de commerce.

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

L’accueil est primordial tu t’en doutes, alors le check perso est ma priorité même si des fois je zappe un peu par manque de temps…et oui j’ai tendance à être un peu à la bourre, d’autant que j’en entends déjà certains(nes) : « Bon on y va ou quoi, ça pelle un peu quand même !!! ».

La suite ce sont les résultats du week-end et un peu de chambrage bien placé. On décerne des trophées virtuels [je sens la référence au gars qu'était venu au Trail du Couesnon mais avec 24h de retard, DNS du coup... mais bizarrement je ne me rappelle plus qui c'était 🤣. C'était le même jour où un autre coureur avait fini 1er, accueilli par le speaker dans une liesse, mais en coupant à travers le circuit, donc DNF 🤣. Et là je m'en rappelle bien, c'était Ladislas 😎ndlr].

Et c’est parti pour un échauffement ce qui me laisse un peu de répit pour placer les derniers plots. La séance du jour est au tableau, en voici deux exemples :

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

Et là attention, y’a ceux qui regardent, ceux qui comprennent, ceux qui font confiance au copain, ceux qui ont la mémoire sélective…et moi avec les feuilles à la main 😉et là je n’ai pas encore expliqué le déroulement de la séance sur la piste (qui à l’intérieur, quelle récup, attention à ceux qui doublent, pas plus de 4 par groupe…ah j’en ai le tournis rien que l’écrire).

Rendons à César ce qui lui appartient, ces tableaux sortent tout droit d’un fichier entièrement créé par Bruno [et allez, ca se refile les actions de chez Microsoft, de coach en coach, ndlr], le Coach en chef de Nouvoitou, qui a eu la grande générosité de le partager. Je ne vous raconte pas le nombre d’onglets qu’il y a maintenant après toutes ces années (merci Excel de nous permettre cela). [je vous l'avais dit, il voue un culte à Charles Simonyi, ndlr].

#Moment Culture Microsoft de la rédac :  Pour comprendre la référence, il fallait un peu de culture, je vous l'avoue. Non, ce n'est pas Bill Gates l'inventeur d'Excel. C'est bien le grand Charles Simonyi qui améliore Multiplan, l’ancêtre d'Excel. L'histoire ne dit pas si, dans ses débuts, Bruno faisait ses séances sur multiplan, sur du papyrus ou en gravure sur pierre 🤣.

Les calculs sont tellement élaborés que quelque soit la VMA des athlètes [on vient de passer du statut de coureur à celui d'athlète, ndlr 😘] ils finiront tous en même temps et avec le même sourire, Trop fort !

Le clou de la séance c’est bien entendu les éducatifs, parce que c’est important et aussi parce que c’est le moment de lâcher prise pour beaucoup. Bien faire c’est essentiel, on y travaille mais bien rigoler c’est finalement tout aussi important. On notera que certains progressent d’années en années [et tombent de moins en moins en course, gagnant en coordination, ndlr] alors que pour d’autres c’est peine perdu, l’âge peut-être ? L’avantage c’est que les cancres n’iront pas au fond de la classe 😊

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteurRaconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur

Le cœur de séance peut démarrer et chacun se gère dans sa séance [ACHV, A Chacun sa Vitesse !!!, ndlr], à plus de 40 sur la piste ce n’est pas facile de suivre tout le monde. Parfois je me concentre sur quelques-uns et j’en discute en fin de séance pour donner des axes d’amélioration.

Et enfin on termine TOUJOURS par un retour au calme afin de faire redescendre la pression et les fréquences cardiaques. Ah oui j’oubliais une dernière activité : Le ramassage de plots, il paraît que le coach a interdiction de s’en occuper, un contrat ça se respecte.

  • Depuis quand tu entraines et qu'est ce qui t'as donné envie de passer tes diplômes et conduire des entraînements ?

