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16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Publié le

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Ils ont gravi quelque part eux aussi "leur Everest"

Lucile,
traileuse philosophe et ravitailleuse à ses heures perdues

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Les 5 fanstastiques du Grand Raid de la Réunion lé la 2025

Les 5 fanstastiques du Grand Raid de la Réunion lé la 2025

Avez-vous déjà vécu un « déclic » ?

Vous savez, ce fameux « déclic » qui vous tombe dessus sans crier gare avec son lot de questions et de remises en questions obsédantes. Généralement, une petite voix intérieure émerge de nulle part. Elle vous murmure que vous êtes en train de passer à côté de quelque chose d’essentiel et qu’il serait peut-être temps de rallumer les étoiles. En chuchotant, elle vous implore de revoir vos priorités de vie et d’oser enfin vivre vos rêves. Il se pourrait bien que la lecture de cet article vous suscite ce déclic, cette envie de réaliser votre rêve, votre défi.

  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement faire 180km avec 10 000D+ en trail en 50h et des bananes (plantain) ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement réaliser un défi sportif entre copains sous le regard fier et admiratif de sa famille ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement aller sur une ile paradisiaque avec des habitants adorables pour en prendre plein les yeux et le cœur pour plusieurs décennies ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement s'y préparer pendant deux ans pour vivre l'instant comme le moment d'une vie ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement mélanger souffrance, joie, rire, pleur ;
  • Réaliser son rêve, ce n'est pas nécessairement cela, mais c'est assurément parfois tout ça, surtout quand réaliser son rêve c'est devenir un peu fou, et pas qu'en diagonale mais bien de la tête au pied, du moins ce qu'il en reste.

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« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous, et ils se réaliseront sûrement. »
Martin Luther King

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Réaliser son rêve pour ces 5 là c'était de faire le Grand Raid de la Réunion, que ce soit sur la Diagonale des Fous, ce trail mythique, ce monument du trail sur l'ile de la Réunion, de 180km et 10 000D+ ou sur le Trail du Bourbon d'une distance de 105km pour 6 100D+. Ces trails sur cette île, dans ces paysages, sur ces sentiers, dans cette fournaise, cette jungle, sur ces cailloux, dans ces marches, cette ambiance, cette chaleur humaine, ces nuits fraîches, cette raideur musculaire, vous transportent dans tous vos états, mêmes ceux que vous ne connaissiez pas encore, et va chercher au plus profond de vous des choses que vous ne connaissiez pas encore de vous.

Avant la Diag on disait : "On verra après la Diag"

Après la Diag on dira : "Ils l'ont fait ces fous finis, respect infini !"

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
Présentation des courses

Trail du Bourbon (105km 6100D+)

Le Trail de Bourbon est une course du Grand Raid de la Réunion. Avec ses 100KM et son dénivelé positif de 6120m elle reste un Ultra Trail exigeant. Pour cela les coureurs empruntent les plus beaux sentiers de l’île à la rencontre de son patrimoine, de sa faune et de sa flore. Ce Beau Voyage passe par les 3 Cirques.
 

 

Diagonale des Fous (180km 10500D+)

La Diagonale des Fous, une course de trail extrême qui se déroule à La Réunion, incarne l’esprit d’aventure, d’endurance et de défi. Le parcours de la Diagonale des Fous traverse le cœur de l’île de La Réunion, traversant des paysages époustouflants, des forêts luxuriantes aux crêtes rocheuses escarpées. Les coureurs se soutiennent mutuellement à travers les moments difficiles, partageant une camaraderie forgée dans l’effort commun et le respect pour les défis auxquels ils font face. L’arrivée à Saint-Denis est souvent chargée d’émotion, chaque coureur franchissant la ligne d’arrivée avec un sentiment de triomphe et d’accomplissement.
La Diagonale des Fous va au-delà de la simple compétition sportive ; c’est une aventure personnelle qui teste les limites de l’esprit humain et laisse une empreinte indélébile dans la mémoire de ceux qui ont eu le courage de la prendre. La Diagonale des Fous n’est pas seulement une course d’ultra trail, c’est un voyage intérieur, une exploration de soi-même à travers le Parc National de La Réunion classé au patrimoine mondial de l’UNESCO Pitons, Cirques et Remparts vertigineux, symbolisant la capacité humaine à surmonter les obstacles les plus difficiles.

 

Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025
Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025

Quelques statistiques du Trail du Bourbon 2025

Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025
Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025

Quelques statistiques de la Diagonale des Fous 2025

Résultats ACHV Nouvoitou/JSN Athlé - Une nouvelle fois : 100% finisher !

Résultats ACHV Nouvoitou/JSN Athlé - Une nouvelle fois : 100% finisher !

Les phrénétiques ont fait cette course en soutenant la Cordée Bretonne, cette association qui œuvre pour offrir aux jeunes malades leur Everest. Si vous aussi vous avez un cœur, certes plus petit que le leur, mais assez grand pour ces enfants, rdv sur ces liens.

Sensations d'après course

(car avant ça va toujours bien, ça rigole, ca mange du rougail saucisse et tout ça, ça fait la queue pour avoir un dossard)

A course exceptionnelle, récits exceptionnels. Pour les récits qui arrivent, la Rédac' a fait le choix de vous les retranscrire en entier, pour vous faire voyager dans les émotions de la course. Vous allez pouvoir revivre le trail du Bourbon et la Diagonale des Fous à travers les récits de nos traileurs/euses et de nos ravitalleuses.

Charlie

C’est difficile de résumer le Trail du Bourbon en quelques mots. Une course mythique sur une île mythique, entourée de gens incroyables et portée par une énergie de dingue !

Quelques douleurs au TFL [muscle tenseur du fascia lata (TFL) appartient à la région glutéale superficielle, il recouvre les muscles moyen et petit fessiers. En espérant que ca soit plus clair, ndlr], apparues sur ma cuisse gauche après les 11 heures d’avion, m’ont un peu inquiétée les jours précédant la course.

Le départ est donné à 21 h, le vendredi 17 octobre : c’est parti pour mon premier 100 km ! [ah oui !!! on choisi la facilité pour le 1er, ndlr]. Le départ est contrôlé, les sensations sont bonnes. Je me cale dans un petit groupe de trois gars et une fille. Le rythme est rapide mais maîtrisé, et nous avançons ensemble jusqu’au sentier Scout.

Vers le km 23, première galère : une grosse entorse à la cheville droite, à cause d’une racine sur une portion plate. Je ralentis dix bonnes minutes pour évaluer les dégâts, puis je m’arrête 2 km plus loin pour me faire un strap, aidée par deux coureurs de la Diagonale.

Impossible pour moi d’abandonner ! [c'est bon ca !!!! ndlr]. Je repars, et je me retrouve à courir avec deux gars… jusqu’à ce que l’un d’eux se fasse à son tour une entorse ! Cette fois, c’est moi qui lui fais un strap 😅 Je vais finir experte à ce rythme !

J’essaie ensuite de rattraper mon groupe initial, mais cette mésaventure m’a fait perdre pas mal de temps.
J’avance dans Mafate à bon rythme, plutôt contente de mes sensations. J’arrive au Maïdo à 6 h 30 : lever du soleil, moment magique et inoubliable ✨

Puis vient la fameuse descente de Sans-Souci. Je n’ai pas assez mangé dans la montée du Maïdo et, musculairement, je commence à être juste. Je termine tant bien que mal la descente sur mes deux jambes, mais je sors du ravitaillement complètement explosée ! S’ensuivent deux à trois heures très dures… aller au bout de soi-même avec les quadriceps tétanisés, ce n’est pas le meilleur souvenir, mais je sais sur quoi travailler 😅. C’est vrai, on a plus de 6 000 m de D+, mais surtout plus de 7 000 m de D- !

L’arrivée restera gravée : un moment magique. Je suis finisher, et ça, c’est déjà incroyable ! [devons nous rappeler que Charlie est 107ème au scratch et 11ème féminine ? Championne 🏅, ndlr]

Cette course m’a énormément appris. Je cours et je fais du trail depuis trois ans, et je suis encore en pleine phase d’apprentissage et de découverte. C’est ce qui rend cette aventure aussi passionnante et ludique. Objectif : revenir plus forte en 2027. [Aucun doute que tu reviendras plus forte Charlie, tu viens de signer dans un club génial, avec des coachs géniaux, des traileurs/euses d'expérience. On progresse tous à tout âge. Hein Fred ?, ndlr]

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Thibault

Que dire de cette diagonale ! Une queue de dingue rien que pour récupérer les dossards la veille, ça annonce la couleur du nombre de personne sur les sentiers.
Début de course à 22h, j'arrive vers 19h30 et il y a déjà une ambiance de folie, j'entre dans le sas de départ 1h avant, je croise Fred & Pierrick.
C'est parti le départ commence, une ambiance de malade sur 5km (du jamais vu pour ma part) 🤩. Je fais attention à ne pas partir trop vite et à savourer ce moment unique ! 
En gestion jusqu'au Domaine Vidot avant d'entamer les singles, le début des bouchons. Pour être tranquille je fais quelques relances histoire de sortir des bouchons jusqu'à Nez de bœuf ou le soleil se lève déjà. 
On déroule tranquillement jusqu'à Mare à Boue où je retrouve ma famille (je prends mon temps, après une nuit ça fait du bien).
Place à la montée de Kerveguen, la première partie se déroule bien puis la 2e arrive. Ce n'est pas la même histoire, le soleil commence à taper, des bouchons se forment, ça n'avance pas aussi bien que voulu.
On enchaine sur la descente du Bloc (Descente du piton des neiges). Je descends prudemment car ça tape dur et apparemment la course commence réellement à partir de Cilaos😅 donc il faut essayer d'en garder en réserve (pas facile du tout !).
Arrivée à Cilaos 76km après 14h15 de course je prend le temps de me faire masser et prendre une douche, ravito avec ma famille et petit débrief) les jambes sont quand même un peu entamées… [ah bon ? ndlr]
C'est reparti pour se faire le col du taïbit qui se passe bien malgré la chaleur et je réussi à arriver à Marla (dans Mafate) avant la 2e nuit, j'essaye de dormir 20 minutes mais impossible. Du coup je repars de nuit, pour traverser Mafate puis entamer la montée du fameux Maïdo. Je n'arrive plus à manger à ce moment là et les genoux se font ressentir.
2000 D+ sur 6km c'est un beau morceau [ah bon ? ndlr] surtout après 120km de course 6000D+ et environ 30h. La fin du Maïdo commence à être dur mais la vue du soleil qui se lève dans Mafate me motive à en finir avec cette montée et un arrivée au col digne d'un tour de France avec les encouragements 😍. 
On enchaine sur une descente interminable de 17km et 1300D-, à un tiers de la descente les genoux ne veulent plus que je cours, obliger d'arriver au ravito en marchant (très frustrant mais douloureux).
Je prends le temps de faire massage [Faudra que tu nous donnes le nom du salon de massage, ndlr], soigner les ampoules, une sieste de 10 min et un bon rougail saucisses pour repartir de plus belle sur une montée sous une chaleur étouffante, on redescend dans une jungle (la kalla) très technique et dangereux où l'on se tient à des branches ou des lianes pour descendre. 
Une fois arrivé vers la possession au km 160 on entame le fameux chemin des anglais, pas de chance la pluie arrive…
Je garde un bon rythme sur la fin jusqu'au colorado puis reprend du poil de la bête pour la dernière descente de 7km (soit disant roulant) où l'on retourne dans une sorte de chemin des anglais avec des cailloux partout. Mais avec une vue sur le stade de la redoute.
On termine avec un contour du stade puis la délivrance, l'arrivée et la fin de cette mythique Diagonale de fous ! 
C’EST FAIT ! 185km, 10 500D+ et 10 500D-
Une grande joie intérieure à l'arrivée et de revoir ma famille qui m'a fait mes ravitos avec cette médaille autour du cou. 
Un grand merci à Fred pour son plan qui m'a fortement aidé à savourer et à tous vos messages d'encouragement ❤️. Et bravo aux Finisher du club ! 
Une chose est sûre, mon histoire avec la Diag ne fait que commencer, j'ai pris un tel plaisir sur cette course que j'y reviendrai ! 😍

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Fred

Ça y est ! Je tiens mon rêve à portée de jambes avec Seb et Pierrick. Ça fait si longtemps qu'on s'y prépare. Départ donné à 22h de St Pierre, il y a une foule de dingue mais avant on retrouve Thibault dans le sas 2, Seb est dans le 3 mais on finit par se retrouver tous les 4 sur la ligne de départ. Les fauves sont lâchés et ça part très vite sur une portion de route avec une foule discontinue qui crie à notre passage. On avait ouï dire qu'il fallait passer le premier ravito à Domaine Vidot rapidement sinon il y avait des bouchons. C'est une première partie spéciale avec beaucoup de tension, j'ai trouvé. On rentre vraiment dans le vif du sujet à partir de mare à boue, on y retrouve d'ailleurs nos "ravitailleuses" et ça fait le plus grand bien après une première nuit passée dehors. Changement de vêtements et de chaussettes, le strap de ma cheville part avec la chaussette mais je n'y prête pas trop d'importance. On est bien tous les 3, le rythme est bon et la gestion est excellente. Le maître mot en ce qui me concerne est « profite de l'instant présent », nourris-toi des autres et ne te déconcentre pas par ce monument dont tu rêves depuis des années.

Mes sensations de course sont excellentes pour l'instant avec le sentiment que la préparation a été idéale pour cette course. Direction Kerveguen puis la descente du bloc, première grosse descente pour rejoindre Cilaos notre première base vie. On y retrouve à nouveau nos "ravitailleuses " et décidons de se poser un peu avec 10' de sommeil récupérateur. On ne reverra pas les filles tout de suite car nous allons rentrer dans le vif du sujet : Mafate. J'ai hâte d'y rentrer pour voir vraiment à quoi ça ressemble. On est au km 76, malheureusement on rentre dans Mafate de nuit et on va y passer la nuit pour ressortir du Maïdo au petit matin. Petite pose sommeil au Maïdo km 123 et strap à nouveau de ma cheville, une douleur au releveur arrive. Rien de bien méchant mais en ultra la moindre douleur peut vite dégénérer. Les nuits sont fraîches mais pas trop. On retrouve la team à Ilet Savannah km 140, lieu de la 2ème et dernière base vie. Même rituel que sur la première, se changer, manger, récupérer un peu. Seb est parti se faire masser, ça commence à tirer un peu mais le moral est plus que bon. Le plus dur est passé en dénivelé. C'est ce qu'on pense… mais techniquement c'est un sacré chantier avec des descentes très techniques. Les filles vont souvent nous retrouver, l'accès est beaucoup plus simple pour elles et que ça fait du bien de les voir.

Le mythique « Chemin des anglais » que j'ai adoré, t'as vraiment l'impression d'être sur un site exceptionnel même s’il faisait nuit, La Possession, Grande Chaloupe...ça sent bon l'arrivée tout ça. J'avoue que la dernière nuit m'a quand même parue interminable.

Enfin…Quelle émotion à l'arrivée, la sensation d'avoir partagé un truc exceptionnel avec Seb et Pierrick, ça restera gravé à jamais.

Ce trail dont je rêve depuis des années a tenu toutes ses promesses. 

Merci aux deux zigotos avec qui nous formons les "phrénétiques" de m'avoir permis de vivre tout ça et d'avoir œuvré pour aider la cordée bretonne.

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Pierrick

J’ai commencé à faire un retour sur la course mais force est de constater que l’intensité est telle que je n’arrive pas à faire court sauf si vous avez la soirée devant vous pour la lecture. Alors je vais simplement  revenir sur quelques moments que j’ai pu vivre avec une plus forte intensité.

Le départ
Le premier est bien sûr le départ. On attend ça depuis tellement longtemps, on en parle depuis tellement longtemps et on a tellement dit  qu’on ferait certaines choses « Après la diag… » qu’il était temps de partir. On descend de la navette à Saint Pierre et on se dirige vers la ligne. On est nombreux et on voit des coureurs partout, des bretons ( tellement nombreux) et plus on descend et plus on sent la tension monter. En arrivant au dernier rond point proche de la plage on retrouve nos proches ( Cricri, Morgane, Nathan, Lulu et Nila) qui nous attendent avec la banderole des Phrénétiques. On essaie de mettre au point une stratégie pour que Seb prenne le même SAS que nous mais ça va être chaud !! Allez les jambes frétillent et perdons le moins possible d’énergie. Un dernier bisous, une dernière accolade et on se dirige vers le SAS. C’est fou ce monde, cette foule, la musique créole, la température monte +++.
Dépose des sacs de base vie (3) et on va vers les SAS et au passage on claque la poignée de man à Ludo Pommeret et on croise Patrick Montel qui est occupé, peut être pour tout à l’heure ou demain ou … Bref le SAS est trouvé mais c’est mort pour Seb. Tant pis on se met à l’arrière du 2 et lui au début du 3 et ça va le faire.
Le DJ met le feu ça claque dans les mains mais je reste calme et posé pour ne pas s’exposer. Ca y est le SAS 1 s’ouvre puis le nôtre et c’est déjà la cohue. Ca se bouscule c’est dingue on dirait que les coureurs partent pour 10 bornes. On arrive à trouver SEB avec le coup de pétard et on se regarde en sachant ce qu’il nous reste à faire. On se faufile et on lâche la meute.
C’est dingue l’ambiance de départ, on claque dans les mains, ca crie ça chante. Du monde pendant 5,6,7 km ça n’arrête pas. On n’arrive même pas à voir nos proches et Fred claque même dans la main de Cricri sans savoir que c’est elle. On est embarqué dans un flux qui ne s’arrête pas. C’est fou, c’est électrisant. C’est la diag. On retrouve un peu de calme au début des champs de cannes mais il y aura toujours du monde pour encourager ces traileurs. C’est ça la diag.
En écrivant ces mots il y a des détails qui me reviennent . Soyons sage et voici un autre moment clés.
L’arrivée à Cilaos et l’étape de Cilaos
On a vu nos proches à Mare à boue et franchement ça booste. Mais après on avait de la difficulté : la montée de Kerveguen (+900)  (Kerguelen) et la descente du bloc (-1200m ) Ouf c’est costaud et la fatigue se fait sentir un peu, la chaleur maussi d’ailleurs. Après le bloc, il reste quelques km avant cette base vie et on a besoin de se refaire la cerise. Quoi de mieux que de voir nos proches et de les embrasser, de les écouter. Ils sont là patient, endurant ( oui c’est une vraie course pour eux aussi) et la surprise d’un copain Pierrot qui bosse là bas qui me dit : je vous ai raté à Mare à boue alors je suis venu ici. J’ai mis 2h30  pour faire la route mais je suis content de vous voir. Eh nous on ne peut être que content que de savoir qu’il a fait tous ses efforts pour nous. C’est vraiment chouette. On rentre dans l’enceinte et je prends le temps de me changer complètement, une toilette de chat et un bon ravitaillement : Rougail Saucisse obligé mais pas d’épices. C’est assez surprenant ce que le corps peut supporter. On recharge le camel et on retrouve nos ^proches qui nous attendent toujours. Lulu va me chercher un café, et on a besoin de dormir. Elle nous trouve un jardin dans une maison et ils sont là à prendre le temps d’être avec nous alors qu’on dort. (Seb essaie de dormir mais n’y arrive pas cette fois-ci)  Ce moment est très important car cela montre la chance que l’on a d’être bien entouré et que nos proches savent ce dont on a besoin sans demander. Ils font partie intégrante de la course, de cette aventure et tous ces moments sont des boosters pour aller vers la Redoute sans aucun doute…
Ah la Redoute, tant redoutée.
On a dû passer une troisième nuit ce qui n’était pas trop envisagé mais c’est ainsi et on accepte. Une dernière pause au Colorado : Ravito et dodo pour les compères. On a hâte que le jour se lève car avec le manque de sommeil on a plus de mal à gérer la température corporelle. Le bouillon et le café font du bien et c’est parti. La descente est relativement facile jusqu’à la Vigie mais là ça se complique car c’est interminable . On monte on descend etc. D’ailleurs à la Réunion il y a une expression qui dit : «  Quand on monte on descend et quand on descend on monte » Bref ça n’en finit pas. Seb est courageux, on l’entend couiner mais il s’accroche. On est devant avec Fred et on voit le bout de la Vigie et le Stade en bas et là on sait que la Redoute on le verra. Juste à la sortie du parc une jeune fille est là. On accueil Seb et on se prend dans les bras et on transmet notre émotion à la jeune fille sans le vouloir. Elle fond en larme et nous avec et on se prend dans les bras. On se rend compte que nous allons mettre un point final à une aventure de dingue. Il nous reste 500m environ et on apprécie. On entend le speaker, on est applaudit pas les badauds. Plus on approche du stade et plus l’émotion monte. Les larmes sont là quand nos regards se croisent. C’est fou. L’entrée dans le stade avec tout nos proches qui sont là et on tombe dans leur bras. C’est fait, c’est fou et tous les trois ensemble. Une vraie équipe. Encore quelques pas avec la banderole des Phrénétiques pour les derniers 100m et on voit cette ligne devant nous. On termine en trottant tranquillement et lé là la ligne d’arrivée.
On l’a fait pour les enfants malades, pour nous, pour tous ceux qui croyaient en nous.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenu, accompagné, aidé, supporté, entraîné, aimé. Merci infiniment pour tout ça.
On est le 30/10/2025 et je viens juste de décrocher mon dossard du porte dossard.