Pour la petite histoire, en 2012 je participe au marathon vert et au 7ème km j’entends dans mon dos : « John Budet, c’est toi non ? », « Oui c’est bien moi, ah salut Bruno ». On s’était déjà croisé sur un test VMA à Melesse [énorme sous-entendu, mais John est trop humble pour le dire, mais Bruno l'avait encore reconnu de derrière 🤣😎😘, ndlr].

On tape la discute sur plus d’un kilomètre (maintenant que j’y repense c’est là que je perds ma vitesse et que finalement je rate mon marathon, non 😂) et c’est le début de mon aventure à Nouvoitou. Première licence dans un club et deux ans plus tard je me lance dans le coaching sur une demande d’aide de Bruno, la section prend déjà de l’ampleur. On ajoute une 2ème séance sur la semaine, le vendredi soir, ce sera la mienne en binôme avec Roselyne, partie depuis. En 2015, à Lannion, la FFA me forme au premier degré puis au deuxième degré [c'est d'ailleurs pour cela que John est plein de second degré, ndlr], à Andrézieux en 2017, de supers moments de partage. Comme j’avais déjà commencé à seconder Bruno sur ses séances j’ai pu rapidement progresser et les formations m’ont apporté ce qu’il me manquait pour la confiance. Du coaching, des chiffres, des calculs et de la précision, c’est tout bon pour moi ça 👍.

Au début je prenais beaucoup de temps dans la préparation et dans la mise en place des éducatifs, le groupe n’étant pas encore trop important il était possible de prendre le temps de faire des corrections. Aujourd’hui le nombre fait qu’il presque impossible de voire toutes les corrections à apporter (Ah vous en avez de la chance) même si de temps en temps je trouve moyen de me focaliser sur un ou deux individus dont la marge de progression semble conséquente ​😂 [je ne suis pas du genre parano, mais là, John ça suffit. Ça fait 2 fois que tu parles de moi. 🤣 Vous l'aurez compris, c'était moi le H+24 du Trail du Couesnon 😎, ndlr].

Aujourd'hui c’est bien entendu plus facile, c’est la routine mais attention c’est aussi le danger de ne plus proposer quelque chose d’original alors je continue de me documenter et de chercher quelques nouveautés.

Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
Raconte moi ta discipline #Entraineur : John sort les tableurs Excel pour nous gonfler le moteur
  • Qu'aurais tu à dire à ceux qui voudraient rejoindre le club et qui n'ont jamais été licenciés auparavant, qui ne connaissent pas l'ambiance ?

Venez 😃, vous avez tout à gagner !
Alors j’ai entendu des choses sur les derniers débuts de saison comme :

  • Je voulais signer à …. mais on m’a dit va à Nouvoitou tu vas voire c’est top.
  • L’ambiance, ben on m’avait prévenu, je ne suis pas déçu
  • Je suis là parce que c’est … qui me l’a conseillé, on court ensemble.
  • Je ne serai pas présent cette année mais je prends ma licence quand même et je reviens l’année prochaine.

Et enfin une statistique, il en fallait bien une [je vous l'avais dit, l'INSEE !!!, ndlr] :
Tous les ans plus de 80% de ceux qui arrivent reviennent l’année suivante… C’est bien parce qu’il y quelque chose de spécial ici 😁. [C'est pas pour les TUC au ravito, c'est sûr ! ndlr]

Je partage tout ceci bien entendu avec Bruno, Fred, Françoise et Patrice
Et ……… Qui voudra venir remplir les petits points ???

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Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied

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"L'activité physique améliore le bien-être mental, social et physique de chacun."
Pr. François Carré, lors de son allocution au 16ème Rencontres de Santé respiratoire France, 17 nov 2023. à revoir ici

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C'était 1 mois après sa participation à notre conférence pré Neveztell Trail à Nouvoitou (13 oct 2023), sur le thème "Le Sport, un atout pour la santé" que le Pr. Carré remettait le couvert comme depuis 40 ans, se battant contre l'inactivité physique, la flemme et l'addiction de la chaise [alors, Fred est aussi addict à la chaise durant les entrainements Trail, mais celle là fait mal. La chaise à 4 pieds nous ment car elle nous faire croire qu'elle nous repose. Celle de Fred, elle ne ment pas. ndlr].

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au piedRaconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied

Pratiquer une activité physique c'est bien, physique et sportive c'est bien aussi. Bien la pratiquer c'est mieux. Afin de pouvoir bien pratiquer notre sport il est très bénéfique de préparer son corps à ces efforts particuliers soit par une préparation physique générale (PPG) et/ou une préparation physique spécifique (PPS). [C'est comme tourner une saucisse sur un barbecue, lancer un palet sur une planche, lever le coude, ... ca ne s'improvise pas tout ca. On arrive pas au barbeuc' de fin d'année sans prépa. Ça peut nécessiter une prépa plus ou moins spécifique, ndlr]. Et l'ACHV Nouvoitou propose justement de compléter ses entrainements piste/trail avec de la PPG.

C'est donc le moment de ressortir les cours de biologie, anatomie et de réviser son système musculaire, articulaire et tendineux.

#MomentCulture "Il était une fois ... la vie" : le corps adulte possède 639 muscles dont 118 sont comprises entre la main et l'épaule, 26 dans le pied, 24 dans la jambe et 80 dans le cou ! Le muscle c’est ce qui permet de bouger le corps. Le tendon c’est ce qui attache le muscle à l’os. Le ligament c’est ce qui attache l’os à l’os.

 

Si pour toi ...

  • une chaise c'est fait pour s'assoir et quand c'est haut sur patte c'est pour prendre une bière au bar;
  • un escalier c'est fait pour monter à l'étage supérieur et parfois il est motorisé;
  • une fente c'est une ouverture étroite et quand elle est labio-palatine on appelle ça un bec de lièvre;
  • un bassin c'est fait pour y mettre des carpes koï dans le jardin d'un château avec un jet au milieu;
  • une répétition c'est une figure de style d'insistance en littérature proche de l'anaphore [et ce que je fais en ce moment est une épizeuxe pour info 😏, ndlr];
  • un squat c'est un logement occupé par un collectif d'habitants sans égard pour les droits de propriété foncière;

... alors, c'est peut être que tu n'a pas rencontré Mélissa ni fait de PPG à Nouvoitou.
Alors la rédac' a sorti les gros billets. Elle a convoqué Mélissa, animatrice sportive de la commune de Nouvoitou, qui réalise les cours de PPG le mercredi soir au bocage.

@Mélissa, on le sait, c'est toujours impressionnant de s'exprimer dans l'un des blogs les plus cotés du sport de course à pied de la région.  Mais rassure, toi nos abonnés sont bienveillants et surtout très à l'écoute. Pourrais tu nous en dire un peu plus sur la PPG ?

@Lecteurs, je n'ai pas encore eu la chance de faire une séance de PPG. Dites jamais que je vous ai dit ça ou Mélissa me tue 🤐.

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
  • Est-ce que tu peux nous définir la PPG et ce qu'on y fait ?

L’acronyme PPG signifie Préparation Physique Générale. On y fait principalement du renforcement musculaire pour tout le corps. Il y a des participants qui font de la course à pied [dont la majeur partie  dans un club vraiment génial, ndlr] et d’autre qui viennent pour faire leur séance de sport de la semaine. L’objectif des séances est de renforcer les muscles pour être plus performant dans la course, éviter les blessures mais aussi prendre soin de son corps en pratiquant une activité physique.

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au piedRaconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
  • D'où est venu l'idée de proposer des séances PPG à la JSN Athlétisme ACHV Nouvoitou ?

Lorsque je suis arrivée à mon poste en 2021, il existait déjà les séances de PPG depuis de nombreuses années avec mes prédécesseurs. [clin d'oeil à ses prédécesseurs qui ont contribué à la montée en puissance de la séance depuis 2016 ou 2017 David Patin et Mehdi Bergère, ndlr]. J’ai donc naturellement pris la relève en y ajoutant ma touche personnelle.