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Sébastien

On l'aura attendu cette Diag ! On peine à le croire mais on y est ! Après quelques péripéties, on arrive à St Pierre où on retrouve nos ravitailleuses (désolé Nathan mais les filles sont plus nombreuses !) qui sont prêtes à nous voir démarrer cette course avec laquelle on les bassine depuis pas mal d'années :)
Depuis qu'on a notre dossard, on se pose une question, comment on va faire puisqu’on n’est pas dans le même sas, Fred et Pierrick sont dans le 2 et moi dans le 3... La rumeur dit qu'il y a 10 minutes entre chaque départ de vague... On essaie de bricoler mais impossible de négocier, on opte pour la solution où Pierrick et Fred se calent à la fin du sas 2 et moi début de sas 3, je me colle au grillage et les vois se foutre de ma tronche :) leur sas part, et la tension monte, les grilles de notre sas s'ouvrent, je me faufille, faut jouer des coudes pour être devant ! Et finalement pas d'histoire de 10 minutes entre les sas, il n'est pas encore 22h, on se retrouve et se positionne tous les trois pas trop loin de l'arche ouf ! Je me voyais déjà partir trop vite pour les rattraper...
Le départ
Le départ est donné et on en prend plein la tête et les oreilles, des feux d'artifices et un monde de dingue qui hurle à plein poumons ! Fred sait que Cricri est sur la gauche pas loin d'un drapeau breton, on regarde tous les drapeaux qu'on voit mais rien à faire on ne les verra pas, j'entends juste un "Allez Seb
!" en passant et effectivement après avoir vu la vidéo de Cricri c'était bien eux mais je ne les aurais absolument pas vus ! On se laisse porter par la foule, attention à ne pas aller trop vite quand même ! Je tape dans des centaines de mains et cette marée humaine est vraiment interminable c'est absolument dingue !
Puis vient le calme, on finit par sortir de la ville pour atterrir dans des champs de canne, j'en prends plein les narines, des odeurs que je n'avais jamais senties, on se demande si c'est l'herbe dans laquelle on marche ou les cannes à sucre ou l'euphorie mais ça sent super bon... Un coup d'oeil en arrière la ville s'éloigne...
En montant, ma main touche la main d'un autre gars derrière plusieurs fois, je fini par dire : "A ce tarif, on va finir par monter en se tenant la main !", réponse du gars : "chuis pas de ce bord-là moi !" LOL en discutant avec lui, il nous apprend que c'est sa 29eme Diag, 29eme... Le mec est complètement maboul. Il râle un peu car ce n'est pas lui qui a le record mais un autre qui en a 30 au compteur et qui court aujourd'hui, le record ne sera pas pour cette année ! 63 ans 1/2, impressionnant...
Éviter les bouchons
On se met progressivement dans la course, avec en tête qu'il ne faut pas trop trainer pour arriver au ravito de Domaine Vidot avant les deux premières heures de courses pour ne pas être coincé avec des bouchons... On rattrape des joëlettes et je suis sur le cul de les voir pousser ce truc avec des enfants dedans, on discute un peu, ils sont 80 pour 4 joëlettes et 40 enfants c'est phénoménal, de ce que j'ai compris, ils vont faire une centaine de kilomètres et connaissant maintenant le parcours, ce sont eux les vrais fous...
Après plusieurs kilomètres, on se pose des questions avec les gars, l'ambiance est assez étrange et tendue, certains nous doublent comme des dératés, et d'autres ont l'air carrément au bout de leur vie à tel point qu'on se demande ce qu'ils font là et pourquoi ils sont déjà dans cet état, on pense que c'est les bouchons qui font peur à beaucoup et qu'ils font de leur mieux pour arriver à domaine Vidot sans avoir trop de bouchons.
Comme à mon habitude je cherche du monde pour causer
Le premier ravito arrive, on ne s'arrête pas ou très peu suivant les conseils qu'on a pu lire et entendre à droite à gauche, on file. Les premiers chemins un peu plus raides arrivent et se passent sans encombre, on sent bien que les bouchons commencer à se créer à certains endroits, des singles bien raides qui font ralentir ceux de devant, on a donc réussi, les bouchons ne seront pas pour nous ! On lira ensuite que certains sont restés coincés jusqu'à 1h/1h30... S'en suit un passage assez étrange avec des milliers de grenouilles et crapauds qui font un bruit d'enfer c'est assez spécial et magique comme ambiance !
Comme à mon habitude je cherche du monde pour causer mais ça ne prend pas, les gens n'ont pas l'air super détendus, est-ce la nuit ? Est-ce le stress ? On continue notre train, la montée se passe bien et le jour commence à se lever, j'adore ces moments en montagne... Arrive la longue descente vers mare à boue, je kiffe, ça déroule bien, peut-être trop bien, tant pis, on avance ! On sait que notre troupe de ravitailleuses est en bas à nous attendre, ça va faire du bien de les voir ! On prend bien le temps de les voir et de les informer sur notre état qui est plutôt bon, on repart ensuite jusqu'au ravito, le vrai premier gros ravito avec du riz et rougail saucisse, un délice, je retrouve Pierrick et Fred qui sont partis pour une petite sieste sur un carton dans la pelouse, je termine mon assiette et tente de faire pareil mais ça ne vient pas, on verra le prochain coup !
On reprend notre chemin et on se rend compte que cette année c'est une chance d'avoir un temps sec, en temps normal, mare à boue porte bien son nom car c'est blindé de boue et de flotte...
L’interminable montée de Kerveguen
On commence à monter l'interminable montée de Kerveguen, je cherche du monde pour discuter histoire de passer le temps et tombe enfin sur quelqu'un qui veut bien discuter, en vrai le mec est une radio, une phrase de temps en temps et ça déroule... C'est top, ça fait passer le temps... C'est un paysagiste super sympa qui l'a déjà fait plusieurs fois, on cause un peu de la suite du parcours, erreur fatale, il me fait comprendre qu'on va vraiment en baver, le Taïbit et le Maïdo sont super durs... Un doute s'installe dans ma tête... Et si t'étais un peu trop à l'aise et que tu ne mesurais pas l'immensité du truc ? On arrive à 14h de course, t'as pas réussi à dormir et cette saleté de Kerveguen est longue alors que sur le profil ça semblait "tranquille"... Me revient en tête mon premier ultra en 2022, le GRP 120km, la fin avait été très dure et je n'ai absolument pas envie de revivre ça ici, ça doit être une fête et un bon moment avec les deux lascars ! On attaque la descente du bloc, une descente à travers des chemins et assez longue, je me souviens aussi de ce que Momo nous avait dit : "Arrivez le plus frais possible à Cilaos car c'est à partir de là que la course commence !", je fais le bilan, pas l'impression d'être super frais, les doutes s'installent, bordel je vais en chier... On arrive à Cilaos je décide d'échanger avec Pierrick et Fred sur mon état d'esprit, ils sont étonnés de ma réflexion, j'en ai ptet trop fait... Il me faut une porte de sortie si ça se gâte, je leur dis que je ne veux pas refaire une hématurie d'effort (je vous laisse chercher pour les détails) et que ça sera mon stop, ça me rassure d'avoir cette porte de sortie même si je sais au fond de moi qu'après le GRP 2025 il y a très peu de chance que ça se reproduise, mes jambes ne sont plus les mêmes...
Arriver à dormir !
On arrive à Cilaos, les filles et Nathan sont là, Pierrot est là aussi ! Ils nous ont même fait une banderole Phrénétiques ! On mange super bien, on récupère nos sacs, changement de tee shirts, chaussettes et chaussures, ça fait du bien ! Sortie de la base vie, on retrouve les filles et on décide de se poser pour une sieste. Je me mets dans la pelouse, prêt pour cette première sieste qui va faire du bien... Raté, c'est blindé de fourmis microscopiques qui piquent !! Les saletés ! Changement de spot mais pas mieux, le sommeil ne vient pas... Après 16h de course ça serait pas mal de dormir... Et Fred et Pierrick dorment en 2 secondes ! Ouiiin.
On reprend la route, je vois que Morgane est inquiète pour moi, elle a senti qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond... On fait le point avec les gars, je m'inquiète de ne pas réussir à dormir et que je ne suis pas serein sur la suite de la course... Les gars me disent que ça va aller, on va faire ravito après ravito et ça va le faire, on entend derrière "ti pa ti pa", un local nous explique que ça sert à rien de voir plus loin, chaque chose en son temps, un petit pas après l'autre et purée il a carrément raison, qu'est-ce que je fous à me projeter sur le Maïdo, on est même pas dans Mafate, on arrête les conneries, Carpe Diem, c'est quoi le prochain ravito !? Il y en a un pendant la monté du Taïbit, on va déjà aller là-bas et on verra bien ! GO boudidiousss.
Ça descend pas mal et on commence à voir que le dénivelé n’est pas vraiment celui qu'on a l'habitude de faire, de belles marches à monter/descendre, on voit aussi que même dans une belle descente, il peut y avoir une montée et inversement... Vraiment particulier ici ! Ravito dans la montée du Taïbit, je m'allonge sur le bitume tout chaud, ça fait un bien fou, j'essaie de dormir un peu mais non toujours pas. La nuit n'est pas loin, elle devrait être tombée avant qu'on arrive en haut du Taïbit. Ça grimpe dur mais ça grimpe ! On arrive là-haut et trouve que finalement le paysagiste en avait ptet fait des caisses, c'est dur mais ça passe !
Le prochain ravito et à Marla en descendant, on décide qu'on avancera jusqu'au suivant, plaine des Merles, pour y faire une belle pause, finalement il y a un peu trop d'agitation à ce ravito, je grapille une couverture de survie auprès d'un bénévole super sympa, ça m'en fera une de rab au cas où la mienne a un souci... On se posera un peu plus bas au calme à l'écart. On trouve un super spot, enroulement dans la couverture de survie mais c'est peine perdue je n'y arrive toujours pas, j'ai froid et n'arrive pas à me poser et s'endormir... Fred et Pierrick s'endorment à peine allongés, je les entends ronfler moins d'une minute après.
Sentier scout
S'en suit la descente à travers le sentier scout, et les premiers coureurs du Bourbon commencent à nous doubler... Des flèches... Les mecs sont partis à 21h, soit 3 heures avant depuis Cilaos et ont l'air de partir pour un 10 km pleine balle, impressionnants. On passe par des endroits avec une paroi rocheuse avec un grillage à gauche et un câble à droite pour se tenir, pourtant le sentier a l'air super large, je ne comprends pas trop l'intérêt de ces installations et j'essaies de voir avec ma frontale vers le bas mais on n'y vois absolument rien si ce n'est que la paroi et à la verticale... Vraiment dommage qu'il ne fasse pas jour, j'imagine des paysages à couper le souffle... ça avance toujours bien mais je continue de penser que si je ne dors pas je risque d'en baver pour terminer, les gars me proposent un truc: "arrivé au prochain ravito, tu te poses, le temps que tu veux, une heure entière s'il le faut et tu essaies de dormir", je prends ça comme un cadeau et me promet de me poser vraiment pour trouver le sommeil. Arrivés à Aurère, il y a de grandes bâches étendues au sol et on peut se poser avec des couvertures de survie à disposition, j'y vois un vrai nid douillet, je trouve enfin ce satané sommeil en oubliant quasiment la course. Je me réveille en sursaut avec l'impression d'avoir dormi 2 heures, les gars me rassurent et me disent que ça fait une vingtaine de minutes. On repart et je sens que ça va bien mieux, presque frais ! :) Après Aurère ça descend toujours avec des marches, des cailloux, des racines dans tous les sens et c'est de plus en plus raide, on descend carrément des murs avec des marches de toutes les tailles, parfois obligé de poser les mains c'est impressionnant, si cette descente est comme ça, comment va être le Maïdo ? STOP ! On arrête de penser à l'après et on avance... Fred commence à avoir mal à son pied, ça semble être le releveur.
Montée du Maïdo 2000D+
Le jour commence à se lever et on n’est pas loin d'être tout en bas ! On entend une rivière ! On avait prévu des sacs poubelle pour éviter d'avoir à se déchausser pour la traverser suite à une vidéo de Matthieu Blanchard mais c'est peine perdue, les sacs se trouent et de l'eau rentre, ça a limité la casse mais c'est pas magique. Ptet qu'il aurait fallu les doubler... Je vois un bourrin traverser sans enlever ses chaussures, lui balance une vanne et je me rends compte que c'est mon paysagiste de la montée Kervéguen ! On se reconnait c'est marrant :) Il me dit ne pas être super en forme et que ses releveurs lui font trop mal, qu'il va sûrement arrêter. On ne le reverra plus par la suite.
On entame donc la fameuse montée du Maïdo, 2000m de D+, sachant que 1m de D+ à la Réunion c'est plus costaud qu'en métropole, en tout cas de mon point de vue, Pierrick et Fred ont l'air de se balader... Enfin presque :) Fred dit que son pied lui fait mal et commence à rougir mais il a l'air d'absorber la douleur c'est fou je ne sais pas comment il fait.
Le col est encore très loin, on se focus d'abord sur Ilet des Orangers, étape intermédiaire, le jour qui se lève nous dévoile un paysage magnifique et la montée se passe super bien jusqu'à Ilet des Orangers, je décèle une petite douleur à l'intérieur de mon genou droit, en fait part à Pierrick qui me dit que je suis en train de m'effondrer, je prends l'info sans trop la comprendre et tente de me resolliciter sur mes appuis pour soulager cette douleur. Arrivés à Ilets des orangers il est autour de 7h du matin, ravito express, je croise un instagrameur que je suis un peu : runnerblagueur, il n’a pas trop l'air de blaguer à ce moment- là, strappé de partout, pas trop le mood à discuter. Nous avons déjà bien monté et commençons à apercevoir la brêche par laquelle nous nous dirigeons et le col du Maïdo est tout là haut c'est vraiment impressionnant de savoir qu'on va aller si haut. La route reprend et on entend du monde brailler, est-ce des gens à la brêche ? C'est quand même pas la Maïdo ? On continue de monter et on mettra 4h avant d'atteindre le sommet et de comprendre que oui, les cris qu'on entend depuis tout ce temps, c'est le col avec des centaines de personnes qui braillent comme des veaux :) ça fait tellement de bien que les larmes me viennent, j'ai vu beaucoup de vidéos de Patrick Montel de cet endroit et je ne pensais pas que c'était si intense ! La montée valait le coup rien que pour ça, c'est vraiment dingue.
Se faire strapper par un professionnel
Arrivé au ravito Tête dur, je demande à Pierrick s'il peut m'expliquer comment je peux me strapper mon pied droit car j'ai mon releveur qui commence à tirer pas mal, je me lave et les pieds et il me fait un truc de professionnel qui m'aide bien pour la suite. Je savais la descente après le Maïdo assez longue... 17km, mais ce fût trèèès long. On courait encore pas mal mais j'avais besoin de pauses régulières pour pouvoir relancer ensuite. Pas mal discuté en anglais avec un Irlandais super sympa, avec un humour aussi chelou que le mien... Après des routes très longues, on finit par arriver à la deuxième base vie : Ilet Savanah... On va pouvoir bien se restaurer et se poser.
Le hic... Ils ne retrouvent pas mon sac de base vie... Dedans j'ai les lettres que Morgane m'a remise avant le départ, chuis un peu vert. Je leur laisse du temps, on verra s'ils le retrouvent... On va quand même manger, le ravito est exquis, du boucané, rougail, riz, tout est tellement bon... Pierrick me conseille ensuite d'aller me faire masser et de refaire le strap, j'obéis sans souci, pendant ce temps il négocie pour qu'on retrouve mon sac et ils finissent par le retrouver mais je n'y vois pas les lettres, bref, tant pis on fera le tri à l'arrivée, ptet que je les avais mises ailleurs ? Dans le dernier sac ? La tête commence à faire défaut on dirait :)
Fin de ravito, nouveau strap en place, il fait moins pro que celui de Pierrick mais on verra bien :) on va rejoindre notre troupe de ravitaillement mais avant il faut traverser à nouveau la rivière à Galets, cette fois-ci il y a des pierres et je me fais aider par une personne pour traverser. Toute l'équipe est là, on a même droit à une interview de Cricri comme de vraies stars c'est marrant :) Maintenant c'est top car on va les revoir quasiment à tous les ravitos, ça fait tellement de bien de les voir !
Avoir la Redoute en tête
On reprend le boulot !! Direction chemin Ratinaud et le sentier Kalla, mais c'est quoi ces chemins de ouf ? Impossible de descendre sans poser son cul et se tenir aux branches c'est dingue... Et je mesure encore la chance qu'on a de ne pas avoir eu de pluie, faire ces sentiers sous la pluie, ça doit être un enfer...
Je demande à Fred comment va son pied, il me dit qu'il douille mais qu'il n'a que La Redoute en tête, quel bonhomme ! Son releveur a commencé à lui faire mal avant le mien et j'en suis là où il était y'a 2h et purée le gars ne s'est jamais plaint... Alors que moi je douille ma race :) La tant redoutée 3eme nuit est arrivée, les espoirs de 45/50h s'envolent avec. Il ne nous reste pas tant de dénivelé que ça va faire mais pas mal de kilomètres. Les gens sont plus détendus et enclins à discuter à ce moment-là, l’impression que tout le monde sait que la Redoute est à portée de main ! Je tombe sur un gars de 73 ans et quelques Diag à son compteur, ce n’est pas le doyen qui a 74 ans, c’est dingue… On croise aussi un jeune qui a son TFL qui couine, Pierrick lui donne des conseils comme il a pu faire avec énormément de monde sur la course, quel bonhomme :) On avance et on verra bien. On entre-aperçoit une ville qui semble être la Possession, elle est loin et proche en même temps, dans ma tête, arriver à Possession c'est que c'est terminé, le plus dur est vraiment derrière nous, plus qu'à serrer les dents et terminer ! Les kilomètres défilent tranquillement et nous finissions par y arriver, le temps se distord on ne sait plus trop l'heure qu’il est, ni même si on avance bien ou pas... Mais la Possession se rapproche gentiment !
Arrivé le ravito dans une cours d'école, un peu décevant, j'aurais bien mangé un truc bien consistant. Fred cherche à dormir le long d'un mur sous une bâche, Pierrick saute partout il est en bonne forme le cochon :) Je vais demander s'il est possible de se faire masser, une infirmière dont ce n'est pas le boulot se propose gentiment de le faire quand même, non pas que j'ai mal, mais c'est pour anticiper des éventuelles douleurs. Pendant le massage j'entends une voix à travers le grillage c'est Luidgi le pote local de Pierrick qui est venu nous voir avec sa famille ! Excellent :) Je vois Morgane et toute la troupe de ravitailleurs qui arrivent ensuite, on cause à travers la grille c'est marrant, on se croirait au zoo. Morgane me dit qu'elle a eu Momo et qu'il lui a conseillé qu'on dorme dans la voiture, sur le coup je trouve l'idée bizarre et préfère dormir dehors sur un banc avec Fred, mais à force d'insister je fini par y aller, j'ai l'impression d'être à moitié bourré et fait juste ce qu'elle me dit, la voiture est garée assez loin, je râle que ça va me faire du sommeil en moins, on finit par y arriver et c'était la meilleure idée du monde, dans la voiture, on trouve un cocon rassurant, et même si on est collé à la 4 voies qui fait un bruit d'enfer je m'endors comme un bébé, merci Morgane d'avoir insisté, et Merci Momo pour l'idée fabuleuse ! Réveillé par la troupe, on repart ! Direction le chemin des anglais.
Le chemin des Anglais
On a beaucoup entendu parler de ce chemin des anglais, je prends un moment pour prendre conscience de ce qu'il est en train de se passer, on est là, sur le chemin des anglais... En train de finir la Diag ! Sur ce chemin on nous a dit qu'il fallait marcher au milieu, de ce qu'on comprend c'est un chemin qui a été créé il y a super longtemps mais que faute d'entretien les pierres ne sont plus trop alignées ni plates, ça se fait tranquillement, je m'attendais à un enfer mais on a encore une fois de la chance... D’un, il fait nuit, les pierres sont noires, en plein soleil ça doit être un calvaire et de deux, c'est sec ! La boue doit rendre le chemin tellement glissant...
Je suis décidément de plus en plus lent dans les descentes, je crois voir Fred devant depuis un moment mais c'est pas lui, merde ils sont partis devant, je fini par les rattraper vu qu'ils m'ont attendu, je crois que c'est à partir de ce moment-là qu'ils ont commencé à m'attendre beaucoup, je suis en train de me transformer en zombie façon Walking Dead, le corps souffre mais il faut avancer, le chemin se termine et la grande chaloupe arrive enfin, c'est dingue le monde qu'il y a encore au bord des routes pour nous encourager, des locaux qui font la fête et nous poussent, je choisi ce moment pour mettre mon casque sur la tête de Pierrick et lui faire écouter sa chanson préférée, ma façon de le remercier pour m'avoir amené jusqu'ici depuis toutes ces années.
Les filles sont encore là et nous tendent une boite avec des morceaux de mangues fraiches, purée qu'est-ce que c'était bon ! On apprendra par la suite que c'était la boite des filles et qu'elles n'ont ensuite pas osé terminer ce qui restait vu l'état de nos mains pleines de terre, de NOK et d'autre trucs chelous... Cette fois on y est, la prochaine fois qu'on les verra, ça sera à la Redoute ! On ne traine pas trop, je décide de changer une de mes chaussettes, le strap d'Ilet Savannah commence à me faire un début de cloque... Pas professionnel ce strap ! :) Le chemin ressemble à celui des anglais mais ça ne dure pas longtemps, ça continue de grimper et on finit par arriver dans un village, encore beaucoup de monde dehors, il fait bien nuit et pourtant la musique est à fond dans certaines maisons, c'est assez magique et fou ! On aperçoit une lumière rouge sur la gauche qui parait vraiment super loin, je suis sûr que c'est là-bas qu'on va, ça semble être la structure ronde qui sert pour la météo, ça semble tellement loin ! Ti pa ti pas, on avance j'ai de plus en plus l'air d'un zombie, j'essaies de courir sur la route mais c'est pas simple... Alors on marche.
Le Colorado : ca sera à trois ou rien !
La satané Colorado fait son apparition et je sais que le soleil va se lever, on se pose sur une table avec Fred, un petit dodo et c'est reparti ! La toute dernière descente ! Elle va être longue mais on va y arriver ! Je vais descendre tranquillement, ça m'embête que les deux autres larrons m'attendent et leur en fait part, mais je me fais remettre à ma place, ils ne veulent pas m'entendre dire ça ! C'était le plan !
Le stade de la délivrance
On arrive à la Vigie, un promontoire qui domine Saint Denis et surtout on voit la Redoute !! On fait une photo tous les trois, cet instant est magique ! Il reste encore pas mal à faire, on ne distingue pas le chemin mais il doit être là ! Les derniers virages et dernière descente est quand même super longue... Certains ont l'air tellement à l'aise dans la descente que ça en est bizarre, on se demande si certains n'ont pas pris leur temps pour faire une arrivée de jour. Les derniers kilomètres sont assez interminables et je me retrouve tout seul et soudain je prends conscience que j'ai sacrément mal partout mais qu'on y est ! Les émotions me submergent et je me laisse aller, les larmes coulent, c'est trop bon. Un mélange de tout. Souvenir de tous les entrainements, les sacrifices, les courses ensemble, les stages dans les Pyrénées, les Alpes, Morgane, les enfants, Lulu, Nila, Crici, Luidgi, Pierrot, Estelle... Tous les messages reçus de partout pour nous encourager... Tout se mélange... On arrive enfin à la route et on est au niveau du stade, on se serre tous les trois dans les bras qu'est-ce que c'est fort ce moment... A tel point qu'une spectatrice éclate en sanglots aussi... On termine à pied et j'essaierai de courir dans le stade... Ils nous attendent tous, Cricri, Luidgi, Estelle, Léo, Morgane, Nathan, Lulu et Nila, je m'effondre dans les bras de Morgane, j'avais lu que le stade de la Redoute était baptisé stade de la délivrance pendant la Diag, c'est tellement vrai... On termine les 150 mètres de la piste d'athlé du stade avant de franchir la ligne, le speaker chope Fred et on sent qu'il a aussi pris une bouffée d'émotion rien qu'à entendre Fred... Quelle belle histoire qu'on vient d'écrire...