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au piedRaconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
  • Comment se déroule une séance type, une saison type en PPG ?

Une séance se décline en huit ou neuf ateliers sous forme de circuit que l’on fait trois fois. On travaille les bras, les jambes, la ceinture abdominale et le cardio avec deux ateliers pour chaque groupe musculaire. Au fur et à mesure de l’année on augmente les temps de travail et on diminue le temps de récupération entre chaque atelier. Lors de l’atelier, j’annonce différents temps pour que les participants puissent s’arrêter quand ils le souhaitent et avoir un repère. On travaille toujours tous les groupes musculaires mais les ateliers changent chaque semaine pour ne pas avoir de lassitude. Voici la première séance de l’année comme exemple de séance :

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
  • Y a-t-il des PPG différentes selon qu'on fait de la route, du cross, du trail ?

A Nouvoitou ce sont les mêmes séances que l’on fasse de la course ou non car la séance est ouverte à tous. Il y a donc des personnes qui font de la course et d’autres non et faut réussir à contenter tout le monde. J’intègre des exercices qui sont spécifiques pour la course mais qui sont aussi bénéfiques pour ceux qui ne courent pas [on peut aussi completer la PPG avec de la PPS composée d'exos propre à chaque discipline de course à pied, ndlr]. Je propose aussi des variables dans les exercices pour augmenter la difficulté. C’est un véritable défi pour créer les séances mais tout le monde est compréhensif qu’il faut des exercices pour tout le monde.

Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au piedRaconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
Raconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au piedRaconte moi ta discipline #PPG : Mélissa nous sculpte de la tête au pied
  • Qu’aurais-tu à dire à ceux/celles qui réfléchissent encore à venir faire de la PPG ?

Rejoins-nous sans hésiter !

Les séances sont faites pour que chacun progresse à son rythme. Les ateliers sont faits sous forme de circuit en groupe, on peut se mettre avec les copains mais aussi rencontrer de nouvelles personnes. Il n’y a pas de jugement sur ce que chacun fait, l’important c’est de participer. Et tout cela dans la bonne humeur et en musique pour encore plus se motiver.

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Raconte moi ta discipline #Cross : Coach Bruno est à la pointe

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ACHV Nouvoitou c'est de la route, du trail mais aussi du cross, parfois même comme depuis 2017 avec sa séance inter-club organisée sur le site de l'Escargot des bosquets de l'Yaigne, endroit très réputé pour un cours de diction (à lire ici).

La saison des cross c'est les 4G : gris, gras, glissant, et la gadoue, la gadoue, ouhh la gadoue, la gadoue. Ceux qui aiment la boue s'en donne à cœur joie. Alors la rédac' a convoqué coach Bruno avec pour seule mission : nous mettre l'eau à la bouche [Fred ayant plutôt l'habitude de nous mettre la bière à la bouche, ndlr] et nous expliquer ce qu'est le cross pour lui et comment il se prépare à cet exercice.

Bruno ? T'as mis tes pointes ? T'as sorti le débardeur ? Dès que tu sors de la marre de boue, la plume est à toi.

Raconte moi ta discipline #Cross : Coach Bruno est à la pointeRaconte moi ta discipline #Cross : Coach Bruno est à la pointe
  • Qu’est-ce qui te plait dans le cross ?
Très bonne question. 🤣 [merci, ndlr]
Il faut être bien mordu parce qu’il n’y a rien de plus dur. C’est l’hiver, au milieu de nulle part (si tu connais St Marc le Blanc ou Saint Onen la chapelle, tu es cross(wo)man), à courir dans un champ humide (s’il n’y a pas de boue, ce n’est pas un vrai cross).
 
#MomentCulture : Peuplée de 1 567 habitants, Saint-Marc-le-Blanc est située à 39 km au nord-est de Rennes et est catégorisée commune "rurale à habitat dispersé", selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022. Ce qui est bien différent de Saint-Onen-la-Chapelle qui est elle est catégorisée "bourg rural" selon cette même grille communale de densité à sept niveaux, dont seuls 3 sont connus par ceux qui font du cross, i.e. les 3 derniers 🤣 : les "bourgs ruraux", les communes "rurales à habitat dispersé", les communes "rurales à habitat très dispersé".