 

Récits des Ravitailleuses
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon

Lucile 

Ce fût une aventure "intense" comme le qualificatif de cette île fabuleuse  que nous avons découverte. Intense en émotions, questionnements, fatigue, adaptation.....
Nous avions préparé le suivi avec notre tribu de ravitailleurs.....afin d'être dans de bonnes conditions pour accompagner au mieux nos héros mais quand on ne connaît pas les lieux ce n'est pas si simple.
Nous nous sommes dépassées aussi de notre côté avec Cricri et Morgane....et nos 2 loulous (Nila et Natnan).... Pas dans le même sens que nos phrénétiques  mais ce fût sportif quelque part..... affronter les périlleuses et magnifiques routes Réunionnaises....
Veiller à  être là  en temps et en heure mais aussi la patience, le manque de sommeil, l'attente, repondre au besoins de ses presque fous.... et voir de la difficulté par moment chez  nos hommes....
Mais je me suis toujours dit qu'ils iraient au bout, ensemble coûte que coûte....
Ce sont des monstres de courage, détermination et d'engagement.
Je suis ultra fière de mon homme [💕😍, ndlr] mais aussi des copains et amis que sont Fred et Seb.
Je trouve génial  qu'ils aient accompli ce graal... ils ont du mal à redescendre et on va en entendre parler pendant encore très longtemps [il y avait l'avant Diag', et il y aura l'après Diag', ndlr].
Je trouve très beau qu'ils aient choisi encore une fois d'associer leur exploit à  une cause solidaire.....une cause qui a du sens car ils ont gravi quelque part eux aussi "leur Everest".

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Morgane

Ce que l'on peut dire c'est que faire l'assistance de nos fous c'est pas si simple... 😆
Nous avions au programme le suivi de nos hommes avec en parallèle les changements de logement avec valises ! Le jour du départ nous sommes partis avant et nous les avons retrouvé à St Pierre avant leur départ. J'étais contente de voir mon homme et pouvoir lui faire un dernier bisou avant cette aventure. Et on avait hâte de leur montrer la banderole que nous avions faite spécialement.
C'est un mélange d'émotions, contente de les voir partir et un peu d'appréhension aussi.
Le départ est lancé et je sens une petite boule dans ma gorge...
Le premier soir on a décidé de rentrer dormir pour pouvoir tenir le reste de la course.
Personnellement je regarde mon téléphone plusieurs fois dans la nuit pour voir comment ils avancent.
Ils nous avaient donné des heures approximatives d'arrivée aux différents ravito.
On se lève tôt pour les voir à Mare à Boue. Ils sont un peu en avance, du coup premier coup de speed pour être sûr de pas les louper !
En tant qu'assistant il faut savoir qu'on va passer beaucoup de temps en voiture, car eux vont tout droit [ou presque, ndlr] mais nous pas 🤣
Ils sont bien, mon homme en forme, rassurée de voir qu'il a bonne mine.
Le prochain point où on va les voir c'est Cilaos. Et là c'est la route aux 400 virages !! On arrive enfin la haut, on prend le temps de boire un café et manger. Les gars étaient prévus à 13h mais le temps passe et on les voit toujours pas. Je commence à cogiter un peu pour ma part. 
Ils arrivent vers 15h et je vois mon homme fatigué, il n'arrive pas à dormir. Je commence à ressentir de l'inquiétude car le plus dur est à venir. Quand ils repartent, j'ai la boule au ventre et au bord des larmes car je le sens pas au top.
On réfléchit à aller les voir en surprise au Maïdo mais cela implique beaucoup de route aller retour, de nuit et la route est fermée au col et il faut ensuite marcher plusieurs kilomètres. La raison nous fait dire qu'il vaut mieux aller se coucher car la journée suivante va être très dense.

En rentrant le soir on prend le temps de se poser, manger tout en regardant les premiers arrivés à la télé et surtout scrutant nos téléphones pour voir comment ils avancent.
Pour ma part c'est un peu de stress de les savoir là haut, en montagne, de nuit... on a peur qu'il leur arrive quelque chose.
Deuxième nuit à regarder mon téléphone. Ils avancent moins vite que prévu, on décale donc notre heure de départ du matin, je m'inquiètes pour mon homme, j'espère qu'il a dormi. 
Ils nous appellent en visio et ouf quel bonheur de les voir ! Franchement ça fait du bien !
On doit déposer nos bagages à la villa fin de matinée et ensuite direction Ilet Savannah pour les retrouver.
Les accès pour les suiveurs ne sont pas simples et pas indiquer. Ils faut vraiment se débrouiller et avoir étudier les plans.
On va les attendre un moment et toujours avec appréhension pour moi car mon homme est dans le dur et mal à ses releveurs.
On sait qu'ils vont finalement faire une troisième nuit dehors...

On arrive à les suivre toute la journée, ça leur fait du bien et moi aussi.
Ça devient dur, à La Possession je propose à Seb de faire une sieste dans la voiture. Conseil de Momo un copain qui l'a faite plusieurs fois.
Je sais que le manque de sommeil est compliqué pour lui alors je propose cette option.
Il dort dans la voiture et ça lui fait du bien, a moi aussi j'avoue 🙃
Il repart avec ses compères et moi rassurée de savoir qu'il a dormi

On continue de les suivre et à Grande Chaloupe on dort un peu dans nos voitures le temps qu'ils arrivent.
1h après ils sont là et ça va.
On décide de tracer à La Redoute car pas de possibilité de les voir entre les 2.
Pour nous se sera dodo à l'arrache dans les voitures pas loin du stade pour être là à leur arrivée.
Sommeil moyen, petit œil sur le téléphone. Je discute un peu par message avec Momo. 
On échange sur le ressenti quand on suit. Au levé du jour on avance vers le stade. Je vois que ça avance doucement et hâte de retrouver mon homme !

On est naze, mais un copain nous apporte des croissants et pains au chocolat ! Ça fait tellement de bien ! Mais de mon côté ça passe difficilement car j'appréhende de retrouver mon homme, dans quel état il va être ?

Je me mets un peu dans ma bulle et ils arrivent . Une vague d'émotions me submerge. Mon homme s'écroule dans mes bras, les larmes coulent pour nous deux. Je sens que ce qu'il a vécu est indescriptible. On ne peut pas faire les derniers mètres avec eux, interdit... On leur donne le drapeau breton et la banderole et on les suit à côté des barrières. 
Cette sensation est folle ! La fatigue, la fierté de les voir réussir, de voir mon homme aller au bout ! De vivre un truc aussi dingue !
L'assistance est quelque chose de fatiguant, le manque de sommeil, la route, je n'ai pas calculé combien d'heures on a fait ! Les virages... Mais quand on les voit réussir et vivre ça avec eux, c'est énorme ! Le repos a été bien mérité pour tous 🤣

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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Christelle

La "Diag", ça fait plusieurs années que j'en entends parler à la maison…"La " course mythique, l'un des trails les plus durs au monde, un rêve pour Fred qui a cette course dans un coin de la tête depuis bien longtemps. Alors, après en avoir parlé avec Pierrick et Seb, c'est bon...Les phrénétiques se lancent ! 

Une course exigeante, difficile, pour une bonne cause (une cagnotte permettra de remettre des dons à la cordée bretonne : lien ici). 

A commencer par l'inscription : seulement 3 tentatives possibles et la 3ème sera la bonne, ouf !!!
Puis, la prépa : rigoureuse, régulière, exigeante...
Ma contribution : faire l'assistance 😉 et suivre cette course par procuration [ce qui est déjà une tache incroyable, ndlr].
Je vous passe l'arrivée sur l'île de La Réunion :  on en prend plein les yeux dès le premier pas posé au sol.
Puis passage obligé dans le magasin "Pardon", pour acheter le fameux maillot "Ravitailleuse". Le départ de la course est prévu le jeudi soir à 22h. Une ambiance de folie...les gars sont très émus mais prêts. Je sors le drapeau breton et là des gens s'arrêtent pour prendre des photos, discutent avec nous : les bretons sont connus et appréciés à La Réunion, trop sympa 👍. Le groupe WhatsApp s'affole, les copains•ines de l'ACHV sont loins, mais bien présents !!!
Juste avant le top départ, l'assistance composée de Lucile, Morgane, Nila, Nathan et moi-même, décidons d'aller un peu plus loin pour essayer de les voir passer (j'avais dit à Fred de se mettre sur le côté gauche). Et là, un flot de coureurs, tous habillés avec le même tee-shirt officiel défile, autant dire qu'il est très difficile de les reconnaître 😳. Mais c'est bon, on les a vu, c'est parti !
Le trail est long, les routes sont difficiles, les stationnements sont compliqués (tout le monde en même temps au même endroit). Faut gérer le GPS  et la conduite parfois imprévisible des réunionnais !
Bref, 1er ravito à Mare à boue au petit matin : les 3 copains arrivent avec le sourire, la nuit s'est bien passée. Ils sont contents de nous voir, ils en profitent pour se changer, manger un peu. A peine partis, hop ! On remballe tout, dans la voiture, GPS, calcul approximatif d'une heure de passage des gars et direction le prochain ravito : Cilaos.
400 virages serrés avec la voiture de location, on serre les fesses, ravin d'un côté, voiture, bus ou camion en face... Puis arrivée au sommet. On se ravitaille (nous aussi 😉) et recherche l'entrée du stade pour voir les coureurs et on attend....le drapeau de la Bretagne est prêt pour les accueillir avec la musique créole d'un groupe qui met l'ambiance.  Les gars gèrent bien, ils avancent, c'est top !
Puis descente des 400 virages 😬. Une fois repartis, nous décidons de rentrer se reposer quelques heures (même si le portable n'est jamais très loin pour suivre la progression de nos champions 😉). Le lendemain, très tôt, on les retrouve à Ilet Savannah, les traits commencent à se creuser, un peu dans le dur, mais on les rebooste. On récupère les sacs "base vie", petits messages sur les groupes WhatsApp et on part vers Chemin Ratinaud.
De nuit, on aperçoit les frontales, c'est bien eux, les jambes sont lourdes, les genoux, les quadris, les releveurs commencent à titiller...mais le moral est toujours là. Plus loin, au ravito "La Possession ", envie de dormir pour certains, ravitaillement pour les autres. Certains coureurs sont décalqués, des zombies....la course est tellement difficile.
Ravito "Grande Chaloupe", en pleine nuit, la fatigue se fait sentir mais on est toujours là ! Après les derniers encouragements,  on se donne rdv le lendemain matin pour l'arrivée,  en attendant on dormira dans les voitures (pas très confortable mais on peut se reposer en sécurité).
Et enfin, l'arrivée !!! Quelle émotion de les voir, sourire aux lèvres, attraper le drapeau et la banderole des phrénétiques "Fous et solidaires" qu'ont confectionnée Lucile et Morgane. La ligne franchie, le speaker demande les impressions de nos "fous" : le soulagement, la fierté d'avoir terminé cette épreuve. Et après avoir dit un petit mot sur la cordée bretonne, les larmes coulent, l'émotion est trop forte... 
Être assistant n'est pas de tout repos, il faut avoir tout le matériel nécessaire (tee-shirt de rechange, batterie de frontale, ravito complémentaire...) au bon moment et au bon endroit. J'en sors fatiguée mais heureuse d'avoir pu, un peu, [toujours dans la modestie notre cricri. je dirais beaucoup, énormément, à la folie, ndlr] contribuer mais surtout partager cette si belle aventure...

 

16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
16 oct 2025 - Grand Raid de la Réunion - Diagonale des fous et Bourbon
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26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Publié le

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

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J’aime le melsat et la poitrine farcie,
... Aveyron mon pays.
Moi j’aime le tripou et le flambadou,
Tout ça me rend fou.
J’aime la saucisse avec de l’aligot,
J’te défonce ton frigo!
Moi j’aime les boites de pâté au Roquefort,
Le 12 est hardcore!