Et pourtant, j’adore ça. Le cross, c’est l’essence même de la course à pied. Tout le monde à fond pendant une quarantaine de minutes, à la bagarre pour aller chercher le gars (la fille) devant toi et ne pas laisser revenir le gars (la fille) derrière. Tout le monde souffre et pourtant il faut passer les bosses, relancer à chaque virage, patauger dans les bourbiers. Et on finit au sprint, parce que « chaque place compte » [on comprendra après la véracité de ce diction, ndlr]. Pas de chrono, pas de chaussures à la lame de carbone, juste les poumons qui brûlent et ta volonté.
Et il faut parler de l’ambiance ! Le cross, c’est une fête ! C’est la kermesse avec les odeurs de saucisses, la sono et les encouragements permanents (on court en boucle, les supporters sont partout), les copains du club (il faut être devant les copains), le buffet de desserts après la course (la dessus, je suis imbattable 🤣).
 
  • Comment prépares-tu une saison de cross ?

Le championnat départemental, c’est le rendez-vous incontournable chaque année. Malheureusement, avec le temps, il y a moins d’émulation avec les copains. Mais je m'accroche. Après les objectifs de l’automne (souvent un marathon), on travaille la vitesse et les appuis. Beaucoup d’entraînements se déroulent en nature. Souvent la vitesse le mardi et le week-end, nous nous rassemblons avec plusieurs clubs amis pour des séances communes à Melesse, Acigné, Cesson, Rennes et bien sûr Nouvoitou [à relire une 2ème fois, ndlr]. Au menu, du spécifique cross, pointes aux pieds.

#MomentMatos : Les chaussures pour le cross-country sont loin d’être les plus confortables. Le but recherché est d'être parfaitement équipé pour franchir tous les obstacles, être le plus léger qui soit et proposer le plus d’efficacité possible à la foulée. Une paire de pointes se caractérise par un talon très petit, avec très peu d’amorti. Il y a très peu d’appui sur le talon et la première sensation est souvent étonnante. A l’avant, il y a une armée de pointes permettant d’accrocher le sol pour le griffer, le gratter, le gifler... Bref, pour passer partout !

Une belle préparation de cross lance une belle saison estivale, il n’y a pas meilleure préparation. Parole d’entraîneur.
Raconte moi ta discipline #Cross : Coach Bruno est à la pointeRaconte moi ta discipline #Cross : Coach Bruno est à la pointe
  • Comment s’est passée ta dernière saison ?
C’était assez contrasté. Je n’ai pas réussi à me qualifier pour le championnat régional à une place près (chaque place compte !). Ca a été une grosse déception même si je m’y attendais un peu. J’ai eu la chance d’être repêché par équipe avec le HBA ce qui m’a permis de prendre une belle revanche au championnat de Bretagne en allant chercher des coureurs qui m’avaient mis plus d’une minute deux semaines plus tôt.
Malgré cela, j’étais bien loin de la qualif aux interrégionaux. Il faut être réaliste, ce n’est plus un objectif atteignable pour moi.
 
  • Qu’aurais-tu à dire à ceux qui voudraient tester le cross ?
Le mieux, c’est d’essayer. Le cross, ça se vit, si possible de l’intérieur. C’est pour cela que je serai au départ cette année encore malgré ma méforme.
Il n’y a pas besoin d’être un champion, il faut juste être prêt à se donner à fond du début à la fin de la course.
Pour ceux qui ont peur, venez au moins voir les courses et constater l’ambiance incroyable. Pour ceux que ça tente, le 12 janvier à Fougères (championnat d’Ille et Vilaine) ou le 9 février à Combourg (Championnat inter-régional Bretagne-Normandie).
Vive le cross !

Publié dans cross, nature, récit, coach, entrainement

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