L'aveyron, L4P

_____________________________________________
 

Si vous ne connaissez pas l'Aveyron, vous avez au moins 10 occasions de découvrir ses chemins via les trails du festival des Templiers (Millau), du festival des Hospitaliers (Nant), l'hiveral des Templiers (Roquefort-sur-Soulzon), la Trans Aubrac (Bertholène) etc. Plus de doutes, l'aveyron est une terre de trail. Et quelques courreurs de l'ACHV Nouvoitou ont voulu en faire leur grand objectif 2025. Pile une semaine après Stéphane et Antoine aux Templiers, nos infirmières Mickaël, Basile, Loïc, Olivier D (dit ODA) et Olivier D (dit ODR) [et cette répétition n'est pas une erreur de frappe, nldr], ont pris la route du sud pour la 16ème édition du festival des Hospitaliers.

Historiquement, les Templiers étaient des moines-soldats, protecteurs des pèlerins en Terre sainte. Les Hospitaliers, eux, étaient leurs cousins spirituels : des moines-soignants, hébergeant les voyageurs et les malades. Le nom « Hospitaliers » fait référence aux religieux de l’époque médiévale qui recueillaient et soignaient voyageurs et malades. Dans le cas du Trail du festival des hospitaliers, l’idée est aussi portée vers une dimension « écologique, de soin de la planète ». L’événement se déroule dans un cadre naturel remarquable : entre la vallée de la Vallée de la Dourbie et le causse du Larzac, dans le sud de l’Aveyron.

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

La course choisie par nos traileurs sera le Trail des Hospitaliers avec au menu 75km et 3500D+ pour un départ à 5h de la ville de Nant sous le feu d'artifice et le show laser. La grosse difficulté commence au km 21 avec la montée au Mont St Guiral. Néanmoins, vous lirez dans les récits de course plus bas que la fin du parcours réserve de belles surprises. C'est aussi cela que l'ont vient chercher dans les formats trail long : plusieurs courses en une.

 

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

Planification faite par Loïc pour visualiser les temps de passages (km et d+ en noir) et les ravitos (liquide, solide), en fonction du temps estimé (bleu ciel 12h, vert 13h, etc...) pourun départ à 5h (et une arrivée a 17h en bleu ciel, 18h en vert, etc.)

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
On notera encore une fois  : 100% finisher 💪

On notera encore une fois : 100% finisher 💪

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Récits d'après course (car avant ça rigole pas mal, ca fait de la rando, ca boit des perriers en famille)

Basile [j'avais demandé un récit, il a respecté les consignes ! Une rédac, thèse, anti-thèse, synthèse ! ndlr]

Cette année, c’était mon objectif trail de l’année. Nous nous sommes entraînés en équipe : avec Olivier Da, Olivier D., Mickaël et Loïc, nous avons préparé ensemble ce rendez-vous. En 2025, j’avais déjà couru le trail de 44 km de Guerlédan, le 75 km de l’Ultra-Marin et les 56 km du Trail des Légendes de Brocéliande. Ce format de course me plaît : l’allure doit rester tranquille, en aisance respiratoire, dans la durée.


Le départ : Nous nous retrouvons à Nant à 5 h du matin. La concentration se lit sur les visages. Dans le ciel encore noir, un feu d’artifice explose : le ton est donné.
Le signal retentit. C’est parti !
Un trail de ce type est une première pour moi. Mon objectif : finir, si possible, autour de 12 h 30.
Autre nouveauté : ma femme et mes filles sont présentes, et j’aurai la chance de les retrouver au ravitaillement du km 42.
La première partie de course : Le début se fait calmement, sur de larges chemins. À la frontale, nous franchissons le premier point de contrôle. Tout va bien. Je cours avec Loïc et nous attaquons une première descente ; il prend un peu d’avance, je me retrouve derrière un groupe plus lent que je finis par doubler.
Les descentes me réussissent bien pour le moment : je me sens fluide et confiant. Premier ravitaillement : Sauclière. Après une descente vers Saint-Jean-du-Bruel, la première vraie difficulté se dresse : la montée vers le Saint-Guiral, point culminant de la course. Le jour se lève, la température baisse. Le chemin est large, régulier, et je parviens à courir sur les faux-plats montants. Je retrouve Loïc à la Croix des Prisonniers, où j’enfile ma veste : un vent froid souffle sur les crêtes [de la bretagne armoricaine, je fette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine. Vous l'avez ? ndlr]. Les bâtons nous aident bien. Le ciel se dégage et offre un panorama splendide sur les Cévennes. Je sors l’appareil photo… mais perds un gant ! Dégoûté, je range définitivement le téléphone : impossible de tout faire à la fois. Les sensations restent excellentes. Je passe le Roc Saint-Guiral et m’élance dans la descente vers Dourbies. Les pistes forestières laissent place à des sentiers tapissés de feuilles dorées, sous lesquelles se cachent des pierres traîtresses. Les descentes deviennent exigeantes ; mes voûtes plantaires chauffent — une sensation nouvelle.
Le passage à Dourbies (km 42) :  J’arrive à Dourbies accueilli par ma femme et mes filles : moment de pur bonheur. Loïc arrive peu après. Je prends le temps de bien me ravitailler et de changer de tee-shirt ; cela fait un bien fou.
C’est ici que la course commence vraiment.
La traversée vers Trèves : Après Dourbies, une descente douce me permet de retrouver un peu de rythme. Je cours seul désormais. Le prochain ravito est à Trèves, un village accroché sous une falaise que nous longeons.
Et qui dit falaise… dit descente technique.
Le sentier plonge soudainement, avec des cordes pour se sécuriser : on doit presque se mettre en rappel. Mes quadriceps se mettent à cramper ; la descente devient un supplice. J’évite plusieurs chutes de justesse. En bas, impossible de relancer : je marche un kilomètre jusqu’à la route, serrant les dents. Enfin, j’atteins Trèves et sa salle des fêtes transformée en havre de réconfort. Ravitaillement, échanges rapides avec ma famille, puis je repars. Nous sommes au km 52 : encore 24 à parcourir.
Le Causse Noir : Je trottine le long de la rivière avant d’attaquer une monotrace escarpée longeant les falaises du Causse Noir. L’avant-dernière montée se passe étonnamment bien : je me sens léger, en confiance, et je double plusieurs coureurs. Mais la loi du trail est implacable : à chaque montée succède une descente, et là, mes jambes n’en veulent plus. Sur le plateau, la portion plate du Causse Noir me paraît interminable. Je marche vite, sans pouvoir relancer.
La descente vers Cantobre approche, raide et très technique. Mes quadriceps hurlent. Paradoxalement, mentalement je me sens encore lucide, presque joyeux : les montées restent pour moi des moments de plaisir pur.
L’arrivée : Je rejoins enfin Cantobre, magnifique village perché sur son piton rocheux. Il reste 8 km. Le ravitaillement est rapide ; je repars aussitôt. Je retrouve un peu de plaisir dans les descentes, avant la dernière montée vers le Roc Nantais. Je double encore deux coureurs ; cela me redonne de l’énergie.
Mais la vigilance baisse : je chute lourdement, juste au moment où je me relâchais enfin. Au sommet du Roc Nantais, j’aperçois Nant tout en bas : délivrance. La descente est longue, très longue ; je range mes bâtons, termine presque sur les fesses.
Puis, le sprint final, la traversée du village, et la ligne d’arrivée en 12 h 51.
Bilan : Je suis très satisfait de ma course. J’ai pris beaucoup de plaisir, malgré les passages difficiles.
Aucun moment d’abattement, un mental solide, et la joie d’avoir partagé cette aventure avec mes proches.
Ce format long me correspond vraiment : on y vit plusieurs courses en une.
Vivement la prochaine !

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Loïc [il me dit, je crois que je me suis enflammé un peu sur la longueur du texte. Ab bon ? Ah oui : En effet, ndlr]

Ça commence un vendredi matin par un voyage au départ de Domloup avec la voiture d’ODR direction l’Aveyron, on quitte la Bretagne sous le soleil pour arriver sous la pluie (véridique) à notre logement AirBnB pour l’occasion. Après un rapide partage des chambres, il paraît que Mickaël ronfle (bon au final y’a pas que lui), il gagne la suite présidentielle. Ensuite petite balade rapide pour découvrir les environs et se dégourdir les gambettes après les 9h de trajet.
Samedi matin, pas de shake out run, mais visite rapide d’un village voisin, puis atelier bricolage pour fixer les profils de course à nos sacs de trail.
Ensuite direction Nant pour récupérer les dossards où l’on retrouve Basile (qui loge avec sa famille dans un autre village). Pour la petite histoire, Nant était le départ historique du trail des Templiers, puis une partie de l’organisation a déplacé le trail à Millau pour permettre d’accueillir plus de monde et plus de formats de courses, et l’autre partie a créé le trail des Hospitaliers. Retour au logement pour préparer les sacs, le stress monte. Vient l’heure du repas de veille de course, ODA mange trois grains de riz et un morceau de poulet, ça ne passe pas trop, pendant que Mickaël finit un grand bol de pâtes. On décide de régler les réveils pour 3h15 avec 20' de route et un départ de course à 5h, on ne fait pas de vieux os et se couche tôt.
 
Dimanche, c’est le jour qu’on attend depuis des mois, on reste focus, mais l’effet groupe permet de diluer le stress en tout cas pour moi. Ça y est on est tous les 5 dans le sas de départ, il va être donné après un petit feu d’artifice ça met dans l’ambiance !
Départ tranquille sur 2 km de plat, Basile s’arrête pisser au bout d’1 km (?!?) puis nous rejoint. La route est large ça permet à chacun de prendre sa place et d’étirer le peloton, on se retrouve avec ODA et Basile un peu devant Mickaël et ODR. Vers le 10ème kil ODA nous laisse filer avec Basile qui s’arrête de nouveau pisser (?!?), quelques minutes plus tard j’entends son souffle reconnaissable, sans me retourner je lance un “Basile c’est toi ?”, “ouais”, il m’a rejoint.
La première belle descente avant Sauclières (1er ravito liquide) se présente, je passe la frontale en mode plein phare, et m’engage à bonne allure dedans, je préviens pour doubler, “sur la gauche”, “je passe à droite”, et temporise lorsque le passage est trop étroit pour passer sereinement, un gros kif de nuit, ça donne l’impression d’aller vite. À mon tour de faire une pause pipi, en repartant je me dis que Basile est passé devant pendant ce temps. Ça y est premier ravito liquide, les flasques ne sont qu’à moitié vides, je prends juste un bout de gâteau marbré et repars, Basile m’apprendra ensuite qu’il était derrière et m’avait vu repartir, il refait le plein de ses flasques (bah oui, il les avait vidées lui, d’où les nombreux arrêts). On va courir ensemble jusqu’au prochain ravitaillement à la Croix des Prisonniers, puis je le laisse filer dans l’ascension du Saint-Guiral.
Ici, les passages sont plus à découvert et le vent s’est bien levé, on prend des bonnes rafales, plus de pause pipi, ou alors faut bien s’orienter. Au sommet on est récompensé par la vue du rocher de Saint-Guiral, bon avec le vent je ne m’attarde pas trop non plus, maintenant descente direction Dourbies. Un gars se gamelle devant moi, ça va, pas de gros bobo, il repart, mais avec toutes les feuilles d’automne ça masque les racines et les cailloux, prudence. D’ailleurs, je pense que je suis trop crispé, je me paye un point de côté dans la descente, un peu de marche le temps que ça passe et je repars en pensant aux conseils de Fred, on se relâche et on souffle bien dans les descentes.
Après quasi 44 km, enfin Dourbies et le ravito solide, je retrouve Basile et son assistance de choc, on échange quelques mots et on se dit qu’on est peut être parti un peu trop vite, on est avant nos estimations les plus optimistes. “C’est ta faute, t’es parti comme une balle dans la descente”, “heu, Basile, c’est toi qui est devant là”. Je lui avoue que je commence à sentir une petite douleur au genou droit, il m’annonce que lui aussi ça tape pas mal. Il repart pendant que je me réchauffe avec la soupe aux champignons et refais le plein des flasques. Je ne reverrai Basile qu’à l’arrivée.
Après 15' de pause, c’est reparti direction Trèves (2ème ravito solide du parcours), une grosse descente avec des cordes pour s’agripper nous attend, mais le genou est de plus en plus douloureux et c’est frustrant de ne pas pouvoir profiter des descentes courables. Sur plat, ça passe, je trottine et dans les montées merci les bâtons (chapeau aux gars et aux filles sans bâton, ils ne font pas la même course).
Arrivé à Trèves, 10' de pause, on m’annonce des crêpes au dernier ravito à Cantobre, miam. C’est le moment de la course où je commence à faire des calculs, encore 14 km jusqu’au prochain ravito, forcément quand ça va moins bien on commence à se poser des questions et à se dire mais dans quoi je me suis encore embarqué, puis on prend le temps de lever le nez et on voit des paysages magnifiques.
Après l’ascension du causse Noir, je suis vidé, plus de jus, je tente de prendre un peu de gel, mais ça ne passe pas, à deux doigts de tout revomir, je descends tant bien que mal jusqu’à Cantobre en prenant appui sur les bâtons pour soulager au maximum. C’est à ce moment qu’une petite voix intérieure commence à me questionner sur le fait de continuer, je repense au récit de Vincent quelques mois plus tôt, amère de ne pas avoir exploré plus d’options et je chasse ces idées négatives de ma tête en me disant qu’une fois au ravito j’aviserai.
Enfin Cantobre ! Je pose les armes (bâtons et sac de trail) et j’aperçois une armée de jeunes de la protection civile en bleu et orange, ça serait pas le fameux ordre des Hospitaliers ça ? “Salut, j’ai une petite douleur au genou, ça serait possible de me faire un strap ?”, le mec m’informe qu’il va chercher le Doc pour regarder. Un jeune médecin très sympa arrive, il me fait le test du tiroir pour s’assurer que ce n’est pas les croisés, au final il me dit que c’est soit un début d’entorse soit le ménisque qui couine un peu (enfin c’est ce que j’ai compris). “Je peux strapper, mais normalement c’est pas pour courir ensuite. Bon à votre sourire je comprends bien que l’arrêt n’est pas une option”, eh bah non Doc, il reste 8 km, la perspective d’une solution pour mon genou me redonne la banane. Je m’équipe pour le finish, coupe vent et frontale dans la poche, finalement pas de crêpe pour moi, je suis plus inspiré par des morceaux de pommes. Avant de repartir, je discute avec un gars qui avait fait le 30 km la veille avec son père, il me prévient que la dernière montée au roc Nantais fait environ 4 km avec ensuite une redescente sur 2 km bien raide.
Déjà 25' passées au ravito, il est plus que temps d’attaquer le dernier tronçon, il reste 1h45 pour finir en moins de 14h, y’a moyen que ça passe. Je sais pas si c’est la grosse pause, le strap, ou l’aspect psychologique, mais ça va étonnamment bien pour une fin de course, le genou ne me fait plus mal dans les descentes et je peux avancer à très bon rythme. C’est ça qui est génial dans le trail, tu peux être au fond du trou à un moment, et 30' plus tard t’es reboosté comme jamais.
La nuit commence à tomber, on est en sous bois, je remets la frontale. Je glisse quelques mots d’encouragements aux personnes que je passe, et je me retrouve derrière un groupe dans une montée un peu tortueuses semée de racines à slalomer entre les arbres, je reste gentiment derrière et en profite pour récupérer un peu.
Une fois en haut, le groupe me laisse passer et la voie est dégagée. On entend le speaker de l’arrivée, les lueurs de Nant sont visibles, ça sent la fin, ça sent bon, l’euphorie monte. Je repasse la frontale en mode plein phare histoire de bien voir les racines et les nombreux cailloux, le genou tient bon, j’en profite, descente à tombeau ouvert vers la ligne d’arrivée.
Ça y est l’arche est là, enfin sur le tapis rouge, je vois Basile et sa famille sur le coté, sa plus jeune fille me dit “on sprint jusqu’à l’arrivée ?!”, “bah oui on sprint !” Bam 13h42, trop content de finir comme ça, d’être allé chercher ce qu’il restait alors que 2h plus tôt je pensais être à plat, quel pied !
Je regarde la montre, 76,8 km et 3700m de D+, quel chantier, un vrai beau trail avec de la variété dans les paysages, une partie plus technique, des bénévoles de partout et aux petits soins, génial !
On prend le temps de debriefer avec Basile, notif’ WhatsApp de Stéphane, Mickaël ne devrait plus tarder, on guette notre guerrier armoricain, vas y Mickaël, fonce, sub 14h !
Il nous reste plus qu’à accueillir nos Olivier sur le tapis rouge. On est tous les 5 finishers de ce beau trail, je crois qu’on l’a mérité notre bière d’arrivée !
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Olivier D dit ODA

Dernier objectif de l’année, et sans doute le plus difficile en termes de distance.
La veille de la course, un mal de tête se pointe — sans doute le stress — et une petite douleur au genou, présente depuis deux ou trois semaines, se rappelle à moi. Après une courte nuit de sommeil, toute l’équipe se lève à 3h15 : petit-déj, derniers préparatifs, et hop, en voiture.
5h, départ de la course, frontale sur la tête.
Pendant les dix premiers kilomètres, j’arrive à suivre Basile et Loïc, mais très vite je les perds. Je n’essaie pas de les suivre pour éviter de me cramer. Au 15e kilomètre, premier ravitaillement (eau uniquement) : une gorgée et je repars rapidement. Je suis bien, et aucune douleur au genou.
Au 22e kilomètre, nouveau point d’eau. Le vent souffle déjà fort et refroidit bien le corps. Les chemins restent roulants, plutôt forestiers, pas trop techniques.
Au 40e kilomètre, je retrouve deux coéquipiers, Olivier et Mickaël. On décide de continuer ensemble — c’est toujours plus sympa à plusieurs [titre].
À Dourbies (43 km), une soupe bien chaude (lyophilisée mais tellement bonne !) nous réchauffe. On recharge les batteries, on change de vêtements et on repart vers Trèves (54 km), prochain ravito solide. Les jambes commencent à être bien lourdes.
Vers le 60e kilomètre, Mickaël a encore de bonnes jambes et décide de continuer seul. Avec Olivier, on attaque une côte de 3 km pour 350 m de D+, interminable, qui pompe une bonne partie de notre énergie.
Au 63e, on est plus en mode marche nordique qu’autre chose. Une longue descente nous attend jusqu’à Cantobre, où les barrières horaires ne sont plus une source de stress : on a une heure d’avance.
On repart du dernier ravito, frontale de nouveau sur la tête. Les crampes arrivent, le genou se fait de plus en plus sentir, mais à deux, on trouve toujours plus de force.
Encore 5 km de montée pour 300 m de D+, avant la dernière descente.
On passe la ligne main dans la main en 15h08.
Une course exigeante, pleine de partage, d’effort et de satisfaction.

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers

Olivier D dit ODR

En 2 mots, gros kiff ! Mais surtout, l'objectif de l'année qui vient conclure une bonne préparation préparée d'une main de maître par Coach Fred et appliquée par ses disciples, en groupe, et cela a été toute la force de ce groupe, un soutien à toute épreuve. 

Sur les 3 trails de préparation, des hauts et des bas. Un 50 km sur l'Odet dans le Finistère pour se rendre compte qu'il faut travailler l'alimentation. Le trail du Tertre Gris, 48 km qui se passe mal, abandon, douleur au genou, prise de conscience d'être plus sérieux sur la posture, on refait les semelles orthopédiques ignorées depuis peu et on suit un plan de musculation et de proprioception pour renforcer le genou. Le trail de la côte d'Emeraude, 54 km, qui valide le genou, encourageant, mais petite déshydratation et difficulté d'alimentation, encore un peu d'adaptation à prévoir.
Fin du plan de préparation, découverte des gommes [des Michelin typées toutes saisons, mélange thermo-adaptatives, avec un grip de malade, parfaites pour chaussée mouillée 🤣, ndlr], validées sur des sorties longues, tout est bon, mental, santé et confiance.
Puis vient le week-end du jour J, logistique au top, trajet, hébergement, préparation du sac, petits échanges et astuces de dernière minute, atelier couture pour attacher les profils de course préparés avec attention, récupération du dossard sur Nant dans une petite salle magnifique.
Jour J, lever 3h, nouvelle heure, après de nombreuses interrogations sur le fonctionnement des réveils avec le changement d'heure, ce sera 3h10, tout s'enchaîne, petit déjeuner, gâteau sport et hydratation, trajet en voiture, parking, on retrouve Basile, puis Erwan, un autre pote coureur de Chateaubourg, pour le départ à 5h, feu d'artifice et show laser en plein bourg ! [et dire que ce trail se voulait moins clinquant que les templiers, 🤣, ndlr]
Départ tranquille, je laisse partir tout le monde pour être à mon rythme.
Après 2h de course en nocturne, lever de soleil sur les montagnes, premier gros moment de plaisir.
Après un moment, je retrouve Mickaël qui m'attendait au premier ravitaillement en eau, poursuite du parcours en duo, pour passer la difficulté du Mont Saint-Guiral, gros vent, froid, ressenti encore plus froid, après cette longue ascension et un bout de descente, premier ravitaillement solide, première soupe aux champignons, gros réconfort, changement de vêtements, on repart sur du sec.
Ça déroule, on retrouve Oliver Da, on continue en trio.
Gros coup de mou au 55eme km, plus possible de courir, mais je m'accroche grâce au soutien de Micka et Olivier, on continue en mode marche bâtons avec Olivier et on laisse filer Mickael.
Magnifiques paysages, que des moments de plaisir !
Chaque ravito est un micro objectif.
Dernier ravito à Cantobre, magnifique au passage, on se prépare au froid, changement et doublement du buff, pour éviter toute perte de chaleur sur le crâne, changement de gants et on remet la frontale pour affronter les dernières grosses bosses techniques.
Début de crampes pour Olivier Da, un cachet de Sportenine qui lui efface les crampes mais qui lui donne un méga coup de turbo et le voilà parti à accélérer dans un long faux plat interminable 🤣. Puis s'enchaîne les descentes et montées techniques, les bras sont en feu, les genoux et les cuisses sont à la limite, mais la fin est proche, tout au mental, on sait qu'on ira au bout, on ne lâche pas
Puis vient enfin Nant qu'on aperçoit au loin de nuit, puis les derniers mètres, puis les potes qui nous encouragent et la ligne d'arrivée, ça y est, on l'a fait !!!
Debrief de course autour d'une petite bière et méga douche brûlante qui toutes les deux étaient plus que méritées. 
Place à la récupération et à la recherche du prochain objectif du prochain pallier de +10 km pour 2026 !
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant
Salle de remise des dossards à Nant

Salle de remise des dossards à Nant

Mickaël

Tout a commencé un dimanche matin à 5h00, 5 membres de l'ACHV un peu fou se sont mis d'accord pour se rendre sur le départ du festival des templiers. Le réveil à piqué (réglé à 3h00), d'autant plus que la nuit était courte [qui a ronflé ?, ndlr]. Je ne sais pas si c'était le stress ou l'excitation d'être au départ de la course.
On arrive sur place, les bénévoles sont au top. Sous l'arche de départ, on retrouve Basile (qui venait en famille).

Avant le coup de pétard, on a le droit à un joli feu d'artifice. Ça y est c'est parti pour 76kms et 3500m de D+.
Le défilé des frontales traverse la ville de Nant pour environ 3h jusqu'au levé de soleil.
Les 15 premiers kms se déroulent bien.
Je retrouve Olivier Drouin au ravito et on décide de faire la course ensemble. La meteo ne va pas en s'améliorant mais on s'amuse bien. Les côtes s'enchaînent et le vent souffle fort mais on s'accroche. 
30kms sont déjà passés et les douleurs apparaissent, c'était à prévoir, je le savais. Le premier ravitaillement solide est là et la bonne soupe est au rdv. Avec les deux Olivier (Olivier Daburon que l'on avait rattrapé plus tôt) on décide de prendre le temps pour faire le point et se changer. Et c'est reparti pour la suite !
Le temps s'améliore et on retrouve de l'énergie, l'effet de la soupe chaude sans doute. Les douleurs vont et viennent.
A partir du 60è km, je me sens mieux et pars seul à l'assaut des 15 derniers kms. Les deux dernières grosses patates de cette course se font bien sentir mais je m'accroche. Plus j'avance et plus je rattrape des coureurs. Enfin le dernier ravito solide, et plus que 7kms à parcourir, je décide de ne pas traîner. Je gagne environ 40 places sur cette dernière portion qui fait mal mais je serre les dents. Je vois les lumières de la ville et entend la voix du speaker. 
Ça y est j'y suis arrivé !! 
Finisher en 13h59min. Objectif atteint !
Et comme on dit après l'effort, le réconfort. Une douche brûlante nous a tendu les bras. Et un repas bien chaud : soupe, bœuf bourguignon avec patates et lentilles, du roquefort (fromage du pays) et peeeetit choux à la crème.

Un grand merci à Fred pour la prépa d'été indispensable pour ce gros format de course. Le travail de l'année et ma course de prépa de Brocéliande de 54kms bien que difficile à permis de faire de petits réglages. 
Maintenant place à la récup !

26 oct 2025 - Festival des Hospitaliers
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la derniere nuit fut sonore !

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Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

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Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

Vous lui avez forcément déjà dit qu'elle était un peu tarée, mais le pire c'est qu'elle vous a cru. Notre lili est comme cela, un peu beaucoup premier degré, un peu blonde ou à l'ouest comme elle dit [ce qui n'est pas faux, nous sommes bien à l'ouest, ndlr] et quand je lui ai posé des questions sur son dernier swinrun, le Troll Enez, elle m'a répondu avec passion, intérêt, insouciance, sans voir que derrière mon intérêt (réel !!! je précise) pour ses réponses et la discipline, naissait les prémices d'un article qui allait à la fois promouvoir la discipline (dans la série #RaconteMoiTaDisipline) et raconter son ultra de folie (dans la série #RaconteMoiTaCourse).

Notre conversation sms commençait ainsi :

  • Hey Lili, c'est quoi le truc que t'avais oublié d'amener lors de ta dernière course ?
  • La longe, une corde qui me relie à mon binôme en natation. Je tire mon binôme dans l'eau d'habitude car je nage un peu plus vite. Ça a été un peu raide pour lui sur quelques portions mais il a assuré !
  • Ah bon ? mais les binômes sont reliés par une corde ?
  • Tu as le choix. En swinrun tu dois faire la course à 2, quelques mètres doivent te séparer de ton binôme, pas plus.
  • Ok. Donc toi t'es le hors-bord et lui fait de bouée tractée en fait ? 🤣
  • Oui, mais Arnaud me tire en course quand j'ai un coup de mou.
  • Ah oui, genre cani-cross 🤣🤣.

Le SwinRun c'est quoi ?

Le swimrun est un sport d’endurance combiné qui alterne course à pied et natation, plusieurs fois, sans transition fixe. Autrement dit : tu cours, tu nages, tu recours, tu renages, etc., le tout d’une seule traite jusqu’à la ligne d’arrivée. 🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️🌊🏃‍♂️

🧩 Le concept

  • Tu participes en binôme (souvent obligatoire, surtout sur les formats longs).
  • Les deux coéquipiers doivent rester proches l’un de l’autre (souvent à moins de 10 mètres).
  • Tu portes le même équipement tout le long : on nage avec ses chaussures et on court avec sa combinaison !
  • Les transitions entre course et nage se font naturellement, en fonction du parcours (souvent en milieu naturel : lacs, rivières, mer, îles...).

🏊‍♀️🏃‍♂️ L’équipement typique

  • Combinaison spécifique de swimrun, avec une fermeture éclair devant pour ouvrir pendant la course.
  • Chaussures légères adaptées à l’eau et aux terrains variés.
  • Pull-buoy (flotteur entre les jambes) et plaquettes de natation autorisés pour aider à nager avec les chaussures.
  • Longe élastique entre les coéquipiers (souvent utilisée pour se tracter ou rester ensemble).

Ecoutez cette interview de Hugo Tormento le meilleur swinrunner au monde :

Voila, l'idée d'un article est né d'une discussion avec Aurélie. Objectif ? Expliquer à nos amis de l'ACHV Nouvoitou qu'on peut mélanger cani-cross et hors-bord avec plaisir, dans des endroits idylliques, en combinaison moulante avec un flotteur entre les jambes et tenu en laisse avec une pelle à tarte dans les mains. Hummm. A mi-chemin entre la natation, l'athlétisme et le sadomasochisme.  

@Aurélie ? T'es prête à nous raconter tout ça ? je te propose d'enchainer sans récup une série de quelques questions dans la série #RaconteMoiTaDisipline et #RaconteMoiTaCourse.
Allez c'est parti !

Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
#RaconteMoiTaDiscipline
Qu’est-ce qui te plait dans le swim run ?
C'est de mêler la natation et la course, mes deux sports favoris, dans des cadres magnifiques.
C'est aussi l'envie de nature comme beaucoup d'entre vous sur les trails !
Mais le swimrun me permet également de profiter de la flore sous-marine, de ses poissons, de ses belles méduses (un p'tit chouille urticantes pour certaines !) [Elle est tellement à l'aise dans l'eau qu'elle fait des relevés naturalistes de la faune et la flore locale, ndlr]. Tout ça en le partageant avec un binôme.
 
C'est quoi cette histoire de duo et de longe en Swim run ? explique nous.
Le swimrun est une course qui se pratique à 2 (même si le format en solo voit le jour sur certaines organisations).
La règle en swimrun :  pas plus d'une dizaine de mètres de ton coéquipier.  La longe est le lien qui relie les 2 binômes dans l’eau et sur terre. 
Elle a une autre fonction super importante, celle de s'entraider ! Dans l'eau, le meilleur nageur veille à garder le cap et l'autre se fait tirer et reste dans sa vague.
On peut aussi l'utiliser en course à pied mais il faut être super vigilant et à l'écoute du meneur sur les terrains techniques pour éviter les chutes. [J'imagine Fred tractant John ayant trébuché sur une racine, vous l'avez l'image ? 🤣, ndlr]
A savoir qu'elle n'est pas obligatoire du tout mais nous on l'utilise, surtout en natation.
 
Pourquoi tu ne fais pas du triathlon, car t'es très affutée en vélo ?
Tu n'es pas le premier à me poser la question ! C'est vrai que j'aime beaucoup le vélo aussi.
Une discipline de plus à découvrir, mais il faut trouver le temps, peut-être cette saison qui sait !
 
Est-ce que tu fais une saison entière de swim run ou des courses occasionnellement ?
Dans le coin, la saison s'étale de mai à octobre environ. J'en fait en général 3 chaque année. [Ca laisse entrevoir quelques opportunités pour aller faire une sortie entre copains pour tester, non ? Marine ? Sylvain ? Antoine ? Olivier Da. ? je suis sur qu'il y a plein de motivés]
 
Qu’aurais-tu à dire à ceux qui voudraient tester le swim run ? Sois convaincante, pour qu'on déplace un groupe de l'ACHV sur une course.
C'est top, dépaysant, c'est bouger pour le plaisir !!!  C’est une aventure où tu alternes course et natation, sans t’arrêter, sans te changer (pas trop à réfléchir 😂) en binôme, dans des paysages à couper le souffle.
Tu te dépasses, tu t’adaptes, tu t’amuses.
Une aventure humaine aussi : de l'entraide, du partage, une performance à 2, un travail d'équipe.
Il existe des formats courts, parfaits pour débuter. Plus qu'à enfiler les baskets, la combi, trouver le binôme et zou !
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau

#RaconteMoiTaCourse

Et alors ce Troll Enez, d'où t'es venu l'idée de faire cette course ?
Le Troll Enez, c'est le mythe breton du swimrun... Une traversée d'île en île dans le Golfe du Morbihan, avec ses courants marins, son temps capricieux.
Après avoir participer à plusieurs courses de 15 à 25/30 km, on a voulu tenter l'aventure de l'ultra. [Voilà pourquoi je lui disais qu'elle était folle !! ndlr]
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Sacré défi la distance : comment l'as tu préparée ?
50 km de course, plutôt 53 cette année, ça dépend des marées 🙄
Arnaud mon binôme (et coach) m'a préparé un plan d'entraînement : fractionné, sorties longues en nature, natation (sur cette partie, je me suis gérée, c'est plutôt ma spécialité de compter les carreaux de piscine 🤣), du vélo pour le fond et 2 swimruns de prépa.
 
Comment s'est passé ta course, tes sensations ? 
Une première partie au top : lever de soleil magnifique, mer calme malgré les courants constants, les jambes, les bras et le sourire étaient là. Un binôme dans le même état d'esprit. En forme quoi !
Arrivée sur l'île aux Moines à mi-parcours, un bon ravito et Arnaud me dit : "c'est là que commence la course" ! On repart motivés et jouasses.
Puis s'invitent mes foutues crampes d'estomac qui nous obligent à ralentir, marcher voire stopper sur les grosses crises, grrrrr. Mon état d'esprit change, je sers les dents.
Concentrée sur mon ventre, je ne vois pas une racine (ou elle se met sur mon chemin exprès !) et me croyant certainement dans l'eau, je fais le plus beau des plongeons...
On en est au 35ème km. Le moral en prend un coup, Arnaud arrive à me rebooster alors plus question d'abandonner (la course en binôme prend tout son sens dans ces moments difficiles).
Une portion de natation pour une petite désinfection saline des plaies, impeccable ! Et on repart sur de la CAP, toujours en serrant les dents.
Il reste à peine 6 km, le temps a changé un peu et le dernier gros tronçon de natation de 1500 m nous frigorifie. On a l'impression de courir pieds-nus sur les cailloux et on claque des dents en alternant les 3 dernières distances.
L'échelle du Port Anna est en vue, on s'y agrippe pour sortir de l'eau et on franchit l'arrivée après 7h45 d'effort. Sourire et satisfaction à l'arrivée...trop bien !
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
Qu'en retiens-tu et qu'aurais-tu à dire à celui/celle qui voudrait la faire ?
Je n'en retiens que du positif (un peu de fierté quand même) malgré mes 3h dans le dur. Une belle aventure humaine avec mon binôme Arnaud mais aussi avec les autres équipes et les bénévoles aux petits soins tout le long du parcours. Super belle ambiance !
Un gros challenge pour moi, je n'avais jamais dépassé les 4h d'effort. C'était l'objectif de ma saison après le marathon des JO la saison passée.
Allez-y les yeux fermés, avec les billes ouvertes un peu quand même pour profiter des paysages 😍 ! Et une petite préparation physique !
Sensations garanties !!
Raconte moi ta discipline #SwimRun : Aurélie se jette à l'eau
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19 oct 2025 - Festival des Templiers

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Quand on pense à un trail mythique, parmis les premiers à avoir démocratisé le trail on pense au Marathon du Mont-Blanc qui avait commencé en cross en 1979, le Trail de la Sainte Victoire en 1983, celui du Sancy en 1988, le Grand Raid de la Réunion en 1989, la 6000D La Plagne en 1990, et le Festival des Templiers en 1995. Ce dernier a toujours représenté un trail mythique.

Tout commence avec Gilles Bertrand et Laurence Chopin, deux journalistes et photographes sportifs amoureux des courses nature. En 1995, ils organisent à Millau dans l'Aveyron une course qui sort des sentiers battus pour l'époque : un trail de 65 km et 3 000 m de D+, à travers les Causses et les gorges du Tarn. D'ailleurs, à l'époque, on ne parlait pas encore de “trail running” mais de “course nature”, “raid pédestre” ou même “course en montagne longue distance”. En 1995 près de 200 coureurs, en 1999 près de 1000 coureurs déjà, et les années 2000 vont faire exploser les inscriptions sur les trails. Aujourd'hui les Templiers c'est 14 courses sur 3 jours et près de 13 000 dossards délivrés.

Le format mythique, originel, qui a gonflé un peu depuis, est le Grand Trail des Templiers (80km 3500D+). Quelques grands noms du trail sont venus inscrire leur nom au palmarès des Templiers comme : Dawa Sherpa, Nathalie Mauclair, François D’Haene, Xavier Thévenard, Sylvain Court, Kilian Jornet, Ruth Croft, etc.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Cette année nous devions être 7-8 de l'ACHV à parcourir les sentiers de Millau et des causses, mais il y avait concurrence avec notre Neveztell Trail. Grosse concurrence. Seuls Antoine et Stéphane ont finalement pris la poudre d’escampette pour filer vers le sud. Une inscription le 9/12/2024 pour un trail le  19/10/2025 !! Faut savoir se projeter. En moins de 10min le 80km était complet.

Gros défi de taille car c'est la première fois que ces deux loulous s'alignent sur cette distance, n'ayant jamais dépassé les 10-11h de course et 65km. Mais la prépa a été parfaite. Un petit collectif composé des festivaliers des Templiers (Millau) et des festivaliers des Hospitaliers (trail la semaine suivante à coté de Millau) s'est entrainé tout l'été (sortie longue le dimanche, séance trail fartlek le mardi, etc...).

19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
Profil de course du Grand Trail des templiers 2025 (80km 3400d+)

Profil de course du Grand Trail des templiers 2025 (80km 3400d+)

Départ le vendredi pour une journée de route. Arrivée sur Millau au Airbnb en soirée. Petite marche pour se détendre et on attaque le 1er repas de pâtes (pour Stéphane) et de riz (pour Antoine). Et il en sera comme cela à chaque repas, agrémentée de carotte vichy pour certain, lardon pour d'autres 🤣.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Remise des dossards le samedi avec visite du village Hoka Templiers. L'occasion de voir quelques personnalités (Sébastien Raichon) et de faire quelques essayage sur les stands des marques qui affichent des tarifs exorbitants. 

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Les traileurs sont prêts, le matériel est en place, le profil a été méticuleusement étudié. L'alimentation est planifiée : une partie ira dans le devant du sac. Le reste dans le derrière pour être sortie plus tard lors d'un ravito. Il est 3h du mat', levé, déjeuné, pour un départ des élites à 5h10 et du SAS N°2 à 5h30. Une belle journée attends nos amis.

19 oct 2025 - Festival des Templiers19 oct 2025 - Festival des Templiers
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résultat

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Récits d'après course (car avant ça va toujours bien)

Antoine

Les Templiers, c'était l'objectif N°1 de la saison 2025. 
Mais en tant que novice sur une telle distance, la préparation à commencée dès le mois de février avec le trail du Glazig (54k / 1300m D+).
Puis en juin, il y à eu le trail de Guerledan (65km / 2700m D+). Et enfin, le trail de Brocéliande (42k et 1300m de D+) sur ma semaine la plus chargée de la prépa.
Malgré des petites bobos sur la fin, la prépa s'est très bien passée.
Le jour de la course, je me lève à 3h du matin pour un p'tit déj en tête à tête avec Stephane. 
Après avoir regardé la vague 1 partir, on s'élance en vague 2 (sur 3) à 5h35. 
Sur les premiers kms de plat, je gère l'allure pour me placer sans me griller. La première difficulté arrive, je me fais beaucoup doubler, mais je maintien le cardio en mode "confort". 
Puis viennent les premiers bouchons dans une belle descente en balcon. C'est un peu frustrant, mais c'est le début de course, ca va s'étirer après (j'y croyais vraiment à ce moment là). 
KM 23, ravitaillement express, grâce à mes tubes Mr Freeze rempli de poudre Iso. 
Dans l'ascention suivante, ça bouchone encore pas mal, faut prendre son mal en patience. Le jour commence à se lever, la frontale passe dans le sac.
KM 37, le premier ravitaillement solide arrive. Pour moi, juste quelques morceaux de bananes + gateaux apéro.
Le circuit nous amène ensuite en haut des Causses, ambiance carte postale avec les fameux "Vases" ainsi que pas mal de vautours et bien sur, le viaduc en toile de fond.... et toujours les bouchons.
KM 45,  une super descente. Pour une fois, le sentier est plutot dégagé, j'en profite et me fais plaisir en courant à bon rythme.  Mais j'ai été un peu trop généreux, j'ai les cuisses qui chauffent. Je temporise sur les km qui suivent pour récupérer un peu.
Une belle cote permet ensuite d'atteindre le 2ème ravito solide (KM 55). 
On est parti depuis environ 7h30, le corps à faim, je prends une bonne dizaine de minutes pour bien me ravitailler. 
Les km suivant passent assez vite, je double, je peux courir à mon rythme, les paysages sont incroyables, la météo est parfaite, le corps et l'esprit vont bien, le top !!!
On arrive enfin à Massebiau, KM 70. 
Il ne reste que 10km, mais les 2 plus grosses difficultés du jour nous attendent.
D'abord la Cade, 3km de sentier mono-trace pour 800 de D+.  Le corps penché en avant, je pousse sur les cuisses et les batons. Le cardio monte lui aussi. Mais c'est pas grave, ça sent la fin. 
Puis le relief se fait plus doux pendant 1 ou 2 km et nous arrivons au dernier ravitaillement solide (KM 73). 
Je recharge vite fait en eau et zappe volontairement l'alimentation solide. Il reste 7 km, ca va le faire.
J'entame une belle descente bien technique. L'organisation y a placé des cordes pour se retenir tellement ça glisse. Malheureusement, ça bouchonne beaucoup et je vais resté "coincé" dans ce groupe jusqu'en haut de la dernière difficulté. 
Et justement, on arrive au pied du tant redouté Pouncho !!!
Une cote des 300m de D+, mais avec des marches énormes. Inutile de prendre les batons, c'est de l'escalade. 
J'avance au rythme du groupe. En même temps, on va pas se mentir, ça permet de soufler !!! 
Enfin, KM 77, on arrive au sommet. Je double mon petit groupe et attaque la dernière descente (ou presque)! 
Je pensais finir en roue libre, grosse erreur: des grosses marches à sauter, des petites cotes, des relances .... le kit du parfait destructeur de quadriceps !  
Allez, une dernière relance pour monter jusqu'à la grotte du Hibou, puis, une descente un peu plus roulante, jusqu'à l'arrivée.
Je franchi la ligne en 11h28, satisfait de ma course.

19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers
19 oct 2025 - Festival des Templiers

Stéphane

Quelle course de malade mental. C'est un mythe, un monument du trail mais pour moi c'est devenu réalité ce dimanche à 5h30 quand le starter a retenti.
C'était mon 3eme objectif de l'année 2025 (après le 60k UTCA, les 65k des passerelles) et j'ai approché cette course avec beaucoup d'humilité et de préparation grâce à Fred et la team ACHV : 1900km et 39000m D+ depuis janvier, une prépa en 3 blocs de 4 semaines depuis le 1er aout avec une semaine bloc dans les Pyrénées fin aout. Je crois que j'avais fait ce qu'il fallait.
Bref. Ce dimanche à Millau, il était temps de lâcher les chevaux. 🔥🔥
Levé a 3h, le petit déjeuné ne rentre pas bien. Malgré les 7h de sommeil je suis dans le gaz. 💀💀
Départ des élites à 5h10. On entre dans le sas de départ. À la fin de la musique Ameno (Era) le starter nous propulse dans la nuit pour 2h30 à la frontale.
Mon objectif avoué et seul vrai objectif car je n'ai jamais fait cette distance : finisher. 🏁 On se l'ai dit avec Antoine : Oui on veut faire une belle course, mais on veut avant tout la finir pour mettre une marque sur un 80k.
Objectif de temps : pas simple, c'est mon 1er 80km mais disons 15h est faisable. Je pars avec du ravito pour 16h de course. Prévoyant. Je finirai en 14h02. 💪
Les premières heures de course sont compliquées : je ne suis pas réveillé, j'ai froid mais je transpire. La 1ere montée sur les causses est un réveil musculaire bien trop dur. Je me fait doublé, doublé. J'arrive au km10 avec les cuisses bien raides déjà. Sur le plateau je prend mon rythme. Au km20 sur la corniche à l'amorce de la descente vers le 1er ravito : bouchon. 😡 J'étais prévénu, Vincent G. me l'avait dit.
Je ne traine pas dans les ravitos. Recharge des flasques et on continu, je suis autonome en alimentation. La suite est roulante. 2nd ravito au 37eme km 1400d+ en 5h15. J'ai 1h d'avance sur mon prévisionnel.
Une grosse descente où je lead un groupe pleine balle m'amène au km48 1700d+ en 7h de course. Il reste 33km et 1700d+. La fin s'annonce bien mais raide. Très raide.
Je repars confiant du point d'eau du km48 mais les 5km et 500d+ qui suivent me calme et j'ai un gros passage à vide sur quelques km jusqu'au ravitos du 56km. Impossible de relancer dans les faux plats montant. Certes c'est une portion à 500d+ sur 8km mais j'ai pas de sensation. Et bizarrement ca passe comme c'est venu et je vis bien la course jusqu'au ravito du km 70.
Et là... 💀🔥 là.... s'annonce la fin brulante du trail. Les cuisses vont manger. mais ca ne me fait pas peur. c'est presque ce j'aime le plus dans le trail, des grosses montées et descentes. Il reste 10km 1000d+.
S'annonce devant moi deux montres ⛰️⛰️: la montée de la Cade (3km 500d+). On débouche sur la ferme de la cade et je crois que c'est fini. Ravito du 73eme. Je prend une soupe pour me calmer. Faut finir ce trail ! Mais j'avais perdu la mémoire du profil. Il restait la descente technique du CAF, avec des bouchons liés à ceux qui sont cramés et ne peuvent pas se lancer dans les graviers qui nous coulent sous les pieds.
Et que dire de la remontée à l'antenne par la Pouncho d'Agast.... un mur d'escalade, des marches d'une hauteur abominable qu'on grimpe littéralement, sur les rochers, en file indienne. Interminable... abominable.... Je ne sais pas où j'ai été chercher l’énergie de monter ca. J'étais prêt. J'avais encire du jus. Marche après marche. Des dalles de plus d'1m de haut parfois à grimper. 1h pour faire 4km depuis le ravito du 73km au somment du Pouncho km77, à 3km de l'arrivée.
Il suffisait de se laisser couler vers l'arrivée. Mais la nuit tombe et obligé de remettre la frontale. Cela fait 14h que je suis parti et il est temps d'arriver. Les jambes sont raides.
L'arrivée se fait dans une ambiance de malade, de nuit, trop beau. L'émotion est là. J'ai tout mis. Ce que j'avais aujourd'hui. Je viens de finir le grand trail des Templiers et je sais aujourd'hui ce que c'est que passer une journée entière dehors dans un effort incroyable. Quelle intensité. J'ai pensé fort aux Phrénétiques et à Thibault qui finissaient la Diag' et ca m'a donné de la force. J'ai rien laché. Le mental était là. J'ai encore pas mal de choses à améliorer et ce trail a pointé du doigts 2-3 pistes.
19 oct 2025 - Festival des Templiers
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Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain

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Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Hey les amis, la saison 2025-2026 a repris et les entrainements sont à guichet fermé. ACHV Nouvoitou vous propose donc des séances pistes (Mardi, Jeudi), préparation physique généralisée (Mercredi), trail (samedi), entrainement cross en inter-club (quelques samedis par an). Pour vous faire découvrir ces disciplines et vous donner envie d'y participer [Car il ne faut jamais dire jamais ! Oh non JAMAIS ! C'est comme avec les enfants : on goute avant de dire qu'on aime pas ! et si on aime pas, c'est pas de la faute de cuisinier ou du coach, ndlr] nous avons créé une série : Raconte moi ta discipline.
 
Après l'article sur les séances pistes/route où la Rédac' avait invité John au micro
 
Après l'article sur le cross où la Rédac' avait invité Bruno au micro
 
Après l'article sur les séances PPG où la Rédac' avait invité Mélissa au micro
 
la Rédac' a invité Fred au micro pour nous parler Trail, avec un T majuscule, SVP. Avant de laisser la parole au coach, un peu de teasing pour le prochain article de la série. Il pourrait s'agir d'une discipline qui mise les sports, une sorte de mélange entre canicross sans canin et de bouée tractée sans bouée (quoique). Je ne vous en dis pas plus !

D’après le site Sports Nature du ministère français chargé des Sports :

« Le trail est une course pédestre se déroulant en milieu naturel sur un parcours matérialisé formé notamment de chemins ou sentiers. Cette activité regroupe plusieurs disciplines : la course en montagne, le kilomètre vertical et les courses en nature couvrant des distances différentes, allant du trail découverte à l’ultra-trail. » sportsdenature.gouv.fr

Le règlement précise aussi que :

« La course en nature est une manifestation pédestre se déroulant principalement en dehors des routes, sans utilisation ni de matériel alpin ni de technique alpine, sur un itinéraire matérialisé … On distingue plusieurs formats de course en nature : trail découverte (< 21 km), trail court (21-42 km), trail (42-80 km), ultra-trail (≥ 80 km). » [vous avez bien lu, si vous faite un trail de 41km, ça sera un trail court 😭. Néanmoins, et comme les coachs aiment nous le rappeler, il ne faut pas banaliser les distances, s'entrainer afin de bien vivre sa course, et y aller progressivement, ndlr].

Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain

Fred ? Prêt pour prend la plume ? T'as l'habitude toi de t'exprimer devant des foules en délire, qui crient ton nom à tue-tête et se mettent en 4 à l'entrainement pour décrocher un petit "c'est bien ça, on continue" au passage dans une côte. Ca ne devrait pas te poser de problème de répondre à 4 questions sans recup. Allez c'est parti !
 

Peux-tu nous expliquer comment tu jalonnes une saison d'entraînement trail pour les adhérents, quels sont les différentes séquences ?
Nous avons un planning coach en commun pour poser les séances à la fois de piste et de trail. Cela permet une cohérence et une progressivité au fil de la saison. Ensuite, j'adapte les séances suivant les saisons. L'hiver, je vais proposer un peu plus de volume* ainsi que du musculaire. Puis après, c'est suivant les objectifs. Quand il y a une course club proposée, la prépa va être orientée sur cet objectif avec des courses intermédiaires appelées "courses d'approche" [tel un trappeur dans l'grand nord, à l'affut de sa proie, objectif en vue, ndlr].
 
#IntsantCulture_VocabulaireRunning : Volume ? qu'est ce que le Volume ? En trail running, le volume désigne tout simplement la quantité globale d’entraînement réalisée sur une période donnée. Il se mesure généralement, en durée (nombre total d’heures courues par semaine/mois), en distance (total de kilomètres parcourus), en dénivelé positif (total des mètres montés). C’est un indicateur central pour planifier l’entraînement, car il permet de doser la charge (volume × intensité) et d’adapter la progression. Par exemple, un entraîneur peut dire : “cette semaine, on augmente le volume de 10 %” pour parler d’un cumul de temps/distance/dénivelé plus important que la semaine précédente.
 
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Peux-tu nous expliquer une séance type, les différentes phases (accueil, présentation de la séance, échauffement, éducatifs, cœur de séance, retour au calme) et l'importance de chaque étape ?
Les séances trail, c'est le samedi. C'est donc le début du week-end, donc ça commence par un petit café, ensuite pâté, muscadet et ça finit par l'apéro... [Vous l'avez compris, on vient aussi aux séances trail pour se marrer, passer un bon moment, et Fred est un sacré leader en la matière, ndlr]
Non, en fait la séance se découpe comme sur la piste avec 4 phases : échauffement, gammes, cœur de la séance et récupération. J'essaie de varier les circuits pour, à la fois rompre la monotonie, et aborder différents aspects techniques. Comme je le dis souvent "chacun y met ce qu'il a envie d'y mettre suivant la forme du moment" [et quand on est en forme, on tape dedans. Titre. ndlr]. Ce qui n'est pas évident à appréhender en trail car il n 'y a pas de repères d'allure contrairement à la piste. [Il est donc important de s'écouter, de courir à la sensation, et le trail apprend cela, ndlr]
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain

Depuis quand tu entraines et qu'est ce qui t'as donné envie de passer tes diplômes et conduire des entraînements ?

J'entraine depuis 2018, et ce qui m'a donné envie de passer mes diplômes est avant tout l'envie de transmettre mon expérience et partager ma passion. Ce qui me réjouit le plus c'est de voir des personnes arriver au club avec des difficultés en descente par exemple, et au bout d'une saison avoir surmonté ce stress. Cette année, je vais être rejoint par Anne-Sophie, ce qui va nous permettre d'éclater le groupe et faire des zooms spécifiques sur l'approche des descentes, des montées, de la course avec bâtons, etc ...
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
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Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain

Qu'aurais tu à dire à ceux qui voudraient rejoindre le club et qui n'ont jamais été licenciés auparavant, qui ne connaissent pas l'ambiance ?

N'hésitez pas ! Vous pourrez suivre une progressivité tout au long de l'année en venant régulièrement aux séances et surtout vous amuser dans l'effort.
La devise du samedi matin pourrait être : "Courir léger, sourire grand" ou bien "Entre cailloux et éclats de rire".
Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrainRaconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
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Raconte moi ta discipline #Trail : Fred est tout terrain
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13-14 Sept 2025 - Trail de la Côte d'Emeraude et des Marathoniers

Publié le

Si vous n'étiez pas fan des légendes Arthuriennes de la forêt de Brocéliande, écoutez un peu celle des Corsaires de St Malo et de l'Ile de Groix.

___________________________

On raconte qu’au large de Saint-Malo, des corsaires fantômes vêtus de noir et blanc, sillonnaient autrefois les falaises et les sentiers de ce qu'on appelle aujourd'hui le GR34, guidant les coureurs [qui à l'époque, courraient en minimaliste, c'est à dire pied nus et avec un pantalon usé, ndlr] comme des phares invisibles.
Leur chef, le redouté Capitaine Sylvain [Hein ?? Sylvain ??? Je sais, c'est bizarre pour un nom de pirate fantôme corsaire, mais après tout, c'est une légende, ndlr], avait juré de défendre ces sentiers contre quiconque ne respectait pas la mer et le vent.
Chaque année, lors du Trail de la Côte d’Émeraude et Trail des Marathoniers de l’Île de Groix, on dit que son équipage noirs et blancs traverse les flots pour rejoindre les falaises bretonnes et encourager les plus valeureux.
Ceux qui sentent un souffle salé sur l’épaule en pleine ascension auraient reçu sa bénédiction pour finir la course [Ceux qui reçoivent un souffle chaud sur la nuque qui sent la salicorne, ... DNF ! ndlr] .
Mais gare aux traileurs qui marchent trop : Les corsaires leur soufflent du sable dans les chaussures à chaque pas marché, au point de plus pouvoir avancer, les jambes comme prises dans les sables mouvants de la plage.

___________________________

Alors ? Cette Légende ?

Spécificité de le Bretagne ? Elle est bordée d'océan et de mer. Pour ceux qui n'ont pas de cheveux, les ont fait migrer sur leur barbe ou aiment tout simplement avoir la pilosité au vent, la Bretagne vous propose toute l'année ses trails de bord de mer, sur le GR34, et sur le tour des iles.

Ce week-end il y avait donc le Trail de la Côte d'Emeraude (TCE) et le trail de Marathoniers. Pas besoin d'envoyer l'armée quand on a les bon soldats ! Visez-donc ces trois là ???

  • Trail de la Côte d'Emeraude
    • 32km 540D+ : Mickael et Guillaume
    • 54km 1200D+ : Olivier D.
  • Trail des Marathoniers
    • 28km 760D+ : Didier

Et bim ... 100% finishers !!! Ou comme on dit en Breton : « Ha setu … 100% echuadennourien !!! »

13-14 Sept 2025 - Trail de la Côte d'Emeraude et des Marathoniers
13-14 Sept 2025 - Trail de la Côte d'Emeraude et des Marathoniers
13-14 Sept 2025 - Trail de la Côte d'Emeraude et des Marathoniers

Sensations d'après course ? (car avant ca va toujours bien)

Guillaume : Très beau parcours sur le GR34, entre plage et sentiers côtiers. Quelques goutes mais surtout un beau soleil par moment 🤩. Je suis content de ma course que j’ai pu partager avec Mika pendant 10kms. On est parti dans les derniers donc on était bloqués sur quelques passages au début. Il me manque du jus à la fin sur la dernière ligne droite.

Mickael : Parti en queue de peloton avec Guillaume , j'ai fait les 10 premiers kms de chemins en mode gestion. 2 ou 3 bouchons dans les 5 premiers kms. On rejoint le GR34 au niveau de l'anse Duguesclin au 8eme km [on sent le mec qui avait étudié le parcours, ndlr]. Côté météo, petite pluie et soleil en fin de course. Les 10 derniers kms alternent plages (marche sur sable mou) et portions roulantes. Les sensations étaient là, j'ai pu doubler beaucoup de coureurs notamment en fin de parcours notamment les 5 derniers km le long de la plage du sillon. J'ai bien fini et bien profité du panorama. Pas de bobos, pas de problèmes, tout est au vert en ce début de saison 👍

Olivier : Trail de prépa pour les hospitaliers, genou OK, crampes aux 37eme et c'est reparti 3' après, crampes au 47eme, et pb digestif, difficile de manger et malgré ce qui était bu, toujours assoiffé, gros coup de mou, marche pendant plusieurs km, et reprise de la course sur la digue du sillon avec un affreux vent de face. Marche dans les cotes et aussi sur la sable. Très joli trail, pas eu de pluie au final ! Très joli paysage, avec encore quelques naturistes 😀 [c'est aussi ca la beauté des paysage, ndlr]. Des gros encouragements des coureurs avec qui tu partages la course et des accompagnateurs de ceux derrière toi, qui se serve de toi comme repère et qui cherche ton prénom avec ton dossard sur l'application pour t'encourager ! Rassurant pour la suite, renfort musculaire à amplifier et ça va être bon. Vengeance sur le TTG abandonné, reprise des semelles orthopédiques et du sérieux sur le renfort musculaire du genou et du yoga. Test d'alimentation, validation des petits cubes de gomme à mâcher, et retrait d'une barre chocolatée qui passait sur petite distance.

Didier : un très beau trail qui a démarré sous un déluge de pluie si bien que l'arche de départ s'est dégonflée et le départ retardé de quelques minutes. Un très beau trail qui ressemble à sa grande sœur jumelle - le trail de belle île - avec de belle descentes très techniques rendues glissantes par la pluie tombée et des montées très raides surtout lors des 5 derniers kilomètres. En tous cas pour ma part les jambes ont répondu presentes. Finisher en moins de 3h30.

13-14 Sept 2025 - Trail de la Côte d'Emeraude et des Marathoniers
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14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande

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On raconte qu’au cœur de la mystérieuse forêt de Brocéliande, là où la brume danse entre les chênes centenaires, un vieux chemin serpente, invisible aux yeux du commun des mortels. C’est le Sentier des Âmes Agiles, un tracé secret du Trail des Légendes de Brocéliande que seuls les cœurs courageux et les mollets bien affûtés peuvent emprunter.

Un matin de pleine lune, un groupe de traileurs venus du lointain pays de Nouvoitou — l’illustre ACHV Nouvoitou — décida de percer le mystère du sentier. On dit qu’à chaque kilomètre parcouru, la forêt leur lançait un défi : racines tordues surgissant du sol, côtes raides comme des remparts, ruisseaux glacés à traverser d’un bond [ruisseaux qui, dit-on, sentent comme la rosée du matin d'une ferme porcine bretonne, que certains choisissent pour hydrater leur casquette en plein effort, avant de se rendre compte que l'odeur n'est pas une légende, ndlr].

Mais plus nos traileuses et traileurs avançaient, plus la magie de Brocéliande se révélait : les chênes millénaires murmuraient des encouragements [Allez courage, Ravito dans 5km ! 🤬], les korrigans leur montraient des raccourcis secrets, et même Viviane, la Dame du Lac, surgit d’un étang pour leur tendre des fioles d’eau enchantée [certains jurent que c’était du sirop d’érable, mais personne n’a osé goûter, même pas Charles 🤒].

Au bout du sentier, après avoir avalé des côtes plus raides qu’un mur d’escalade et sprinté sous des averses féeriques, les traileurs de l’ACHV Nouvoitou atteignirent une clairière baignée de lumière. Là se dressait une stèle de granit gravée d’un message :

« À ceux qui courent sans faillir,
La forêt offre l’esprit et la force.
Revenez chaque année, et le Sentier vous guidera. »

Depuis ce jour, on raconte que lors de leurs entraînements trail le samedi, les traileurs de l’ACHV entendent parfois, dans le souffle du vent, l’écho d’un korrigan qui leur crie : « Allez, plus vite, c’est la dernière côte ! »

14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande
14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande
14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande

Ce n'est pas un troupeau mais une légion qu'ACHV Nouvoitou a envoyé au trail des Légendes de Brocéliande 2025. Certains pour un trail de reprise de début de saison, certains pour préparer des trails à venir comme le Neveztell Trail, Le festival des Hospitaliers, le festival des Templiers, d'autres comme un trail objectif de début de saison pour valoriser le travail de l'été. On notera un 100% finishers !!! 💪💪💪

- 12km 200d+, samedi 17h30 : Céline et Julie
- 9km 100d+, dimanche 10h : Isabelle P
- 14km 300d+, dimanche 9h30 : Ludovic, Valentin, Isabelle J, Marine, Mélina
- 42km 1000d+, dimanche 9h15 : Antoine, Stéphane, Olivier
- 54km 1300d+, dimanche 7h45 : Basile, Vincent, Jérémie, Loïc, Charles, Mickael

14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande

Sensation d'après course ? (car avant, ça va toujours bien, hein Charles ?)

Julie : Deuxième trail, je commence à y prendre goût 😃 Super parcours sous la pluie et dans la boue 🌧 J'ai progressée niveau temps malgré le manque d'entraînement cet été donc très contente. La saison est lancée 🏃🏻‍♀️

Mélina : C’est également mon 2ème trail. Il y a un beaucoup de boulot côté chrono 🤪 mais j’ai bien aimé le parcours et même la boue ne m’a pas trop effrayé 😉 j’ai fini la course avec l’envie d’en refaire une 😀

Isabelle J. : Un 14km tranquille pour la reprise, un peu de pluie mais pas trop, un peu de boue, mais pas trop, un peu de côtes mais pas trop😉 et puis c’était joli de courir dans la forêt . Par contre un peu déçue de mon temps car il y avait pas mal de bouchons, au départ , classique mais aussi à l’arrivée car on retrouvait un autre groupe sur les 3 derniers km. Finalement contente car j’ai fait de belles rencontres 😀

Marine : Sous une petite brise bretonne, quelques rochers glissants, mais sans trop de boue, le 14k (qui en faisait 15 d’ailleurs 😜) était une chouette course de rentrée ! Maintenant je sais ce que j’ai à travailler pour l’année… un peu tout 😅. Contente tout de même de ma course. 🏃‍♀️

Isabelle P. : Une remise en jambes... Bon il y a du boulot..... mais petite course nature bien agréable   dans les bois, dès le début ça marche dans le chemin étroit puis sur la fin lorsque se rejoignent les parcours, on se range et on laisse passer les coureurs chevronnés, mais bonne ambiance, j y ai croisé Ludo. Puis arrivée je vois Benoît l animateur (c est lui qui anime la conférence du Neveztell Trail) j en profite pour lui demander de faire la pub pour notre trail et le tour est joué.... . Et bravo à tous 👏

Vincent : Ça bouchonne dès le début, le rythme est imposé par les autres car difficile de doubler. Une météo bien grise sur la première moitié de course. On a le droit à des rochers, des chemins en sous bois, de quoi tremper nos chaussures. Au ravito du 26km, je retrouve Charles et Basile, Charles part pleine balle, Basile reste un peu et promet de nous reprendre avant la fin de course (et je le crois). Ça me motive à avancer, si c'est une côte je marche sinon je cours. La deuxième partie est plus roulante avec de (trop?) longue portion de route, qui me donne envie d'avoir des côtes pour marcher. L'essentiel reste des chemins, je finis par doubler Charles avant le terrain de moto cross et une deuxième fois après... (Y'en a qui ne s'arrête pas à tous les ravito 😉). Les jambes tiraillent après 40km mais on a un peu de soleil pour le moral. Basile ne m'aura pas eu 😌.

Stéphane : Voila comment finir une belle semaine d'entrainement à 95km 💪, le tout par une sortie longue de 5h35 en Foret de Brocéliande à la rencontre de la Dame du Lac. Les jambes etaient enbuées ce matin mais prêtes à faire feu pour finaliser cette semaine de charge avec ce trail d'approche. Trail exigent, toujours en relance, ca n'en finit pas de monter et descendre, sur terrain pas trop glissant malgré la pluie d'hier. Un bon morceau de fait pour la prépa du festival des templiers dans 5 semaines. Cette année l'organisation n'a pas obtenu le droit de passer dans la carrière mais ils en ont rajouté ailleurs du km et d+ (1000 au programme, 1300 à l'arrivée). Je crois que nous étions tous content mais rincé physiquement. Ca veut dire que ca a bien bossé. TOP. Je retiendrais néanmoins qu'il faut est plus utile d'ouvrir ses narines avant de plonger sa casquette dans un ruisseau plutôt qu'après, sous peine de sentir le lisier durant les heures de trail qui suivent.

Mickael : Un début plutôt cool. Au 34è km, des signes de crampes. Puis à partir du 43è km et jusqu'à la fin, des crampes en série. Un jour, quelqu'un a dit :"la douleur n'est qu'une information". Il faut croire que j'ai pas trop compris le dicton. 🤨 Une course mitigée au final.🤔

Basile : Grosse course pour préparer le trail des hospitaliers fin octobre. Pas mal de test au niveau de la nutrition et de la course avec bâtons. Par contre mentalement j’ai alterné entre désespoir et euphorie.

Loïc : Bon à la base c’est un trail de prépa pour les Hospitaliers en Octobre. Départ bien trop rapide avec le gang des affamés des racines, puis plus cool ensuite, manque de souffle dans les montées, et une fin interminable. Bah oui à la base c’était 54km de prévu, bon quand on aime on ne compte pas 😜

Charles : Première fois sur 54km, pas d'objectif de temps, juste le finir 😊. Départ tout en gestion jusqu'au 26eme km, j'ai accéléré un petit peu, mais je n'aurai pas dû... Au 46eme km, les cuisses ont commencé à avoir mal, et j'ai très mal géré mon alimentation. Du coup, la fin était compliquée surtout quand on m'a annoncé 2,5km de plus... 😭😭😭 Mais j'ai réussi à finir quand même 😂. Petite alerte après la course, j'ai fini au poste de soin avec verre d'eau sucré, et surtout des crampes jusqu'au bout des doigts 😱.

Antoine : une très belle course sur un terrain de jeu technique et valonné, j'ai vraiment apprécié le circuit, même la côte du terrain de moto. les organisateurs ont été un brin taquin en nous ajoutant quelques centaines de mettre de D+ à ce qui été annoncé, mais avec les objectifs à venir, tout D+ est bon à prendre 😉

Jérémie : Début de course hyper technique jusqu’au 26km ou l’utilisation des mains n’était pas de trop. Ajouter ça, une circulation bien dense digne d’un chassé-croisé entre juillettiste et aoûtien. Plus roulant après le 26 et on peut enfin courir et surtout avoir la sensation d’avancer. Coté ressenti c’est plutôt pas mal. Pas de grosse douleur ni de défaillance j’ai tenu le même rythme sur les parties roulantes et ça jusqu’au bout. Par contre après discussion avec Vincent faut que je travaille mes ravitos 😂 parce que j’y reste beaucoup trop longtemps (c’est ça de causer avec tout le monde). Super trail avec de beaux chemins et quelques panoramas très sympa.

Olivier : Troisième participations au Trail de Brocéliande pour moi ! J'avais pour but de boucler la course autour des 6 heures, et le défi est relevé. ​Dès le départ j'ai rapidement laissé filer les deux lièvres, Antoine et Stéphane, pour ne pas me fatiguer à les suivre dès le début. Pour me préparer au prochain objectif, l'important était d'être régulier, tant dans ma course (toutes les montées en marchant) que dans mon alimentation, avec des prises régulières. Au dernier ravitaillement, la fatigue se faisait sentir. J'étais déçu de ne pouvoir avaler que du liquide, mais heureusement, il me restait encore des provisions dans ma besace. La dernière ligne droite, plutôt roulante, m’a mené jusqu’à l’arrivée : j’ai survécu à Brocéliande !
Bravo à tous 👏

14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande
14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande14 Sept 2025 - Trail des Légendes de Brocéliande
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le mot de la fin pour notre coach Trail FRED : "Bravo à tous, sacré bande de champions championnes"

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Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)

Publié le

L’UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc) est une course mythique de trail running qui fait le tour du massif du Mont-Blanc en passant par la France 🇫🇷 (la vie en rose), l’Italie 🇮🇹 (La dolce vita) et la Suisse 🇨🇭 (Gemütlichkeit). Elle couvre environ 170 km avec près de 10 000 mètres de dénivelé positif, ce qui en fait l’une des épreuves les plus exigeantes au monde. Chaque année, des milliers de coureurs amateurs et élites se retrouvent à Chamonix pour tenter cette aventure hors norme. L’UTMB est souvent considéré comme « la coupe du monde du trail » en raison de son prestige et de son niveau de compétition. Au-delà du défi sportif, c’est aussi une grande fête de la montagne, avec une ambiance unique qui rassemble coureurs, bénévoles et spectateurs.

Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)
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Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)
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Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)
Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)
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Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)
Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)

Revivez en images quelques paysages (Crédits : Loïc)

Pour les amoureux des ultras comme les deux barjos que nous allons mettre à l'honneur aujourd'hui, Sylvain et Rémi, l'UTMB (comme la Diagonale de fous) représente souvent un mythe, une course à faire, un objectif, souvent lointain. Pourquoi lointain ?

  • Déjà, car on n'y vient pas en tong avec sa serviette de plage comme à la fête foraine attiré par l'odeur des churros et le bruit d'un speaker qui braille dans un micro "allez, chopez la queue du Mickey". NON. On s'y prépare, on la visualise, on l'imagine, on la voit se dérouler dans notre tête et dans nos jambes. On s'entraine, on planifie, on avale du volume, des blocs, on pête de la fibre, on régénère. On use des chaussures, des maillots, des coachs.
  • Et enfin parce qu'il faut un ticket d'entrée qu'on n'achète pas au guichet du théatre "Guignol et la Pat'patrouille" en disant à la vendeuse maquillée au nez rouge "c'est cher mais je vais vous prendre 3 places quand même". NON. Il faut s'y qualifier, via un tirage au sort, ou celles et ceux qui ont cumulé de "stones" lors de courses précédentes terminées peuvent participer. 1 stone = 1 chance au tirage, 12 stones = 12 fois plus de chances. Et c'était le cas de Sylvain. Il l'attendait, la voulait cette course. Et chaque année, ça augmente, avec toujours de plus en plusde monde voulant participer.

#Instant_Stat_UTMB: En 2025, les candidats à l’UTMB ont en moyenne accumulé 6,4 Running Stones pour participer au tirage au sort, contre 5,4 en 2024. Statistique beaucoup moins utile que la suivante. En effet, parmi ceux qui ont effectivement été tirés au sort et sélectionnés, la moyenne est nettement plus élevée, 8,9 Running Stones en moyenne. Il faut donc avoir fait 3 courses UTMB à 3 stones/courses pour prétendre participer à celle de Chamonix. 💰💸💳

Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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Pas de quoi décourager Sylvain et Rémi, qui se sont préparés comme des amateurs qu'ils sont [si on compare à la tête du peloton de cette course], mais comme des passionnés avant tout [la raclette sur la photo du dessus, s'apparente quand même au repas du condamné]. Et vous allez voir qu'il en fallait du physique, du courage, et beaucoup mental pour passer ne serait-ce que la première nuit. Le parcours cette année était modifié à cause d'éboulement et il a même été modifié durant la nuit à cause des intempéries. Le kit grand froid était activé, la neige attendait nos amis sur les hauteurs du col du Bonhomme. Sacré Bonhomme. 2300 m d'altitude.

La musique gronde place du Triangle de l'Amitié. 17h45 la masse s'élance. Sylvain et Rémi sont de la partie. L'ACHV repose désormais sur le liveTrail pour suivre l'avancée de ses coureurs et sur Aurélie, la femme de Sylvain qui se balade de ravito en ravito avec les enfants pour réchauffer le cœur de son coureur de mari et donner des news aux amis. Elle témoigne sur sa course à elle, de son point de vue d'assistance, en bas de l'article.

Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)

En cette rentrée, on a décidé à la Rédac' de vous offre un grand format pour cet article. Vous aurez donc un condensé de ce qui se fait de mieux dans la série #RaconteMoiTaCourse #Kikakouru avec Sylvain et Rémi et en bonus #RaconteMoiTonAssistance avec Aurélie.

Il faut aussi dire que Sylvain, au delà d'être licencié S/L AC HAUTE VILAINE, président de la JSN Athlé, fait partie d'une bande de copains, les Spartiates Runners (suivez sur : Instagram, Facebook, blog) qui courent pour l'association HAROZ.

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 "La dissemblance des doigts de la main est la preuve de la solidarité."

Kheira Chakor

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HAROZ est une association bretonne et locale « HAROZ » qui signifie  "héros" en breton.  Cette association vient en aide aux enfants hospitalisés principalement dans la région de Rennes en leurs offrant des jouets, des livres ou autres surprises mais également en leurs permettant de rencontrer des supers héros, princesses ou personnages de dessins animés dans les différents services de soins. L’association se déplace également à domicile pour rendre visite aux enfants avant ou après une intervention chirurgicale afin de les soutenir et les rassurer. Sa mission étant de rendre les séjours des enfants hospitalisés ou en IME moins tristes, elle met tout en œuvre pour décorer les services de soins avec des stickers, des draps colorés (comme à la maison) ou encore en proposant des décorations pour Halloween et Noël. (suivez sur facebook, web, ...)

https://www.haroz.fr/

 

Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)

Rémi et Sylvain seront finishers de cet UTM 2025. Un grand bravo eux d'avoir été au bout de cette épreuve et de nous avoir procuré du plaisir à les suivre.

Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)

Revivez le film interview de Sylvain à l'UTMB (Crédits : Aurélie)

Rémi :

  • D'où t'es venu l'idée de faire cette course ?

Ça fait quelques années que je suivais la rediffusion de l'UTMB, voir de toute la semaine, et je me suis dit : pourquoi ne pas voir ça de l'intérieur. C'est LA course mythique en ultra ! Quand j'ai commencé à courir, j'ai 2 copains qui l'avaient courue et ça me paraissait tellement fou et inaccessible, mais avec les années, en allongeant les distances, je me suis rendu compte que c'était peut-être pas si impossible !

  • Comment l'as tu préparée ?
D'abord en allongeant les distances sur plusieurs années et en m'essayant sur d'autres Ultras. Le tirage au sort avec les stones et l'index oblige à en faire de toute façon.
Ensuite pour la partie spécifique cette année, pas de course de prépa mais j'ai essayé de faire de la montagne avec un stage trail de 3j dans le Beaufortain, une belle sortie dans le massif du Sancy un jour où j'étais pas loin, et 2 jours en mode bloc pendant une semaine de vacances dans les Alpes. A part ça, j'ai surtout essayé de faire un bon volume de base semaine après semaine. La difficulté était que je sautais un peu dans l'inconnu : je n'avais jamais fait de course de plus de 20h et je partais ici pour plus de 30 !
 
  • Comment s'est passé ta course, tes sensations ?
Alors on n'a pas été gâtés par la météo. Ça a tenu jusqu'au départ mais il s'est mis à pleuvoir dans les 5 premières minutes après. Le départ est juste incroyable, pendant les premiers kilomètres on fend une horde de spectateurs qui nous encouragent à fond. Pareil un peu plus tard, quand on arrive à Saint-Gervais, puis aux Contamines. Pendant tout ce temps, on a des bonnes averses ce qui fait qu'on est trempés. Puis dans la montée vers le col du Bonhomme, le vent se lève et le froid et la neige arrivent. Je m'habille avec tous les vêtements chauds que j'ai, mais je prend quand même un bon coup de froid, j'enfile des petites moufles étanches mais je ne peux pas mettre mes gants car mes mains sont trempées et gelées. Je demande même à un bénévole de me mettre mon bonnet car je n'arrive pas à ouvrir ma poche. Une fois en haut, le chemin de la descente est une patinoire de boue, une descente façon holiday on ice, mais sans l'esthétique ! Le reste de la nuit continue dans la même veine jusqu'à la base de vie de Courmayeur, au km 80 ou je peux récupérer mon sac de délestage. J'arrive bien entamé et je prends le temps de me changer entièrement, de refaire mon sac avec des affaires sèches avant de repartir en meilleur état. La suite du parcours est rythmée par des montées puis descentes très longues. Niveau sensations j'ai des hauts et des bas et je passe beaucoup de temps à chaque ravito, mais dans l'ensemble ça passe plutôt bien. J'ai les orteils qui tapent dans le bout des chaussures sur la 2e partie, et je vais souffrir des pieds de manière incrémentale sur toute la fin de course, au point de devoir ralentir fortement dans les descentes. Au début de la 2e nuit, je passe en mode zombie sur les ravitos, j'y passe beaucoup de temps principalement parce que je n'arrive pas à m'organiser. Enfin j'arrive à Vallorcine, le dernier ravitaillement et il ne reste qu'une montée et une descente, mais qui dure au moins 4h ! Je prends 15min de sieste et un gel à la caféine et ça part. Je m'éclate encore une fois les orteils sur la dernière descente avant d'arriver à Chamonix et c'est enfin la dernière ligne droite et le passage sous l'arche. Au final la préparation semble avoir été suffisante pour que les jambes tiennent et me permettent encore de courir à la fin de course, j'arrive très fatigué mais pas complètement éclaté.
 
  • Qu'en retiens-tu et qu'aurais-tu à dire à celui/celle qui voudrait la faire ?
C'est une aventure incroyable mais pas infaisable ! L'ambiance est juste magique (même si un peu too much niveau marketing dans les rues de chamonix). Pour réussir à se préparer je pense que c'est important de passer au moins quelques jours en montagne dans l'été et d'avoir déjà fait quelques ultras. Et avoir quelqu'un qui fait l'assistance doit aider grandement, même si c'est un job très compliqué sur l'UTMB !
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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Sylvain :

  • D'où t'es venu l'idée de faire cette course ?

L'UTMB représente LA course à faire en ultra trail et c'est donc naturellement que je m'y suis intéressé depuis plusieurs années. J'avoue également que les sorties du dimanche matin avec Sylvie et Bertrand Panaget dans mes débuts au club ont aussi été un facteur.

  • Comment l'as-tu préparée ?

Je l'ai préparé classiquement mais avec + de vélo cette année. Par contre, j'ai tellement entendu dire que l'UTMB était "facile" ou "roulant" à côté de la Diag que j'ai sans doute sous-estimée cette course et suis parti un peu trop confiant dans la prépa.

  • Comment s'est passé ta course, tes sensations ?

La course a été compliquée la première nuit en raison des conditions climatiques mais malgré tout, j'avais de bonnes sensations et cela déroulait plutôt bien jusqu'à Courmayeur (mi course). A partir de ce moment-là, j'ai commencé à sentir les premières douleurs musculaires et tendineuses qui m'empêchaient réellement d'avancer correctement dans les montées. Je ne prenais pas de plaisir dans ces montées mais heureusement, je m'éclatais dans les descentes suivantes en mettant un rythme bien supérieur aux autres concurrents près de moi. De cette manière, j'ai sans cesse réussi à remonter au classement jusqu'à Vallorcine. Enfin, les 15 derniers kilomètres ont été un vrai calvaire car en + de ne plus arriver à courir en montée, je ne pouvais plus avancer non plus en descente et sur le plat. Malgré mon rythme très faible, j'ai réussi à reprendre du plaisir dans la descente vers Chamonix car je savais que c'était gagné, que j'allais terminer cet UTMB quoi qu'il arrive !

Globalement, je suis satisfait du résultat et j'ai pris du plaisir sur cette course qui est aussi une épreuve familiale réalisée avec ma femme et mes enfants qui m'ont suivi à chaque ravito ou c'était possible. Le soutien de la famille, des amis, du club, de l'association Haroz pour laquelle on a créé une cagnotte ... ce sont autant d'éléments complémentaires qui donnent la force de se battre et d'aller au bout !

  • Qu'en retiens-tu et qu'aurais-tu à dire à celui/celle qui voudrait la faire ?

Ne jamais prendre un ultra à la légère 😂. Travailler le renforcement musculaire global. Je dis très souvent à ceux qui veulent se lancer et qui me demandent : "Quand je participe à un Ultra, je sais déjà avant de prendre le départ qu'il va y avoir des passages difficiles avec des douleurs ! La seule inconnue est de savoir où on va avoir mal et à quel moment de la course !" C'est important pour moi de me le rappeler dans les moments difficiles car cela permet de ne pas lâcher ... Dans la très grande majorité des cas, ces phases finissent par passer 😀.

Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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Aurélie :

Un petit retour d'expérience sur cette aventure de dingue en mode suiveurs. Beaucoup moins d'appréhension pour ma part que durant la Diag mais c'était un truc hors norme. Un début de course dans des conditions plus que moyennes, et oui nous aussi on a mouillé 😁.

Un passage au 1er ravito auquel je ne m'étais pas préparé, je n'ai jamais vu ça, difficile d'avancer jusqu'au poste de contrôle pour pouvoir entrer dans le ravito, heureusement qu'une Nana a hurlé qu'il fallait me laisser passer. Une fois arrivée dans le ravito, je me suis dit, mais c'est quoi ce délire, c'est la guerre, impossible d'avancer, de s'asseoir, Sylvain a dû se changer debout collé serré avec tous les autres. Je me suis dit, si c'est comme ça tout le week-end ça va être chaud !!! Je n'ai pas essayé de rentrer avec les enfants, heureusement !!!

Ensuite direction Notre Dame de la Gorge, on a pu le voir dans les anneaux Hoka, mais c'était limite :-)
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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Puis retour à l'appart pour essayer de dormir un peu, mais pour ma part, c'était très compliqué surtout quand j'ai vu qu'ils avaient modifié le parcours à cause des conditions qui étaient horribles, je n'arrivais pas à joindre Sylvain au tel du coup, j'avais un peu peur de l'état dans lequel on allait le voir à Courmayeur.
2eme ravito, Courmayeur, Sylvain est bien, Emma a pu rentrer, les conditions étaient plus normales 😁
Rémi était là également, Emma lui a rempli ses flasques 😀
Ensuite grosse pause avant La Fouly, on décide de repasser à la voiture pour se reposer et on se fait un bon petit restau à Chamonix , les enfants avait besoin de manger un vrai truc 😀 [en pensant à papa bien sur, ndlr]
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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On a pu voir l'arrivée de Tom Evans, une ambiance de folie. Sylvain a mal et pense que c'est peut-être à cause de ses chaussures (changement à Courmayeur), on repasse donc à la voiture pour les prendre, mais elles ne servirons pas finalement, on va les promener toute la journée :🤪
Puis Go vers la Fouly, mais c'est là que ça se complique, la navette pour aller à Orsières devait être un direct, mais finalement ils nous ont arrêté à Vallorcine, et on a attendu 1h30 au moins pour réussir en rentrer dans une nouvelle navette. On n'a même pas pu profiter de l'ambiance de dingue qu'il y avait sur ce ravito, passage de Courtney notamment, sinon on aurait perdu notre place dans la file.
Les minutes passent et on doit se faire une raison, il ne sera pas possible d'arriver à La Fouly à temps. Une fois dans la navette, j'essaie de joindre Sylvain pour lui dire qu'on ne sera pas là, mais impossible, à chaque essai, ça coupe au bout de quelques secondes. Heureusement que c'était un ravito sans assistance.
Je suis un peu dans le dur, l'imaginer souffrir, ne pas pouvoir le voir alors qu'on avait dit qu'on y serait et que normalement, on avait large le temps, on fait couler quelques larmes 😥. Je m'étais dit que je ne craquerais pas devant les enfants, mais je n'ai pas réussi 😪
Puis Champex, Sylvain est bien [sur la vidéo, on dirait vraiment pas. mais qui serait aussi bien que cela après autant d'effort, ndlr], les enfants ont pu venir tous les trois dans la zone d'assistance, c'était cool.
Raconte moi ta course #10 - Sylvain et Rémi autour du Mont Blanc (UTMB)
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Direction Trient, une ambiance de folie, Rémi arrive un peu en mode Zombie, mais impossible de l'aider, c'est d'ailleurs très frustrant d'être là, mais de ne rien pouvoir faire. Ensuite, Sylvain est sur le point d'arriver, le mec au contrôle était mal luné et n'en finissait pas de me laisser entrer. Il me dit "De toute façon il ne sera pas en avance", je lui qu'il n'en sait rien et au final, il arrive avec 2 minutes d'avance !!! Sylvain me dit, "j'ai fait la descente de ma vie, c'était génial" [ce type est un grand grand malade, ndlr], ravito express et go go go vers Vallorcine.
On a attendu longtemps sur ce ravito dans le froid 🥶. Rémi est arrivé et est resté un moment, j'ai pu le rejoindre quelques minutes dans la zone d'assistance, lui filer un gel et go, il repart quand Sylvain arrive. Sylvain est bien, il s'habille chaudement pour la dernière ligne droite. C'est parti pour encore presque 5 heures d'effort. Pour nous, c'est direction Chamonix, changer la voiture de parking pour ne pas dépasser les 24h et essayer de dormir un peu avant l'arrivée. Il fait un froid de canard 🥶. Pour moi, toujours la même chose, impossible de relâcher, mais même si je ne dors pas, je me repose un peu. Et puis le graal, il arrive, il passe cette ligne d'arrivée !!!
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Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion

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Vous cherchez une reconversion sportive ? Vous voulez changer d'activité ? Faites comme Charles ! Arrêtez de courir après un ballon pour courir, mais après quoi ... ?

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“Il faut bien courir après quelque chose...”
Nicolas Rey, Courir à trente ans

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Charles a signé à l'ACHV Nouvoitou pour régulariser et diversifier les entrainements, progresser et profiter de l'encadrement dans un cadre adapté pour pratiquer le trail (sa préférence à lui) [et ma préférence à moi, ndlr]. Et vous allez voir qu'il n'y va pas par quatre chemins. Pas avare d'effort à l'entrainement et en course, Charles sait respecter les consignes "répondre en 2-3 phrases". Et c'est simple, clair, précis, 3 qualités souvent évoquées quand on parlent des consignes des coachs de l'ACHV Nouvoitou [ce blog ne véhicule aucune ironie, ndlr].

Charles, t'es prêt ? Ça va partir direct et tu pars pour une série de 6 questions sans récup. A toi la plume

Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
  • D'où t'es venu l'idée de t'inscrire à ACHV et pourquoi ce club ?
Après avoir arrêté le football, je me suis mis à courir et faire quelques trails dans le coin, mais je voulais progresser dans la gestion des courses et surtout varier les entraînements.
J'avais quelques amis qui étaient à l'ACHV, j'ai donc décidé de m'y inscrire tout naturellement ! 
 
  • T'es plutôt course sur route, trail, cross, ou bien un peu de tout ?
Je préfère le trail en priorité, mais si il y a une course sur route sympa, ça m'arrive d'y aller.
 
  • Après une saison, t'en dis quoi ? Qu'est ce qui t'as plu ?
Ce qui me plaît, c'est la variété dans les entraînements et surtout l'ambiance et la cohésion de groupe. Quand on est tout seul à courir, ce n'est pas motivant de faire du fractionné ou d'autres exercices... En groupe, c'est quand même plus motivant !
Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
  • Que penses-tu des lieux où on s'entraîne, de l'encadrement, des entraînements ?
Personnellement, j'habite à 150m de la piste donc c'est que du bonus pour moi ! Je pense qu'à Nouvoitou, on est pas mal fourni en chemin et talus pour s'entraîner ! De plus quand on a des coachs(es) qui sont présents tout le temps et qui nous préparent des exercices différents à chaque fois, c'est quand même le top !
 
  • Est-ce que tu as en tête une course pour la saison prochaine qui te ferait envie ? un objectif ?
Mi-septembre, je me suis inscrit sur le Trail de Brocéliande (54km), ça va être un gros défi. Mais l'objectif de l'année pour moi ça sera le Trail de Guerlédan (66km) et bien évidemment le Trail de Nouvoitou !! 
 
  • Qu'aurais tu à dire à ceux/celles qui réfléchissent à faire le pas de se licencier à ACHV Nouvoitou ?
Foncez !! Vous allez progresser et vous serez bien accompagné !!
Raconte moi ta saison #6 : Charles en reconversion
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Raconte moi ta saison #4 : Guillaume n'a pas mis longtemps à se décider

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Raconte moi ta saison est vraiment la série ACHV Nouvoitou en vogue cette semaine, aucun doute. Un jour un nouvel adhérent. Les forums des assos sont en vue, et il est temps de montrer à ceux qui hésitent encore que comme le dit le dicton .... l'ACHV Nouvoitou, ca vaut l'coup. Ils le disent tous : "si t'hésites, viens faire une séance, tu verras bien". Et celui qui se présente au micro n'a pas mis longtemps à mordre à l’hameçon. Il s'était donné 1 semaine pour réfléchir, du mardi (séance piste) au samedi (séance trail), et bimmmm !!! Il n'aura fallu qu'une séance pour le séduire. 

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“La plus grande difficulté n'est pas tant de prendre des décisions que de les assumer.”

Serge Uzzan, Philosophe.

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Guillaume est un jeune papa dynamique fraichement arrivé sur la commune de Nouvoitou et en recherche d'une activité sportive régulière dans une bonne ambiance et un club sans prise de tête [j'ai l'impression d'écrire ma propre biographie, ndlr]. Ce qu'il ne savait pas encore, c'est qu'il allait aimer et progresser sur la route et les chemins, et ce dans une ambiance conviviale. Comme il le dit lui même, il a vite trouvé sa place [pour un timide comme lui c'est flatteur envers le club, ndlr].

#Guillaume, t'es échauffé ? Je sais que t'apprécie pas nécessairement les gammes de John [information non vérifiée, ndlr], mais je te conseille quand même de faire deux trois déroulés de pied et de langue pour répondre aux questions qui s'annoncent. Il va de soit qu'il est interdit de dévoiler, même à sa femme, les question envoyées par la Rédac'. La peine encourue est une séance de triple 45" avec Fred un samedi. T'es prêt ? On part sur une série de 6 questions sans récup'. A toi la plume.

Raconte moi ta saison #4 : Guillaume n'a pas mis longtemps à se décider
  • D’où t’est venue l’idée de t’inscrire à l’ACHV et pourquoi ce club ?

Cela fait plusieurs années que je pratiquais la course à pied en amateur et en solitaire sur Rennes (où j’habitais avant de déménager à Nouvoitou il y a deux ans). Après un an à Nouvoitou, je souhaitais m’inscrire à une pratique régulière de sport encadrée en club (squash, VTT, course à pied…). J’aime faire du sport et je voulais instaurer un rythme pour couper du travail et du quotidien.

J’ai choisi ce club et ce sport pour leur proximité, les nombreux créneaux proposés (mardi, jeudi, samedi et dimanche en off) et la diversité des entraînements sur route (piste en semaine) et en trail (le samedi). Je ne connaissais pas le club avant de demander une séance d’essai début septembre (j’avais remarqué les séances en courant seul le soir). John m’a proposé d’essayer un mardi et un samedi ; dès le mardi soir, ma décision d’adhérer était prise 😅. [et t'as pas déchiré ta licence après la séance du samedi ? 🤣, ndlr]

 

  • Tu es plutôt course sur route, trail, cross, ou un peu de tout ?

Je pratique la course sur route et le trail sur de petites distances. J’apprécie les deux disciplines et j’ai progressé dans chacune.

Cette saison, j’ai réalisé deux semi-marathons (Rennes et Laval) et quelques trails (Orgères, Nouvoitou, l’Urban Trail de Laval et Rennes, et l’Ultra Marin à Vannes).

J’aimerais à l’avenir participer davantage à des trails et profiter des courses où le club est bien représenté. C’est un sport qui suscite beaucoup d’engouement ; il faut bien choisir ses courses (durées et distances) et les préparer au mieux pour en profiter pleinement.

 

Raconte moi ta saison #4 : Guillaume n'a pas mis longtemps à se décider
  • Après une saison, tu en dis quoi ? Qu’est-ce qui t’a plu ?

La saison est passée très vite. J’ai apprécié l’ambiance du club, la bonne humeur générale des séances et les échanges entre membres, autant sur les courses et résultats que sur la vie perso (notamment lors des moments conviviaux de fin de saison). Le niveau est très hétérogène, ce qui facilite l’intégration : on trouve rapidement sa place. Il est souvent difficile de se motiver à courir le soir et en hiver, mais j’y vais sans réfléchir et je ne suis pas seul : il y a une bonne assiduité aux séances. Je me dis que j’aurais dû m’inscrire un an plus tôt 🤣. J’ai hâte de reprendre en septembre !

 

  • Que penses-tu des lieux où l’on s’entraîne, de l’encadrement, des entraînements ?

Pour la partie trail du samedi, on a la chance d’avoir de beaux terrains de jeu sur Nouvoitou, Domloup et Châteaugiron. J’ai découvert de nouveaux sentiers pour m’entraîner, ce qui est très agréable : c’est un vrai plaisir de courir dans la nature.

En semaine, le mardi et le jeudi, nous sommes sur la piste du stade de Nouvoitou. Pour moi, c’est l’idéal pour les séances de fractionné : cela permet de courir en groupes de niveau, de se dépasser et de progresser.

J’apprécie la qualité des séances proposées par les coachs et leur disponibilité. Elles sont toujours variées et adaptées à tous les niveaux. Le club et les entraînements m’ont permis d’apprendre à gérer une course et à trouver mon rythme.

 

  • As-tu en tête une course pour la saison prochaine qui te ferait envie ? Un objectif ?

Mon objectif général est de progresser tout en prenant du plaisir (et sans me blesser, ce qui ne m’est pas arrivé depuis longtemps alors que je n’ai jamais autant couru : le club m’a apporté de la régularité). [En effet, on apprend la régularité, la progressivité, l'organisation d'une saison, la planification, etc... Un coureur qui dure est un coureur qui se ménage, dit Fred (coach Trail), ndlr]

Pour les courses, les adhérents partagent leurs inscriptions et les épreuves à venir sur un groupe WhatsApp. Cela donne des idées et motive à s’inscrire.

Me concernant, je vais faire le Trail de la Côte d’Émeraude en septembre. J’aimerais en trouver un plus long d’ici la fin de l’année, et je voudrais participer au Trail de Guerlédan qui propose plusieurs distances. Les retours des adhérents l’année dernière m’ont donné envie d’y aller (la distance dépendra de ma saison 😀). Je vais également refaire des semi-marathons (j’aime bien la distance) avant de tenter un marathon d’ici un an.

 

  • Qu’aurais-tu à dire à ceux/celles qui hésitent à se licencier à l’ACHV Nouvoitou ?

Il ne faut pas trop réfléchir et se lancer ! Je cherchais à pratiquer du sport sans pression mais en progressant dans une ambiance conviviale, et c’est exactement ce que j’ai trouvé ici. C’est une activité qui reste flexible, avec de nombreux créneaux (mardi, jeudi, samedi). Vous serez bien accueilli et vous prendrez du plaisir en pratiquant régulièrement.

Raconte moi ta saison #4 : Guillaume n'a pas mis longtemps à se décider
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